Interventions sur "île"

6 interventions trouvées.

Photo de Jacques CornanoJacques Cornano :

Nous l'avons répété au Président de la République lors de sa venue en Guadeloupe, le caractère archipélagique de notre territoire n'a jamais été pris en compte. Contrairement à la Guyane, à La Réunion et à la Martinique, la Guadeloupe est un archipel. Je puis vous dire, en tant que maire de Saint-Louis-de-Marie-Galante, que la police aux frontières a été supprimée sur l'île de Marie-Galante. Cela ouvre un passage pour le trafic de drogue en provenance de l'île de la Dominique vers Pointe-à-Pitre. Le nombre de douaniers est insuffisant par rapport aux normes en vigueur, que ce soit à Marie-Galante ou à Basse-Terre. Par ailleurs, la question de l'octroi de mer a déclenché une polémique entre le conseil régional et les autorités de l'État. Avez-vous des informations ...

Photo de Félix DesplanFélix Desplan :

...e que leur commercialisation engendre un véritable problème sanitaire et que leur introduction vient concurrencer la production locale. Celle-ci, de ce fait, ne peut se développer autant qu'il serait souhaitable. Dans un archipel comme celui de la Guadeloupe, le contrôle pose de sérieuses difficultés. Nous recevons par exemple de grandes quantités de produits agricoles en provenance directe de l'île de la Dominique. Ces produits sont acheminés par bateau et livrés directement à des marchands car, du fait de la proximité entre les îles, les gens se connaissent. Sans être totalement opposé à cette pratique, je souhaiterais tout de même savoir si l'on peut instaurer des contrôles sur ces marchandises, afin de s'assurer qu'elles ont été produites dans le respect des règles sanitaires.

Photo de Jacques CornanoJacques Cornano :

...ent vous sensibiliser à l'insuffisance des moyens. Les équipes sont réduites et, souvent, un seul agent croule sous le travail. À deux heures du matin, sur le port de ma ville, je vois des vedettes rapides arriver, transportant de la drogue. Voilà pourquoi nous avions demandé la présence de la Police aux frontières. Comment a-t-on pu la supprimer ? Avez-vous eu l'occasion de vous rendre sur une île : à La Désirade, aux Saintes, à Marie-Galante ? J'ai fait venir des sénateurs : « Comment faites-vous ? », m'ont-ils demandé. Le Président de la République a également été sensibilisé au problème et s'est engagé à prendre en compte le caractère archipélagique. Ce n'est pas encore fait ! S'agissant des produits, j'ai visité le marché de Rungis, ainsi qu'un marché à Saint-Denis. On y trouve des ba...

Photo de Félix DesplanFélix Desplan :

Les producteurs de Marie-Galante nous fournissent certains produits, des poires notamment. Si leur production était insuffisante, en quoi seraient-ils empêchés de faire appel à l'île de la Dominique, qui, je le précise, travaille beaucoup avec la Chine actuellement, puis d'introduire cette production en Guadeloupe comme s'il s'agissait d'une production de Marie-Galante ? Nos coopératives produisant du miel subissent une forte concurrence de productions importées de pays tiers. Quel contrôle sur ce miel ? Compte tenu de la proximité de nos territoires avec des pays tiers, ne...

Photo de Jacques CornanoJacques Cornano :

...ôles sont inexistants ! Les douaniers ne parviennent pas à se trouver simultanément au port de Saint-Louis et à celui de Grand-Bourg pour contrôler les bateaux ! Il faut agir ! Le préfet a déjà été sensibilisé. Il a instauré des contrôles à Pointe-à-Pitre, mais les téléphones portables permettent désormais de signaler très rapidement la présence d'équipes de contrôle. Nous avons voulu faire des îles le poumon du développement économique en matière de tourisme, mais nous nous interrogeons. Plusieurs jeunes sont décédés en quelques jours, à cause des drogues, et c'est vrai que celles-ci ont une capacité d'attraction certaine quand le taux de chômage dépasse 30 %. C'est pourquoi je demande, et j'ai présenté la requête au préfet, que la Police aux frontières soit remise en place.

Photo de Félix DesplanFélix Desplan :

...ser les entrées de produits. Mais une administration représentant un État doit avoir une vue globale de la situation et anticiper les évolutions pour les maîtriser. Les Mahorais ont été les premiers à favoriser la venue de leurs parents depuis le reste des Comores. Le territoire est désormais au bord de l'explosion et cet exemple doit nous faire réfléchir. Chez nous, ce sont des producteurs de l'île de la Dominique qui introduisent leurs marchandises, avec la complicité d'acheteurs locaux. Donc tout le tort n'incombe pas à l'administration, mais il faut rechercher une solution en termes d'organisation afin d'éviter que la situation en Guadeloupe ne dégénère.