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...Il faut se rendre à l’évidence : depuis 1990, notre effort de défense est passé de 2, 86 % du produit intérieur brut à 1, 43 %. Mettre un terme à ce recul est une absolue nécessité et l’objectif de 2 %, fixé récemment par le Premier ministre, est le seuil minimum pour assurer la protection des Français et payer le prix de la paix en menant avec justesse et sans aveuglement ces guerres hors de nos frontières. C'est la raison pour laquelle le budget de la défense pour 2017 doit dépasser 32 milliards d’euros, ce qui permettra de lever toutes les inquiétudes relatives au financement de la deuxième partie de la loi de programmation militaire. Cette exigence sur les moyens est bien entendu l’indispensable garantie que nous pouvons apporter quant à la réalisation des objectifs d’opérations devant être me...
...question des OPEX n’est pas loin. Le sens de nos interventions en Syrie et en Irak est de détruire les fondements du terrorisme. Or le procureur de Paris considère que les victoires sur Daech augmentent le risque d’attentats. Messieurs les secrétaires d’État, devons-nous craindre le retour sur notre sol de Français endoctrinés et formés militairement en Syrie ? La défense est un continuum que la frontière n’arrête plus désormais. Dès lors, la question des financements innovants et de leur contrôle se pose, notamment dans un cadre multilatéral et européen. En effet, une fois le Brexit achevé, la France demeurera l’unique puissance militaire au sein de l’Union européenne. C’est sur notre pays que portera prioritairement le poids des responsabilités stratégiques de l’Union européenne. Pour autant, l...
...Ce sont en effet les hommes et les femmes qui s’engagent au quotidien pour notre sécurité qui sont au cœur du dispositif dont nous débattons aujourd’hui. Nous ne le répéterons jamais assez : ils sont la première richesse de nos armées et la meilleure réponse aux menaces auxquelles nous sommes confrontés. Des menaces aujourd’hui de toutes formes, menaces aveugles, barbares, menaces qui font fi des frontières. Force est de constater que nos soldats sont particulièrement sollicités depuis quelques années, sur de multiples théâtres d’opérations : bande sahélo-saharienne, Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Proche et Moyen-Orient, océan Indien… Sans oublier les différentes missions menées dans le cadre de l’ONU, de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’OTAN. En juillet 2016, un peu de plus...
... succède à Serval, depuis nos points d’appui et nos bases avancées au Mali, au Niger et au Tchad, nos 3 500 soldats à pied d’œuvre ont mené 800 opérations spéciales, annihilé les sanctuaires terroristes d’AQMI et de Boko Haram, désormais limités à des groupes résiduels, bien que redoutables. Avec leurs camarades africains des pays du G5 Sahel et de la MINUSMA, nos soldats, malgré la porosité des frontières, ont mis hors d’état de nuire quelque 200 sectateurs de l’intégrisme radical. S’il reste quelques poches infectées, au Borno, au Nigeria, à Kidal, dans le nord du Mali, ou sur les contours du lac Tchad, l’engagement croissant des armées africaines formées et de plus en plus aguerries va dans le sens de l’appropriation graduelle de leur propre sécurité et de leur défense. À cet égard, l’opération...
... les moyens opérationnels nécessaires, afin de garantir autant que possible leur sécurité lors de ces opérations. Or la situation dans laquelle se trouve le budget de notre défense est particulièrement délicate, pour ne pas dire difficile. Songeons que, au cours de l’année écoulée, la France a été à la fois en « état d’urgence » sur son territoire et en « état de guerre » de fait au-dehors de ses frontières. Depuis plusieurs années, nos armées connaissent un niveau d’engagement extérieur inédit, 10 000 à 15 000 soldats étant régulièrement déployés simultanément. Lors du pic de mobilisation de ses troupes en 2016, le Gouvernement a ainsi envoyé près de 11 000 soldats sur des théâtres d’opérations à la fois nombreux, éloignés, étendus, dispersés et exigeants, qui éprouvent durement les hommes, mais a...
... ; cela n’est qu’une partie de la vérité : n’oublions pas que les attaques sur notre sol ont également été fomentées dans certains de nos quartiers, ces mêmes quartiers où la loi en vigueur n’est plus celle de la République ! Et si la chute de Daech au Levant signifie la remobilisation de ses partisans sur notre territoire, il est urgent de prendre des mesures telles que le contrôle absolu de nos frontières, d’appliquer avec fermeté la loi vis-à-vis des prêcheurs de haine et de soutenir nos forces de sécurité intérieure ! Enfin, la multiplicité des opérations extérieures met fortement en exergue la question des moyens alloués à nos forces armées. Certes, messieurs les secrétaires d’État, votre collègue, ministre de la défense, a, grâce à une opiniâtreté qu’on doit lui reconnaître, ralenti la baiss...
...evant, la Libye, le Sahel, sans parler de l’Asie centrale où nous étions présents il n’y a pas si longtemps : il existe, depuis le début des années 2000, des liens forts entre tous ces théâtres ; la guerre déclenchée en Irak en 2003 n’a fait que stimuler davantage encore la contagion. De la même façon, nous voyons bien les liens existant entre les actions terroristes commises à l’extérieur de nos frontières et celles qui sont planifiées sur notre sol contre notre pays. Cet engagement nous permet aussi de contribuer à des opérations de police des mers, menées avec nos partenaires européens – je pense à Atalante, dans la Corne de l’Afrique, et à Sophia, au large de la Libye. Le mandat de cette dernière opération est d’ailleurs étendu au contrôle de l’embargo sur les armes, afin de tarir les approvis...