Interventions sur "militaire"

10 interventions trouvées.

Photo de Bernard VeraBernard Vera :

...t, monsieur le secrétaire d’État chargé des affaires européennes, monsieur le secrétaire d’État chargé des anciens combattants, mes chers collègues, il est important que nous puissions avoir ce débat sur les opérations extérieures dans lesquelles l’armée française est aujourd’hui engagée. Le groupe communiste républicain et citoyen a toujours considéré qu’un contrôle du Parlement sur les actions militaires de la France ainsi qu’un pouvoir d’initiative et de décision en la matière étaient nécessaires, tant les OPEX impactent l’ensemble de la nation. À ce titre, on ne peut que se féliciter de l’application de l’article 4 de la loi de programmation militaire, qui instaure un débat annuel à leur sujet, même si le court délai entre l’inscription à l’ordre du jour et l’organisation devant les chambres d...

Photo de Jean-Noël GuériniJean-Noël Guérini :

...nistre, est le seuil minimum pour assurer la protection des Français et payer le prix de la paix en menant avec justesse et sans aveuglement ces guerres hors de nos frontières. C'est la raison pour laquelle le budget de la défense pour 2017 doit dépasser 32 milliards d’euros, ce qui permettra de lever toutes les inquiétudes relatives au financement de la deuxième partie de la loi de programmation militaire. Cette exigence sur les moyens est bien entendu l’indispensable garantie que nous pouvons apporter quant à la réalisation des objectifs d’opérations devant être menées dans le strict respect du droit international. Ces opérations restent une prérogative du Gouvernement et, bien sûr, relèvent de la responsabilité du Président de la République. Il faudrait toutefois songer à mettre en place un co...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

... évitées à nos alliés étrangers que l’on peut espérer voir consacrées à leur propre développement économique. Pour autant, ces succès ne doivent pas obvier à notre lucidité. En 2013, lorsque la ligne rouge de l’utilisation des armes chimiques en Syrie a été franchie, la France n’a pas hésité à manifester sa volonté d’intervenir. Aujourd’hui, quel niveau d’influence avons-nous sur les opérations militaires conduites par la coalition ? Au-delà du bilan politique, d’importantes questions se posent sur le plan matériel, financier et capacitaire. Le chef d’état-major de l’armée de l’air, le général André Lanata, a déclaré, lors de son audition par notre commission, que nous avions vingt avions de chasse engagés sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures. Les Rafale opèrent depuis cet été dans ...

Photo de Leila AïchiLeila Aïchi :

...ces armées ont mené ces opérations sous mandat de l’ONU, dans le strict respect de la légalité internationale. La mise en œuvre de l’opération Chammal a suscité davantage d’interrogations, notamment en raison de l’absence de vision politique régionale, globale et de long terme. Entendons-nous bien sur ce point : il faut combattre l’obscurantisme de Daech partout où il se trouve et le neutraliser militairement. C’est un impératif que nous ne pouvons contester. Toutefois, ces derniers mois, nous n’avons pu que constater et déplorer l’hésitation, la passivité et l’impuissance de la communauté internationale sur le dossier syrien. Contrairement aux objectifs affichés du Quai d’Orsay, nous nous retrouvons aujourd’hui face à un régime syrien en position de supériorité politique et militaire sur le terr...

Photo de Jeanny LorgeouxJeanny Lorgeoux :

