Interventions sur "carbone"

14 interventions trouvées.

Photo de Jérôme BignonJérôme Bignon :

...ment touchés. D’une manière générale, le changement climatique aura pour effet d’aggraver les inégalités existantes. Il aggravera également les migrations de populations, et la question des déplacés environnementaux, d’une actualité brûlante, sera bien entendu un des points à évoquer dans l’accord de Paris. Comme l’écrit très bien l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, « réduire notre empreinte carbone n’est pas une simple nécessité environnementale, c’est le plus grand chantier de défense des droits de l’homme de notre époque ». Devant cette situation, l’objet de la résolution que nous examinons aujourd’hui est d’affirmer le rôle déterminant des territoires pour nous, sénateurs de la République française. L’article 24 de la Constitution nous confère ce rôle, en disposant que le Sénat assure l...

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin, au nom de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication :

...isation –nous avons reçu des représentants de l’INRIA, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique –, plus de collaboration dans le temps, avec le GIEC, et le retour de l’apport du Muséum national d’histoire naturelle pour instaurer, au côté des innovations, des symbioses peu coûteuses avec les écosystèmes, par exemple la prévention des inondations ou le stockage naturel du carbone dans les sols, pour peu qu’ils soient riches de vie. L’éducation est un enjeu clé : elle doit viser l’acquisition de connaissances, mais aussi de compétences – je pense en particulier à l’éveil à l’environnement ou à l’apprentissage de l’altérité et de la coopération, car nous ne voulons pas voir nos enfants se battre pour le dernier litre de pétrole ou d’eau potable. Je n’oublie pas la formatio...

Photo de Yvon CollinYvon Collin, vice-président de la commission des finances :

...ue. Mme Keller et moi avons choisi de centrer nos travaux sur les pays les moins avancés, les PMA, car la lutte contre le changement climatique est souvent abordée sous l’angle des pays industrialisés ou des grands pays émergents. Certes, les PMA ne sont pas des émetteurs de gaz à effet de serre importants, mais il est fondamental qu’ils adoptent, dès aujourd’hui, une stratégie de croissance bas carbone. En outre, ces pays seront plus durement touchés que les autres, du fait de leur position géographique, de leur plus grande dépendance aux ressources naturelles et de leur faible capacité à s’adapter aux évolutions climatiques. Les entretiens que nous avons menés sur ce sujet au Sénégal, en République démocratique du Congo et à Paris nous ont permis de mieux cerner les besoins des PMA, sans le s...

Photo de Évelyne DidierÉvelyne Didier :

... politiques constitue un problème. La pérennité des subventions aux énergies fossiles l’illustre bien : elle est symptomatique de la divergence et du déséquilibre entre les intérêts économiques, d’un côté, et les intérêts sociaux et environnementaux, de l’autre. Je le répète : l’intérêt général ne peut être confondu avec l’intérêt des entreprises transnationales. Pour aller vers une économie bas carbone, il faudra supprimer les subventions à la production et à la consommation des énergies fossiles. Le Fonds monétaire international, le FMI, a d’ailleurs considéré que le montant de ces subventions – 4 740 milliards d’euros –, qui profitent essentiellement aux pays riches, dépasse celui de l’ensemble des dépenses liées à la santé publique de tous les pays du monde. Il s’agit là de l’un des points a...

Photo de Odette HerviauxOdette Herviaux :

...pôles, mais, à la différence de l’atmosphère, les masses d’eau mettent plusieurs dizaines, centaines, voire milliers d’années à se renouveler. Les océans ont ainsi absorbé 93 % de la chaleur atmosphérique due aux gaz à effet de serre. Les phénomènes récents de réchauffement des eaux de surface, d’apports importants d’eau douce avec la fonte des glaciers, de concentration croissante en dioxyde de carbone - ce gigantesque réservoir de carbone absorbe chaque année plus de 25 % de la quantité de CO2 produite - font peser de plus en plus de menaces sur l’ensemble de nos territoires. Je citerai notamment l’élévation du niveau de la mer, déjà visible dans de très nombreux pays et dans nos propres régions littorales, l’accentuation du dérèglement climatique avec des tempêtes et des submersions à répétit...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

...it un excellent travail d’analyse et de prospective, au sein des différents organes saisis de ce sujet. Le premier principe sur lequel je souhaitais revenir, c’est l’universalité des engagements. Comme je l’indiquais à l’instant, on s’y achemine par une prise de conscience généralisée, qui se concrétise aujourd’hui par une croissance du nombre d’engagements chiffrés de réduction des émissions de carbone. Je rappellerai que seulement 35 pays industrialisés étaient liés par le protocole de Kyoto, adopté en 1997. À l’aube de la COP 21, 155 pays, sur les 195 États parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, avaient déposé, au 30 octobre dernier, leurs contributions à la réduction de leurs émissions. C’est un bon signe, même si, à ce jour, la mise en œuvre de ces...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

...sur les dynamiques des acteurs non étatiques –associations, entreprises, collectivités territoriales, etc. C’est l’une des forces de la COP 21 que de rappeler, à travers l’agenda des solutions, que l’action concrète est le socle de la réponse au défi climatique. Lors du sommet de Lyon, nous avons mis sur la table un engagement des collectivités territoriales du monde de réduire leurs émissions de carbone à hauteur de 1, 5 gigatonne avant 2020 : ce n’est pas rien ! Madame la secrétaire d’État, nous sommes, je vous l’avoue, inquiets quant au maintien, à l’occasion de la COP 21, de cette dynamique. Bien entendu, nous comprenons les impératifs de sécurité qui s’imposent aujourd’hui aux autorités françaises, mais ils ne doivent pas empêcher que s’exprime la volonté d’agir. Nous sommes à la dispositio...

