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...l'épicerie polonaise et du tribunal de la charia, car les deux existent aujourd'hui sur le sol britannique. L'immigration intra-européenne pose des problèmes d'intendance, faute de logements sociaux, d'écoles et de places dans les hôpitaux. Quant à l'immigration extra-européenne - en particulier celle issue du Pakistan, pays musulman -, elle pose de vrais problèmes d'intégration. La campagne du référendum a fait l'amalgame entre les deux types d'immigration et accusé l'Union européenne d'être à l'origine des maux d'une immigration importante - le solde migratoire est de plus de 325 000 personnes. Or l'Union européenne n'en est pas directement responsable. L'annonce de la Chancelière Merkel sur l'accueil des migrants et le changement opéré en Allemagne a néanmoins fait l'effet d'un véritable électr...
...le ministre de la justice, Anthony Gove, partisan du Brexit. La candidature de ce dernier, surnommé « Macbeth » dans la presse, a rendu impossible celle de Boris Johnson, ancien maire de Londres et figure de la campagne du Brexit. Outre Mme May, qui fait figure de favorite, restent en lice deux candidats favorables au Brexit. Mme May a, pour l'heure, indiqué sa volonté de respecter le résultat du référendum et envisagerait une ouverture des négociations de sortie - en invoquant l'article 50 - en décembre. En face, le parti travailliste est également divisé. Une motion de défiance visant Jeremy Corbyn a été approuvée par 172 députés travaillistes contre 40 alors que les démissions se multiplient au sein du shadow cabinet. La motion visait principalement l'absence de dynamisme de la campagne de M. C...
...iday, en 1999, est l'un des plus récents à mettre à l'actif de l'Union. John Hume, un parlementaire européen qui s'était engagé pour sa conclusion, a reçu le prix Nobel de la paix. L'Irlande et l'île de Grande Bretagne forment une common travel area depuis le milieu du XIXème siècle. On n'imagine pas la reconstitution d'une frontière entre l'Union européenne et l'Irlande du Nord... En Europe, ce référendum a libéré les populismes. Des appels à en tenir un en France ont été émis. Est-ce bien raisonnable ? Il faudrait surtout travailler sur le projet européen. L'urgence est de répondre aux défis de l'heure, comme la gestion des migrants par l'Union européenne, l'impact du plan Juncker sur la croissance et l'emploi des jeunes ou la nécessité d'une refondation politique du projet européen. Je me réjoui...
J'avais dit que la meilleure manière de gagner ce référendum, pour M. Cameron, aurait été de ne pas le faire. Je sais quel en aurait été le résultat dans mon département... J'ai apprécié que votre communication soit équilibrée. N'oublions pas les quelque 48 % d'électeurs qui ont voté pour le « remain ». Le pays est partagé, la majorité l'emporte, c'est la démocratie. Les incantations et autres injonctions appelant les Anglais à se hâter d'organiser leur so...
On sent chez vous une certaine mansuétude envers M. Cameron, alors que celui-ci a choisi de démissionner au lieu d'assumer les conséquences du référendum, ce qui n'est pas très correct. Au fond, cette crise résulte du problème fondamental du système politique britannique, qui est le scrutin majoritaire à un tour. On peut diriger ce pays avec 33 % des suffrages ! En 2010, M. Cameron s'était allié avec les Libéraux-démocrates pour réunir 32 % des voix. En 2015, il en a rassemblé 38 % avec sa promesse de référendum. Mais le référendum relève d'une au...
Le référendum suffit-il pour engager le retrait, ou faut-il un vote du Parlement ?
J'ai entendu dire que ce référendum n'est pas de même nature que ceux que nous connaissons en France, et qu'il ne constitue qu'un avis, ne liant aucunement le Gouvernement. Est-ce exact ? Les 27 autres États membres sont-ils unanimes sur l'issue à donner à cette crise ? Les pays de l'Est n'ont-il pas des avis divergents ? Les médias se font l'écho de l'intention de certaines banques de quitter l'Angleterre, ce qui détruirait nomb...