... intime des populations, a stoppé net l’odyssée barbare du djihadisme en route vers Bamako. Immédiatement, alors que la bande sahélo-saharienne menaçait de s’embraser, la France, au nom des Nations unies, et avec ses partenaires africains, a renforcé et réaménagé le dispositif de défense, pour endiguer les raids meurtriers et aider les États à reconquérir leur souveraineté. Car, si l’intervention militaire vise à détruire l’ennemi prédateur, elle n’est que le prélude nécessaire à la restauration de l’État et de la paix. De ce point de vue, notre mission aura été un vrai succès. Qu’on en juge. Au Mali, que j’évoquais, alors que la nation se désintégrait, laissant prospérer trafics mafieux et fanatismes cruels, notre armée a sauvé le pays ; elle a préservé le socle institutionnel, ouvrant avec la MI...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Monsieur le président, messieurs les secrétaires d’État, mes chers collègues, tout en prenant acte de la tenue de ce débat sur les opérations extérieures de la France, permettez au groupe Les Républicains de regretter qu’il ne soit pas organisé en application de l’article 4 de la loi de programmation militaire, qui n’a jamais été mis en œuvre. Nous nous interrogeons également sur l’urgence ayant présidé à l’inscription d’un tel débat à l’ordre du jour de notre assemblée. C’est peut-être un moyen de relégitimer auprès du Parlement l’action internationale du Gouvernement, les OPEX faisant traditionnellement l’objet d’un large soutien, que ce soit dans les deux assemblées ou auprès de nos concitoyens. En...

Photo de David RachlineDavid Rachline :

Monsieur le président, messieurs les secrétaires d’État, mes chers collègues, en préambule, je tiens moi aussi à saluer l’engagement sans faille de nos militaires, aussi bien dans les opérations extérieures dont nous parlons aujourd’hui que dans les opérations intérieures. Je n’oublie ni les forces prépositionnées aux quatre coins de la planète ni les soldats de l’ombre disséminés de par le monde. Leur engagement au service de la patrie suscite admiration et fierté. Selon le site de l’état-major des armées, les armées françaises sont actuellement engagée...

Photo de Jacques GautierJacques Gautier :

Monsieur le président, messieurs les secrétaires d’État, mes chers collègues, intervenant le dernier dans ce débat, il m’arrivera d’être redondant ; par avance, je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Au nom de notre commission, je voudrais à mon tour rendre un hommage solennel à nos militaires en opérations extérieures, à ceux qui ont donné leur vie pour la France, à nos blessés, parfois très grièvement, à leurs familles, qui les soutiennent, à tous nos soldats, qui interviennent avec professionnalisme, engagement et courage. Je veux rappeler ici que c’est notre commission qui a introduit, dans la loi de programmation militaire du 18 décembre 2013, l’article 4, qui prévoit que « les ...

Photo de Jacques GautierJacques Gautier, vice-président de la commission :

...igence d’un contrôle parlementaire renforcé. La commission se refuse à bouleverser l’édifice constitutionnel savamment construit depuis 1958 et modifié en 2008, qui repose sur un dispositif d’information du Parlement dans les trois jours et d’autorisation de prolongation au-delà de quatre mois. Ce dispositif assure aujourd’hui un juste équilibre entre l’efficacité de notre processus d’engagement militaire et l’indispensable débat démocratique. Mais, comme je l’ai déjà dit, les OPEX jouissent en quelque sorte d’une « clause d’éternité » : au-delà des quatre mois, rien n’est prévu ! D’où ce débat, souhaité par le Sénat, attendu de longue date et qui constitue, nous l’espérons, l’amorce d’un examen régulier de nos engagements extérieurs. Pour conclure, je dirai que l’option militaire, souvent nécess...

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini :

...nsables, alors que le niveau de menace auquel le pays est exposé et le déploiement de nos forces armées, à l’étranger comme sur notre sol, sont particulièrement importants. Je me félicite qu’un débat d’ensemble sur les opérations extérieures puisse ainsi se tenir. Comme vous l’avez dit, monsieur le vice-président de la commission, un tel débat est prévu par l’article 4 de la loi de programmation militaire, que le Sénat a adoptée en décembre 2013. C’est l’occasion de faire le point et de vérifier la cohérence d’ensemble de nos engagements et de notre stratégie. Ce débat est un facteur important de cohésion et de renforcement du lien entre nos armées et la nation tout entière, ce dont je me réjouis. Je reviens sur le cadre légal de notre intervention au Levant, l’opération Chammal, puisque nous som...