Photo de François GrosdidierFrançois Grosdidier :

...ues seraient arbitrées en intégrant leur coût environnemental. Il annonçait une révolution dans le bâtiment par la mise en place de nouvelles normes et d’un programme de rénovation thermique : promesse tenue. Il annonçait des investissements massifs dans les transports : promesse tenue par lui mais abandonnée par son successeur, avec l’abrogation de l’écotaxe poids lourds. Il annonçait la taxe carbone ou taxe climat énergie, décidée par lui mais censurée par le Conseil constitutionnel. Il annonçait le traitement du problème du dumping environnemental européen : promesse non tenue. Il annonçait l’instauration du bonus-malus écologique pour les voitures : promesse tenue avec une grande efficacité, mais limitée au CO2 sans tenir compte des particules. Il annonçait la diminution de l’usa...

Photo de François GrosdidierFrançois Grosdidier :

...tteindre un niveau d’émissions proche de zéro à la fin du siècle. Les sujets sont innombrables ; le Sénat en a traité un grand nombre à travers le travail des commissions, des délégations, des groupes d’amitié. Il a mis en exergue l’apport décisif des collectivités territoriales, qui pensent global et agissent local. Ce sommet peut seul répondre à deux questions essentielles : celles du prix du carbone et du Fonds vert pour le climat. Dans une économie de marché, c’est le prix qui fait la décision individuelle et la somme des décisions individuelles qui fait le comportement collectif. Pour changer les modes de production, il faut intégrer les coûts environnementaux au prix de revient. Non, chère Évelyne Didier, il ne s’agit pas d’instaurer un droit à polluer, car il existe déjà aujourd’hui ! ...

Photo de Chantal JouannoChantal Jouanno :

...onnement a été considéré jusqu’à présent comme une sorte d’outil de production ; or la planète ne se recycle pas comme une vieille machine, et l’environnement n’est pas un immense outil que nous pouvons utiliser jusqu’à épuisement. Ronan Dantec l’a rappelé avec malice : il n’y aura pas d’évolution climatique favorable dans notre système économique sans outils économiques forts, tels qu’un prix du carbone ou la fin des subventions et des dépenses fiscales en faveur des énergies fossiles.

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

...tions de Chantal Jouanno et de François Grosdidier. L’essentiel a été dit, s’agissant des positions écologistes, par Ronan Dantec et Marie-Christine Blandin. Je voudrais simplement insister sur un point qui me tient particulièrement à cœur, à savoir la préservation des sols. Nous avons demandé que soit mentionnée, dans la proposition de résolution, la capacité des sols à stocker naturellement le carbone. C’est chose faite – certes un peu timidement à mon goût – à l’alinéa 17. Pourquoi les sols ? Parce que les sols sont la matrice de l’agriculture, donc de l’alimentation ! C’est, depuis la nuit des temps – et, je l’espère, à jamais – la « terre nourricière » ! Or les sols sont aujourd’hui en danger. La FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, a procédé, pour la...

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

...e l’a jamais été, chacun de ses résultats faisant l’objet d’une évaluation – certains d’ailleurs s’en trouvant largement pondérés. Nous pouvons donc nous entendre sur un premier constat simple, qui ne stigmatise aucun pays, aucune industrie, aucun secteur d’activité : l’homme accélère le réchauffement climatique, ses activités causant des rejets de gaz à effet de serre – vapeur d’eau, dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote ou ozone, sans oublier les hydrocarbures halogénés. À l’augmentation des niveaux d’émission de ces gaz à effet de serre s’ajoute un problème connexe, sans doute plus palpable encore pour nos concitoyens : celui des polluants atmosphériques et de la détérioration de la qualité de l’air. J’ai eu l’honneur de présider cette année la commission d’enquête sur le coût écon...

Photo de Hervé MaureyHervé Maurey :

...as certain, tant s’en faut, que le Congrès américain ratifie un tel accord en raison du poids des climato-sceptiques en son sein. Tel n’est pas le cas en France. Je m’en réjouis. Grâce aux travaux du GIEC, il existe aujourd’hui un consensus sur le constat, un consensus sur la nécessité d’agir et même un consensus sur certaines mesures, notamment, me semble-t-il, sur la mise en place d’un prix du carbone. Tout cela est extrêmement positif. Je l’ai déjà dit, reprendre nos travaux aujourd’hui sur un thème qui concerne l’avenir de l’humanité et fait consensus, après les tragiques événements que nous venons de vivre, est en effet extrêmement positif. Je regrette toutefois, madame la secrétaire d’État, que le Gouvernement ne se soit pas davantage appuyé sur ce consensus. Certes, il lui revient de me...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

... 21, car il existe entre les différents pays qui la constituent des intérêts et des préoccupations divergentes. La commission des affaires européennes du Sénat a évoqué plusieurs sujets, notamment le financement indispensable pour aider au développement des pays les moins avancés afin qu’ils suivent une manière de se développer différente de la nôtre. La commission a également évoqué le prix du carbone et le développement d’un système de quotas. Il s’agit d’abord de favoriser le développement du système européen d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre, mais aussi de constater que le bilan est positif. En Chine et dans quarante autres États du monde, des systèmes équivalents se mettent en place. C’est indispensable, surtout à l’heure où l’énergie fossile est bon marché. De surcro...