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...n objectif de long terme, est considérable ». Pourtant, vous le savez, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, dresse un constat alarmant. Le climat a certes historiquement toujours connu d’importants changements, mais la période actuelle est la conséquence de plusieurs décennies d’émissions de gaz à effet de serre dans notre atmosphère. Les dérèglements climatiques qui en résultent ont commencé d’avoir des effets dévastateurs. Tous les États, tous les individus seront touchés, mais tous ne le seront pas également : le changement climatique frappera plus fortement les pays en développement, généralement plus exposés et plus vulnérables, et l’impact sera également différencié au sein de chaque pays, car les plus faibles, les plus démunis et, parm...
...sion des affaires sociales, la commission des affaires européennes, ainsi que trois délégations, à savoir la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, la délégation sénatoriale à l’outre-mer et la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation, dont je veux saluer l’important travail, destiné à montrer l’impact des dérèglements climatiques sur nos territoires et le rôle de ces derniers dans la lutte contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, les groupes d’amitié ont inclus dans leurs programmes d’accueil et de déplacements à l’étranger un volet consacré au climat et un autre dédié au développement durable. Je ne serais pas exhaustif si je n’évoquais pas les colloques importants qui se sont tenus au Sénat ; je p...
...présente proposition de résolution. Je remercie le président Larcher d’avoir pris l’initiative d’organiser ce débat. La mobilisation des territoires est essentielle pour la réussite de la négociation et pour la concrétisation des engagements qui seront pris. La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées s’est naturellement intéressée aux conséquences géopolitiques du dérèglement climatique, au travers d’un rapport d’information que j’ai rédigé avec Leila Aïchi et Éliane Giraud, par-delà tout clivage partisan. Ces conséquences géopolitiques tiennent, en premier lieu, aux effets de la montée du niveau de la mer. En 2035, 75 % des habitants de la planète vivront en zone côtière. En l’absence de mesures d’adaptation, les dommages aux biens pourraient atteindre 1 000 milliar...
Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, dans quelques jours, à Paris, la communauté internationale aura la responsabilité historique de trouver un accord universel et contraignant permettant de lutter contre le dérèglement climatique. Le diagnostic est connu et partagé : au-delà de 2°C, voire de 1, 5°C, les conséquences d’une hausse des températures pour les hommes et les différentes formes de vie seront ingérables, et souvent irréversibles. Notre crainte à tous est que tout cela nous échappe : sécheresse, inondations, disparition de pans entiers de territoires affecteront directement la sécurité alimentaire et me...
...fonte des glaciers, de concentration croissante en dioxyde de carbone - ce gigantesque réservoir de carbone absorbe chaque année plus de 25 % de la quantité de CO2 produite - font peser de plus en plus de menaces sur l’ensemble de nos territoires. Je citerai notamment l’élévation du niveau de la mer, déjà visible dans de très nombreux pays et dans nos propres régions littorales, l’accentuation du dérèglement climatique avec des tempêtes et des submersions à répétition, un risque d’accroissement du nombre des phénomènes extrêmes du type El Niño. Nous sommes donc tous collectivement responsables de l’avenir de nos océans, mais, là aussi, les actions territoriales peuvent participer à leur protection, qui est un enjeu primordial. Quant aux États, créer des aires marines protégées, par exemple, est un ...
Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, le dérèglement climatique est en cours. Le niveau moyen des mers s’est élevé de dix-neuf centimètres entre 1901 et 2010, et il pourrait s’élever encore de quatre-vingt-deux centimètres, voire davantage, si nous ne parvenons pas à limiter la hausse de la température à moins de 2°C. Les dix années les plus chaudes jamais enregistrées sont postérieures à 1998, la plus chaude étant 2014 ; peut-être apprendrons-nou...
... durable. À quelques semaines de Noël, imaginez un monde où nos enfants ne connaîtraient l’ours blanc que par les films, les livres ou des peluches… Cette image peut sans doute prêter à sourire, mais elle reflète la triste réalité vers laquelle l’humanité se dirige. Il est de notre rôle de pays hôte de la COP 21 de convaincre l’ensemble des pays et des individus de la réalité des conséquences du dérèglement climatique, et partant de la nécessité d’adopter des solutions, collectivement et individuellement. L’universalité de l’accord à trouver est primordiale. Sans elle, nos engagements seront vains ; il faut que cet accord soit juridiquement contraignant et conduise à la mise en place de mécanismes garantissant le respect des engagements qui auront été pris. L’autre point essentiel de cette proposi...
Le monde du dérèglement climatique est un monde de migrations massives et de foyers terroristes ; soyons-en bien conscients. La COP 21 peut être l’occasion, pour le monde civilisé, de venir témoigner, à travers ses dirigeants, de son soutien à un pays meurtri. Mais, s’ils ont pris la totale mesure de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, ces dirigeants viendront d’abord à Paris avec des propositions réévaluées de ...
...urs des négociations qui se tiendront à Paris. Ce soir, la tour Eiffel scintille en bleu, blanc, rouge. Dans quelques jours, elle sera de nouveau aux couleurs de la COP et de la défense du climat, notre précieux bien commun. On la présente aujourd’hui comme un phare dans la nuit de l’obscurantisme. Demain, alimentée en énergies renouvelables, elle devra éclairer la voie pour un monde stoppant le dérèglement climatique et stabilisant par là même un XXIe siècle qui ne doit pas se résoudre au tragique. Demain, nous devrons dire avec force que coopération et responsabilités individuelles et collectives sont nos moteurs pour donner tout son sens au si beau mot de fraternité !
