Interventions sur "chevaux"

18 interventions trouvées.

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...eu voire pas d’aides publiques, 2 400 centres équestres ont été aménagés sur tout le territoire. L’équitation est devenue l’un des sports les plus pratiqués avec près de 700 000 adhérents à la Fédération française d’équitation et plus 2 millions de cavaliers. On compte environ 1 million d’équidés et 244 hippodromes en France. Voilà encore peu, notre pays était le quatrième exportateur mondial de chevaux vivants. C’est dire le prestige de nos races et de nos éleveurs ! Les activités équestres comme hippiques requièrent des investissements lourds. Leur impact sur le tissu local s’étend bien au-delà de leurs dépenses courantes de fonctionnement. Le monde du cheval, vous le constatez, est un secteur économique très important. Il génère aujourd’hui 14 milliards de chiffre d’affaires dont 80 % provie...

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier, rapporteur :

...s prélèvements obligatoires montrent à quel point on s’y perd dans la multiplicité des taux applicables à des opérations à peu près analogues selon les pays. Deuxième axe, nous insistons sur la nécessité, pour l’État, de prendre en considération la solidarité, ou l’interdépendance, entre toutes les composantes de la filière, du plus petit éleveur de l’une de nos 25 races au grand propriétaire de chevaux de courses, en passant par le moniteur d’un centre équestre : tous demandent aujourd’hui une politique de soutien et de valorisation globale de la filière. Les raisonnements cloisonnés, dictés par les calculs budgétaires de très court terme, précipitent, on le voit aujourd’hui, des pans entiers de notre économie dans des difficultés structurelles encore plus dramatiques à l’avenir pour nos finan...

Photo de Corinne BouchouxCorinne Bouchoux :

...ins acteurs sont inquiets, car ils n’aimeraient pas voir partir le Cadre noir vers d’autres cieux. Le Mondial du Lion débute aujourd’hui au Lion-d’Angers. Cette compétition rassemble des compétiteurs du monde entier, devant un public très varié : des initiés, des connaisseurs, mais également des profanes qui viennent de milieux sociaux très divers. Autrement dit, l’amour de la compétition et des chevaux rassemble, au-delà des clivages sociaux habituels. Le volet sportif est indéniable pour la filière équine. L’équitation est d’ailleurs un sport pratiqué majoritairement par les femmes, celles-ci représentant en effet 80 % des licenciés. C’est l’un des rares sports où les femmes sont plus nombreuses que les hommes.

Photo de Corinne BouchouxCorinne Bouchoux :

...onservation des races anciennes, rappelons ici le rôle essentiel joué par les éleveurs qui œuvrent à la protection des races. Celles-ci sont protégées et maintenues dans le patrimoine français, grâce à un travail quotidien, trop peu visible, notamment dans les médias. Nous aimerions que des efforts soient consentis dans ce domaine. Une autre question nous tient très à cœur, car les passionnés de chevaux sont souvent de grands défenseurs du bien-être animal. Nous devons, là aussi, ne pas oublier les évolutions récentes en la matière. Une charte pour le bien-être équin a été signée ; il s’agit d’une avancée indéniable que nous saluons. Nous formons le vœu que son respect soit général, et nous faisons confiance aux professionnels pour montrer l’exemple. La question de la fin de vie des chevaux est...

Photo de Corinne BouchouxCorinne Bouchoux :

Vous savez aussi l’importance que les attelages peuvent présenter pour le travail : ils sont moins polluants qu’un tracteur et permettent des avancées séquencées et un rythme plus lent, ce qui garantit une bien meilleure valorisation des espaces naturels et agricoles. Bref, partout dans nos territoires, des initiatives sont à promouvoir, qui vont à la fois défendre la filière des chevaux, mais aussi un développement harmonieux de celle-ci au sein des territoires. Mon collègue et ami Joël Labbé avait d’ailleurs lancé ici même un débat lors de l’examen de la loi pour la reconquête de la biodiversité, via un amendement en faveur de la traction animale. À l’époque, Ségolène Royal avait indiqué qu’elle souhaitait encourager le recours à la traction animale comme force de trava...

