Interventions sur "italie"

26 interventions trouvées.

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Nous assistons actuellement à une véritable désinformation, les médias reprenant l'idée que l'autoritarisme du régime chinois a permis de contenir l'épidémie. En Italie, le sentiment d'un manque de solidarité européenne est fort, avec notamment l'épisode du matériel bloqué en République tchèque.

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

...t, qui a obtenu 17 % des voix aux dernières élections, est aujourd'hui crédité de 37 % des intentions de vote par certains sondages. Cette coalition populiste s'inscrit dans les institutions européennes et cherche à les utiliser. Elle ne craint pas du tout la Commission européenne, qu'elle juge « finissante », ni le commissaire Moscovici en charge du suivi du budget. En revanche, les dirigeants italiens surveillent attentivement les variations du spread. Nos homologues italiens n'ont aucun complexe : ils savent que les alternatives sont presque inexistantes actuellement et que leurs mouvements respectifs sont les deux forces politiques d'avenir. Il se passe vraiment de drôles de choses aujourd'hui en Europe : au-delà de la situation italienne, on attend par exemple le vote du Parlement brita...

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

...t une forme d'idéalisme qui a conduit le M5S au pouvoir. Aujourd'hui, ce mouvement est confronté à la dure réalité du pouvoir. Face ou à côté d'eux - difficile à dire -, on trouve la Lega, formation dirigée par des personnes sûrement plus expérimentées, qui sont en train de prendre le dessus politiquement. Même si cela me semble sans issue, j'ai été frappé par l'interpellation de nos homologues italiens sur la nécessaire réflexion à conduire en ce qui concerne la révision des règles européennes, qu'elles soient financières ou non. Dernier point, je m'inquiète au sujet de la protection des investissements européens. Alors que la France, l'Allemagne et l'Italie défendaient la même ligne en la matière, on a senti, au travers de nos échanges, que l'Italie s'en écartait au profit d'un rapprochemen...

Photo de Philippe BonnecarrerePhilippe Bonnecarrere :

J'ai eu le sentiment assez étrange que nous n'étions pas des parlementaires français en visite en Italie, mais les membres d'une délégation persane se rendant en Italie pour tenter de comprendre ce qui se passe en France. Pour moi, cette situation à rebours est l'expression d'un double malaise, qui trouve d'abord son origine dans les politiques migratoires. La question migratoire est en effet très présente dans l'opinion publique italienne ce qui est, reconnaissons-le, également le cas en France. ...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

... comme un moyen, afin de ne pas créer de crispations. Avant de théoriser l'incapacité des États à avancer au même rythme, il convient de déterminer ensemble les orientations politiques sur lesquelles on veut avancer. Je souhaite vous interroger sur la question migratoire. En effet, on ne peut pas se contenter sur un tel sujet de faire preuve de compréhension à l'égard des responsables politiques italiens, quand bien même certains d'entre eux découvriraient le pouvoir et feraient preuve de naïveté. Selon vous, l'Italie est-elle encore capable de respecter cette valeur européenne fondamentale qu'est le droit d'asile ? Peut-on encore travailler avec les Italiens sur cette question ? Avez-vous évoqué la situation en Libye ou en Érythrée ? La paix entre l'Érythrée et l'Éthiopie change fondamentale...

Photo de Yannick BotrelYannick Botrel :

Je vous remercie pour vos interventions, car elles nous donnent un éclairage inédit sur un certain nombre de points. J'ai retenu que le gouvernement italien était toujours populaire aujourd'hui. A-t-il pour autant la confiance des Italiens ? L'emprunt public lancé récemment dans ce pays s'est révélé un échec, ce qui prouverait que les Italiens n'ont confiance ni dans leurs institutions ni dans leurs dirigeants. Le gouvernement italien en tirera-t-il les leçons et se recentrera-t-il ou, au contraire, assistera-t-on à une fuite en avant de sa part ?

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Je n'ai pas participé au déplacement, mais je me suis récemment rendu à Rome. Pour bien comprendre la situation politique actuelle en Italie, je conseille la lecture d'un article remarquable de Raffaele Alberto Ventura, paru dans la revue Esprit en octobre dernier et intitulé « La philosophie politique du Mouvement 5 étoiles ». Chacun connaît le rôle joué par une grande société russe dans l'émergence de ce mouvement. Tout le monde est également au courant de la disparition de sa figure emblématique Beppe Grillo. En revanche, il est in...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

La Commission négocie avec les Italiens et le Conseil doit intervenir dans un second temps. Quelles sont les exigences de la Commission européenne ? Sanctionner la trajectoire budgétaire est-elle une démarche légitime ? La sincérité budgétaire est elle-même questionnable : comment assurer de tels besoins de financement avec 2,4 % de déficit budgétaire ? La différence entre les taux allemands et italiens est révélatrice et commence à ...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Ne pensez-vous pas que le principe « Too Big To Fail » trouverait à s'appliquer pour l'Italie ?

