Interventions sur "prix"

14 interventions trouvées.

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet, rapporteur :

Déposée par Jean-Claude Lenoir et plusieurs collègues le 16 octobre dernier, la proposition de loi en faveur de la compétitivité de l'agriculture et de la filière agroalimentaire est discutée dans un contexte de forte crise des filières d'élevage - lait, viande porcine ou bovine. Si l'année 2015 a été dure, le début de l'année 2016 s'annonce également difficile, avec des prix de vente qui risquent de rester bas. Depuis les premières manifestations de la crise agricole au printemps dernier, le Sénat n'est pas resté inactif : le 4 juin, notre commission a invité le ministre, M. Le Foll, à faire un point sur la situation ; le 16 juillet, à l'initiative du Président Larcher, une table ronde avec les professionnels des filières agricoles et alimentaires s'est tenue au Séna...

Photo de Michel Le ScouarnecMichel Le Scouarnec :

Ces travaux déboucheront-ils réellement sur quelque chose ? Malgré l'invitation du ministre au marché au cadran de Plérin, la Cooperl et Bigard n'ont pas maintenu les prix. Comment éviter ce retour de situation ? Quels outils de régulation nous proposez-vous ? Des outils de stockage, pour limiter le risque de surproduction ? Les producteurs attendent beaucoup de l'étiquetage. Le dispositif est-il suffisant ? Peut-on obliger la grande distribution à écouter les producteurs ? La réunion annuelle peut aider à résoudre certaines difficultés, mais ne faudrait-il pas plu...

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

Je partage complètement l'analyse du rapporteur sur la situation. Nous connaissons des moments très difficiles : voyez les prix du lait ou du porc. Se saisir de cette situation dramatique est la moindre des choses. Nous représentons les territoires auxquels appartiennent les agriculteurs. Nous, politiques de droite comme de gauche, avons, parfois de façon insidieuse ou sans nous en rendre compte, chargé la barque de l'agriculture. Nous sommes au pied du mur. Sans volonté partagée de faire bouger les lignes, la situation d...

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

Je partage bien des interrogations de Daniel Dubois. Cette proposition de loi n'est qu'un cautère sur une jambe de bois ! Si elle se focalise sur la compétitivité des mesures fiscales, le fond du problème n'est pas réglé. Une stratégie pour une agriculture compétitive ne se fonde pas uniquement sur les prix. Dans le Languedoc, bien qu'ils produisent plus cher que les autres, les agriculteurs arrivent à vendre grâce à leur stratégie moderne s'adaptant aux nouvelles consommations. Le monde a changé, occupons-nous du fond. L'article 2 me choque un peu : c'est le rôle des interprofessions de réunir tous les acteurs de la filière pour réfléchir aux prix. Allez voir l'interprofession du champagne qui ré...

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

... la sécheresse, du gel ou des pluies qui ont détruit les cultures, avec les règles actuelles d'assurance, peu d'agriculteurs sont indemnisés, et quand ils le sont, ils touchent peu ! Le diable est dans les détails. L'unique solution est une politique volontariste de l'Union européenne, à l'instar de celle des États-Unis, qui dépensent beaucoup pour sauver leur agriculture. Comment accepter que le prix de certaines denrées agricoles double en l'espace d'un an, quand le blé passe de 90 à 220 euros la tonne en deux ans ? Il faudrait se pencher plus sur ces questions que sur la compétitivité et les assurances. Quel industriel pourrait travailler et embaucher dans une telle situation ? L'agriculture a droit à une véritable loi d'orientation.

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

...nsommateur. La population doit être responsable de sa propre consommation et de ce qui est produit dans notre pays. Je salue la création d'un livret vert, excellente idée pour flécher les financements vers l'agroalimentaire et rapprocher la population de l'agriculture. L'adaptation de la fiscalité apporte une réponse attendue, sans être le Graal. Nous avons beaucoup à faire sur la volatilité des prix, comme l'indiquait Bruno Sido. Je m'inquiète de l'obligation faite aux jeunes agriculteurs de souscrire une assurance, notamment pour les maraîchers pour lesquels c'est très compliqué.

Photo de Alain ChatillonAlain Chatillon :

Arrêtons d'enquiquiner les agriculteurs en multipliant les contraintes, sinon il n'y aura plus de production. Les prix agricoles sont soumis à des problématiques boursières. Les économies nord et sud-américaines ont une masse de produits souvent plus rentables, parce qu'OGM, que les petites productions françaises. Les Safer installent parfois des agriculteurs sur dix ou quinze hectares, c'est une folie alors que nos concurrents ont des exploitations dix à vingt fois plus grandes ! Arrêtons d'être laxistes dans le...

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly :

...eture des exportations vers la Russie, les problèmes sanitaires... Cette proposition de loi n'est pas précipitée : la maison brûle, n'attendons plus ! Il est logique de proposer quelque chose : donnons de l'espoir, nous n'avons pas le droit à l'erreur ! Il y a un problème de revenu et non d'excédent de production : ce n'est pas la France, mais l'Europe, qui produit trop de porc et fait chuter les prix ! Attention aussi au moral des agriculteurs, montrés du doigt, accusés de tous les maux : l'agriculture serait la cause de 19 % du réchauffement climatique ; nos vaches sont plus heureuses avec les aires paillées et des logettes qu'à l'époque de l'accrèchement, où elles étaient attachées du 1er octobre au 1er mai dans les étables, situation à laquelle certains voudraient revenir. Assez de ces d...

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet, rapporteur :

La proposition de loi contient essentiellement des éléments structurels. Elle a été élaborée à l'été dernier, après une année 2014 relativement favorable à la fois sur les volumes et les prix. Depuis, les difficultés de trésorerie se sont aggravées, suscitant des interrogations parfois dramatiques ; et le texte est devenu un enjeu stratégique pour la compétitivité de notre agriculture et, au-delà, de notre pays. L'agriculture européenne se trouve exposée à une situation sans précédent : les filets de sécurité ont disparu, laissant les agriculteurs à la merci de la loi du marché ; nou...

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet, rapporteur :

Mon amendement n° 4 remplace, dans les modalités de détermination du prix, le coût de production par des indicateurs d'évolution. De plus, il autorise producteurs et acheteurs à faire un choix parmi les indicateurs retenus, choix auquel le contrat fera référence. L'amendement n° 4 est adopté. L'amendement n° 2 d'Élisabeth Lamure supprime toute référence aux coûts de production dans les modalités de détermination du prix payé au producteur. Il autorise les parties à ...

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly :

Mon amendement n° 1 officialise la nécessité de contrôles de l'État, qui jusqu'à présent n'intervient sur la détermination des prix agricoles qu'a posteriori à travers le médiateur. L'on prendra aussi en compte l'évolution des prix agricoles.

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet, rapporteur :

L'on ne part pas de nulle part. Les contrôles font partie des missions des agents de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Il est inutile de prévoir un contrôle particulier sur la seule clause de détermination des prix : le contrôle doit être global et comprendre, point très important, les conditions de rupture du contrat. Votre amendement est par conséquent satisfait.

Photo de Gérard CésarGérard César :

L'Observatoire des prix et des marges, qui joue un rôle essentiel dans la discussion sur les prix, n'est pas cité.

Photo de Gérard CésarGérard César :

Quand un jeune agriculteur s'installe, son objectif est, en souscrivant une assurance, de couvrir le prix de revient. Pourquoi ne pas inclure les aléas sanitaires dans le texte ?