Photo de Georges LabazéeGeorges Labazée :

...s éleveurs, en lien par exemple avec des lycées agricoles, ainsi que pour la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du cheval et de l’équitation. En février 2016, la Cour des comptes a formulé ses conclusions sur ce sujet, en rappelant que « l’ambition initiale de l’État, lorsqu’il a été décidé de créer l’IFCE, était multiple : accompagner les acteurs socio-économiques de l’élevage de chevaux et de l’équitation, développer l’élevage français, garantir la démocratisation de l’équitation, conforter le renom sportif de la France par des succès équestres internationaux ». Ce dernier objectif a été atteint lors des derniers jeux Olympiques, organisés au Brésil. Mais, ce but mis à part, « aucun de ces objectifs n’a été atteint jusqu’à présent, si ce n’est le développement de l’équitation d...

Photo de Jean-Claude LenoirJean-Claude Lenoir :

Cette habitude remonte à 732, et plus précisément au 25 octobre 732, date de la bataille de Poitiers. Ce jour-là, Charles Martel se lance à la tête de ses cavaliers, lesquels sont montés sur des percherons. En effet, ces derniers sont alors des chevaux de selle et non des chevaux de trait – cette évolution, survenue au XIXe siècle, est due à une transformation morphologique liée directement aux travaux assumés à l’époque par ces animaux, que ce soit dans les champs ou dans les villes.

Photo de Jean-Claude LenoirJean-Claude Lenoir :

… celui de l’Orne. Son fleuron est le Haras du Pin, que Jean de La Varende a surnommé « le Versailles du cheval », et que vous avez du reste visité. Le département de l’Orne réunit à lui seul toutes les filières liées au cheval. Je pense, d’une part, au cheval de trait, le percheron : l’Orne est l’héritière de cette belle province du Perche, qui a fourni tant de chevaux à la France sous l’Ancien Régime pour les travaux dans les champs, dans les vignes, et en a exporté tant d’autres, que ce soit aux États-Unis, au Canada ou au Japon. Je songe, d’autre part, au cheval de trot, qui, dans l’Orne, bénéficie de nombreux haras : bien des chevaux qui s’illustrent sur les hippodromes tant français qu’internationaux ont été élevés dans le département dont je suis l’élu, ...

Photo de Michel Le ScouarnecMichel Le Scouarnec :

...élèvement a un impact sur la démocratisation de l’accès au sport équestre. Les centres équestres ne doivent pas être laissés en souffrance, car leur avenir importe non seulement à l’ensemble de la filière, mais aussi à celui des enfants, par le biais des classes de découvertes notamment. Le changement des rythmes scolaires aurait dû permettre de développer le lien entre les jeunes enfants et les chevaux. Au cours de ma carrière, j’ai eu le bonheur de mettre sur pied une telle classe de découvertes, et j’ai pu mesurer à quel point cette relation entre l’enfant et le cheval pouvait être bénéfique à la réussite scolaire.

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

Mme Nathalie Goulet. Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, chère Anne-Catherine Loisier, voici un rapport qui murmure à l’oreille des chevaux : n’est-ce pas magnifique ?

Photo de Delphine BatailleDelphine Bataille :

...ce. Après les Pyrénées, la Normandie et la Bretagne, nous voici dans le département du Nord, où la filière équine représente près de 300 établissements équestres, plus de 400 éleveurs, des dizaines de vétérinaires, de maréchaux-ferrants, d’entreprises, mais également une société des courses. Le cheval fait aussi partie de notre patrimoine. La région Nord-Pas-de-Calais élève deux races locales de chevaux de trait, le boulonnais et le trait du Nord, sur les dix que compte la France. Ces chevaux de trait constituent, dans certains espaces, le dernier rempart à la friche. Ce secteur est donc, dans cette région comme sur tout le territoire national, porteur d’enjeux économiques, sociaux et culturels. Cette année, on constate dans la région une augmentation du nombre de licenciés pratiquant les sport...

Photo de Jean Pierre VogelJean Pierre Vogel :

... à la mise en place d’une politique européenne globale et ambitieuse du cheval. Le cheval est présent dans de nombreux secteurs de l’économie : l’agriculture, le sport, la santé, le tourisme, l’éducation, l’environnement et la sécurité. Le modèle français se caractérise par la construction d’une filière d’excellence dans ce domaine, reconnue en Europe et dans le monde. Avec plus d’un million de chevaux en France, la filière génère environ 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires, par l’intermédiaire de plus de 53 000 entreprises. L’élevage et le sport de haut niveau français ont brillé aux jeux Olympiques de Rio. Les cavaliers français ont gagné deux médailles d’or par équipe, en saut d’obstacles et en concours complet. Sur les six couples rassemblant un cavalier et un cheval récompensés, qu...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