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Je ne suis guère un partisan de ce gouvernement italien. La volonté d'arrêter toute immigration et le refus d'une tutelle européenne, estimée insupportable, sont les deux idées auxquelles adhèrent la majorité des italiens et suscitent l'assentiment de notre population. Prenons garde à des mesures trop sévères qui pourraient, à l'occasion des prochaines élections européennes, conforter une majorité europhobe au Parlement ! À un moment donné, il faut s...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Ce rapport d'information est très fidèle à la richesse de nos entretiens. Au sein de la commission d'enquête sur l'avenir de l'espace Schengen, nous avons auditionné l'ambassadeur d'Espagne en France, M. Ramón de Miguel, qui a dressé un tableau sombre de l'efficacité italienne. Nous avons évoqué les frontières terrestres, avec les enclaves de Ceuta et Mellila, et les frontières maritimes. Les Espagnols sont touchés depuis longtemps par les migrations et ont mis en place des dispositifs efficaces. Mais la coopération est insuffisante : Frontex ne peut se substituer aux garde-côtes des pays européens, et les Espagnols ont du mal à travailler avec l'Italie. Ils appréci...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Ne tombons pas dans le piège d'opposer l'Espagne à l'Italie. L'Espagne bénéficie d'accords avec le Portugal et le Maroc : les routes maritimes sont totalement fermées par les garde-côtes. Actuellement, peu de Syriens, quelques Afghans et surtout de nombreux Africains, de l'Est et de l'Ouest, traversent la Méditerranée. Les Africains de l'Ouest ne pouvant passer par l'Espagne remontent le Nil et se dispersent sur les 400 kilomètres de côte libyenne non séc...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

C'est très intéressant de disposer d'une monographie sur un autre État membre. Le plan du rapport révèle en miroir une analyse des difficultés de la France, comme le manque de perspectives de la jeunesse, la panne de croissance, les réfugiés, les débats sur le Sénat, mais avec un regard italien. Je regrette de n'avoir pu me joindre à vous ! Qu'ont donné les réformes menées depuis un an sur le coût du travail ? Pourraient-elles s'appliquer dans d'autres pays du sud de l'Europe ? Qu'en est-il du risque bancaire ? Avec Yvon Collin, je me suis rendue en Italie lorsque ce pays envisageait de développer une aide Nord-Sud de long terme pour faire face aux migrations économiques, notamment pa...

Photo de René DanesiRené Danesi :

Je salue la qualité rédactionnelle de l'avis politique pour la reconstruction de la basilique de Nursie, évoquant très diplomatiquement l'héritage culturel et symbolique de cet édifice, sans mentionner les racines chrétiennes de l'Europe. Ce rapport est une véritable somme sur l'Italie, qui fait le point sur l'ensemble des questions préoccupant les Italiens et l'ensemble de l'Union européenne. Vous me rappelez mes humanités avec l'ochlocratie : peu de pays y échappent, et nous l'avons connue en 2012 lors de l'élection présidentielle, avec un vote déterminé par l'humeur plutôt que par la raison raisonnante. C'est une crise de la démocratie représentative qu'on observe aux États-...

Photo de Éric BocquetÉric Bocquet :

La situation du secteur bancaire italien est impressionnante, même si nous la connaissions. L'ampleur des chiffres est sidérante. Un tiers des créances douteuses de la zone euro sont détenues par des banques italiennes. La banque centrale italienne a triplé son engagement auprès des banques italiennes. Qu'en est-il de l'origine et de la nature des créances douteuses ? Le risque est considérable...

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

...pe doit aider le patrimoine culturel des zones touchées. Le titre est très approprié. Rassurez-vous, une précision indique que c'est une église dédiée au saint patron de l'Europe... Mais soyons modestes, il s'agit d'un avis politique de notre commission et non d'une décision de la Commission européenne. Je me félicite du déplacement de notre délégation et du maintien de liens forts avec le Sénat italien, de même qu'avec le Bundesrat allemand. La coopération interparlementaire est essentielle. Agissons de même avec les pays du sud de l'Europe, avant la fin de la mandature, notamment avec l'Espagne, qui compte 45 millions d'habitants. L'Espagne et l'Italie sont des pays qui, au-delà de leurs sensibilités politiques différentes, ont fait le choix de la croissance et de l'emploi, en témoigne la vi...

Photo de René DanesiRené Danesi :

Avant notre rencontre avec l'ambassadeur espagnol, j'étais persuadé que le droit de la mer obligeait à recueillir toute personne, à la mener à bon port et à lui donner gîte et couvert. Or, selon l'ambassadeur espagnol, un pays peut renvoyer immédiatement un migrant - et l'Espagne le fait. Il tenait des propos peu amènes envers l'Italie. L'Italie applique-t-elle le droit ou fait-elle du sentiment ? Peut-on avoir une information objective ?

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

Vous êtes l'exemple vivant de la sympathie que nos deux pays éprouvent l'un pour l'autre. Ils ont une culture et des intérêts communs. Il est rare que les citoyens connaissent le nom du pays qui préside l'Union européenne, c'est pourtant le cas avec l'Italie. Sans doute, est-ce dû au fait que votre jeune président du conseil présente des propositions novatrices et mène vivement ses décisions pour son propre pays. Vous avez énuméré beaucoup d'objectifs, ce qui laisse craindre un manque de résultats. Quand l'Europe est colonisée par Google, Amazon, le GPS, c'est comme si, sous Gutemberg, une principauté germanique s'était adjugé le monopole de l'impr...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Je me réjouis de cette présidence italienne naissante. Votre lecture du Pacte de stabilité, passée au prisme de la flexibilité, est axée sur l'opportunité d'exploiter des marges qui ne l'ont pas encore été. La précédente présidence avait orienté la politique de l'Union européenne par des bonus, des subventions à l'adresse des pays qui s'engageaient dans des réformes. Le succès n'a pas été total. Vous adoptez une ligne nouvelle, l'essent...

Photo de Catherine TascaCatherine Tasca :

Je vous remercie pour cette présentation passionnante. Le programme de la présidence italienne est riche - peut-être trop riche. Cette présidence intervient à un moment qui n'est pas neutre, au lendemain des élections européennes qui ont démontré que les institutions européennes ont perdu la bataille de l'opinion. La priorité est de reconquérir la confiance des peuples dans le projet européen. Ne vaudrait-il pas mieux affirmer des angles politiques plus aigus plutôt que d'énumérer des l...