Certaines forces ont courbé l’échine, dans les années 2000, lorsque la prise de conscience écologique s’est généralisée. Elles se sont redressées à la première occasion, dès la survenance de la crise financière, devenue ensuite économique et sociale. Elles prennent également prétexte de la crise géopolitique et sécuritaire, comme si le dérèglement climatique n’allait pas provoquer demain les pires drames : inondations, désertification, famines, migrations… Ces crises, ainsi peut-être que l’impopularité du pouvoir ou le scepticisme généralisé et le complotisme émergent, forment un terreau fertile pour le climato-scepticisme. Je parlerais d’ailleurs plutôt de « climato-négationnisme », car il exprime non pas le doute, mais bien la certitude...
...uligné, à juste titre, la commission des affaires économiques. La tarification doit être assez élevée pour être incitative et dissuasive, et pas seulement symbolique. Elle doit concerner l’industrie, mais aussi les transports, notamment aériens et maritimes. L’autre enjeu mondial est le Fonds vert pour le climat. Les pays du Sud ont un droit au développement, mais s’ils l’exercent comme nous, le dérèglement s’emballera au préjudice de tous. Nous devons aider le Sud à se développer selon d’autres modalités que les nôtres. Le Fonds vert pour le climat devait être alimenté, entre 2009 et 2020, à hauteur de 100 milliards de dollars par an. La commission des finances indique que des promesses de dons à hauteur de seulement 10 milliards de dollars ont été faites pour la période 2015-2018, dont 1 milliard...
...us attendons de la COP 21. Notre parti politique, dont le fondateur fut un des acteurs clés du Grenelle de l’environnement, est très attaché à la réussite de cette négociation. Nous souhaitons donc au Gouvernement de rencontrer un plein succès, non par altruisme à son égard, mais par amour pour nos enfants : nous ne voulons pas qu’ils souffrent des conséquences du chaos que nous avons créé. Les dérèglements climatiques représentent un chaos annoncé. Alors que le monde est confronté à une poussée démographique sans précédent, nous connaissons déjà leurs conséquences : pertes de rendements agricoles, acidification des océans, stress hydrique, épidémies, déplacés environnementaux, etc. La liste est malheureusement longue. Par cette résolution, nous voulons rappeler avec force qu’il ne suffira pas que...
... superficie de 11, 035 millions de kilomètres carrés ; grâce à eux, la France possède la deuxième plus grande zone économique exclusive du monde après les États-Unis d’Amérique. Notre rapport a privilégié une approche territoriale, en adéquation avec la mission constitutionnelle du Sénat. Nous avons concentré notre réflexion sur l’adaptation des politiques publiques menées dans nos outre-mer aux dérèglements et au réchauffement climatiques, tout en mettant l’accent sur les projets innovants ou emblématiques dont nous avons eu connaissance. Le modèle linéaire – extraire, produire, consommer, jeter – touche nécessairement à sa fin ; il est donc impératif de lui substituer une économie circulaire fondée sur le principe selon lequel les déchets des uns peuvent devenir la matière première des autres. L...
Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, je voudrais d’abord saluer l’initiative du président Gérard Larcher, qui a proposé d’impliquer notre assemblée, via la contribution des sénatrices et des sénateurs, dans la lutte contre le dérèglement climatique. Je voudrais également saluer le rôle qu’ont joué, concernant les sujets sur lesquels je suis intervenu, Jérôme Bignon, auteur de la présente résolution, et Jean-Marie Bockel, animateur des travaux préparatoires à l’élaboration du rapport Les collectivités territoriales s’engagent pour le climat. Je ne partage pas les convictions politiques de la majorité sénatoriale ; il nous...
Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, j’évoquais tout à l’heure le caractère exceptionnel de la procédure que nous suivons ce soir. Je pense maintenant que le plus exceptionnel est l’unanimité qui règne dans toutes les travées de cet hémicycle pour convenir de l’urgence qu’il y a à se saisir de la question des dérèglements climatiques et, surtout, à proposer des solutions. Ce n’était pas si évident quelques années auparavant, et cela ne l’est toujours pas dans nombre de pays. Pour avoir reçu avec Jérôme Bignon des parlementaires étrangers en visite en France tout au long de l’année et avoir échangé avec eux sur le sujet, nous avons pu constater qu’il reste encore des climato-sceptiques dans de nombreux pays. Nou...
...coule une remise en cause de leur souveraineté. Le rôle des territoires est indispensable pour deux raisons : parce qu’ils peuvent, en tant que parties des États, contribuer à faire évoluer ceux-ci, et parce que les États, pris dans une contradiction entre la volonté de peser sur la gouvernance et la constatation de la remise en cause de leur souveraineté, sont finalement assez perturbés face au dérèglement climatique et au défi qu’il représente. Il revient donc aux territoires de prendre la main, car ce sont leurs habitants qui ont intérêt à agir et qui peuvent le faire. Voilà pourquoi nous voterons, avec conviction, cette résolution.