...l’Institut français du cheval et de l’équitation nous rappellent que la filière a connu une formidable expansion au tournant des années 2000, avec 1, 5 million de pratiquants supplémentaires dont 700 000 licenciés entre 2000 et 2010, avec 60 % de croissance pour les paris hippiques entre 2000 et 2010 et, surtout, avec le doublement du cheptel entre 1995 et 2010 pour atteindre près d’un million de chevaux sur le territoire national. Mais l’un des éléments marquants de ce rapport résidait dans les perspectives de croissance du secteur, avec le doublement des centres équestres pour 2017 ainsi que la forte croissance des propriétaires d’équidés en dehors des structures. Comme le rapport précité nous le dévoilait, nous nous dirigions alors vers une expansion de la filière qui nous permettait d’envis...

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier :

...erver et à dynamiser ces mécanismes vertueux et à succès. L'art équestre participe également à l'excellence de notre filière cheval, avec ses écoles prestigieuses comme le Cadre noir de Saumur. J'ajoute que les opérateurs étrangers investissent massivement en France puisqu'un haras sur deux est financé par ceux-ci. C'est dire l'attractivité de notre territoire dans ce domaine! Nous exportons des chevaux dans le monde entier et organisons de grandes compétitions reconnues internationalement. La France est une grande nation cavalière, présente aux Jeux Olympiques et dans les grands rendez-vous sportifs. J'ajoute que l'innovation est également omniprésente dans le spectacle équestre. Pendant longtemps, l'excellence en matière d'élevage et d'art équestre a été soutenu par les haras nationaux et l'...

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier :

...al a effectivement fait la une de l'actualité mais je fais observer qu'à la suite de cet épisode sa consommation a connu un sursaut car les vertus alimentaires de la viande de cheval ont été mises en avant. Plus généralement, je relève un paradoxe dans cette filière française qui est capable d'exporter des produits de qualité à forte valeur ajoutée mais dont une partie des achats se porte sur des chevaux élevés hors de nos frontières. Le tourisme équestre rassemble, pour sa part, un million de pratiquants. Cette activité, largement répandue sur tout notre territoire, irrigue l'économie locale. Par ailleurs, le cheval de trait est de plus en plus présent dans les villes, où se multiplient les systèmes de collecte employant cet équidé, et dans les espaces ruraux où il est très utile pour l'entret...

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly :

Merci beaucoup à notre collègue qui a bien brossé le tableau de l'ensemble des problèmes et des inquiétudes de cette filière. Sa diversité est réelle, qu'il s'agisse des courses, du tourisme, du handicap, mais aussi du trait, de la viande ou encore de l'utilisation de l'espace. De nombreux territoires ne seraient plus pâturés si les chevaux n'y paissaient plus. La diminution de la rentabilité est un problème à la fois pour les éleveurs et les centres équestres. Dans la filière viande, par exemple, les prix sont devenus extrêmement bas. J'ai également été saisi par l'association nationale du cheval de trait comtois, qui se trouve également dans ma région, à la suite de l'organisation d'un colloque consacré à l'animal politique à l'As...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Je salue le travail de notre collègue. Je connais ce milieu pour avoir pratiqué l'équitation en compétition pendant plusieurs années et pour suivre de près la situation du cheval de selle français ainsi que des centres équestres. Mon intervention se concentrera sur la nécessité d'obtenir une baisse de la TVA. Contrairement aux départements de l'Orne et du Calvados où se trouvent les éleveurs de chevaux de course, l'Eure a le plus grand nombre de centres équestres par habitant, sans doute en raison de sa proximité avec l'Ile de France. Or, ces centres équestres sont actuellement dans une situation de grande précarité. Leurs activités sont en effet nombreuses, que ce soit en matière de handicap, de tourisme équestre ou encore de compétition. Nous avons eu trois champions olympiques, une femme et ...

Photo de Michel Le ScouarnecMichel Le Scouarnec :

... non seulement à la filière équine, mais aussi à celui des enfants, handicapés ou non. Je suis surpris d'apprendre que les nouveaux rythmes scolaires soient mauvais pour les centres équestres. Il faut trouver des alternatives. J'ai organisé des classes de découverte pendant le temps scolaire dans un centre équestre, ce qui a permis de tirer tout le bénéfice du lien entre les jeunes enfants et les chevaux. L'évolution des taux de TVA est bien entendu souhaitable, mais il faut également trouver des activités nouvelles pour que les centres équestres continuent de jouer un rôle important. Nous en avons besoin !