...ain de s'adapter au Brexit et le Royaume-Uni rejoint le dumping fiscal irlandais : M. Osborne, qui avait présenté en mars un budget construit avec un taux d'imposition sur les sociétés de 17 %, annonce que ce taux va baisser à 15 %. Je crains que le Royaume-Uni se sente encore moins concerné par la régulation financière. M. Jean-Louis Bourlanges a eu une excellente formule en disant qu'avant le référendum, le Royaume-Uni avait un pied dedans et un pied en dehors de l'Union européenne, et qu'à présent ce serait l'inverse.
La compétition économique va s'exacerbant. Si la péripétie de ce référendum n'influera que modestement sur les affaires, il n'en va pas de même pour les politiques publiques en matière économique. « Nul n'est l'ennemi de ses propres intérêts » : on pourrait transposer cet adage aux gouvernants. Diminution du taux de fiscalité, adoption de mesures ultra-libérales, la Grande-Bretagne a déjà cédé à la tentation de faire cavalier seul. C'est contre ce risque majeur que nous ...
Le Royaume-Uni est-il forcément conduit à mettre en oeuvre le résultat du référendum ? Le référendum a été longuement préparé et a fait l'objet d'un large débat. La Chambre des communes peut-elle aller contre ? Politiquement, ce serait peu conforme à l'histoire démocratique du Royaume-Uni, première démocratie parlementaire au monde. La Chambre des communes contre le peuple, voilà l'enjeu. Qu'il s'agisse de la Grèce en 1980, de l'Espagne et du Portugal en 1985 ou de l'Irlande du...
Le référendum a eu un effet révélateur : des paroles prononcées pendant la campagne ont été vidées de leur sens - ainsi de la promesse, par le camp du Brexit, d'affecter au NHS le versement britannique à l'Union européenne, aussitôt désavouée par Nigel Farage puis Boris Johnson. Peut-on tirer profit de ces renoncements pour répondre au populisme et aux déclarations simplistes sur l'Union européenne ? En matiè...
La commission des finances a produit un rapport remarquable sur les conséquences du Brexit, avant même le référendum. La sortie britannique se traduira-t-elle par un affaiblissement de la Commission européenne ? Les attaques contre son président et l'une de ses rares figures politiques, Jean-Claude Juncker, se multiplient. L'Europe, pendant ce temps, continue : la récente décision de la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, sur les télécom a provoqué une chute des valeurs du secteur en Italie, al...
... notification. Le blocage peut durer longtemps. Il y a aussi le problème constitutionnel, que je n'avais pas mesuré. Qui décide du déclenchement du processus juridique et technique au Royaume-Uni, et sous quelle forme ? Vous avez dit que pour une majorité des constitutionnalistes britanniques, le Premier ministre peut donner la notification au moment qu'il jugera opportun : la décision relève du référendum, l'ouverture des négociations est une prérogative de l'exécutif. Il est permis de ne pas partager ce sentiment : certes, la notification ouvre une négociation mais elle déclenche surtout un processus conduisant au départ après deux ans, sauf prorogation. C'est un véritable acte juridique qui vaut départ décalé. Je crois savoir qu'historiquement, l'arbitrage revient à la Chambre des Lords. Le déba...
Sur le vote du Parlement britannique, j'incline à penser que le peuple souverain s'est exprimé par le référendum. Nous avons souvent été exaspérés par les Britanniques. Lors des négociations du pacte budgétaire, ils essayaient, par pays interposés, de nous expliquer ce qu'il fallait faire, alors qu'ils ne font pas partie de la zone euro... Ne soyons pas punitifs pour autant. Évitons aussi que le Brexit ne fasse oublier d'autres problématiques européennes. Vous nous avez indiqué, lors d'une rencontre sur ...
...aller dans ce qui nous apparaît comme des concessions ou des exceptions. Il ne s'agit pas pour nous d'une option politique : nous ne souhaitons pas cet accord pour aider M. Cameron à calmer le jeu dans son propre parti ou face à une opinion majoritairement eurosceptique. Non, ce que nous souhaitons, c'est le succès du Royaume-Uni au sein de l'Union, et donc le succès de la négociation et celui du référendum. Cette prise de position nous conduit naturellement à être très prudents. En effet, nous ignorons quasiment tout des progrès de la négociation et des solutions trouvées. Nous devons donc plus modestement, en tant que parlementaires nationaux, nous rappeler les limites juridiques au sein desquelles doit se faire la négociation. C'est le sens de la proposition de résolution européenne que nous vou...
L'Europe fait face à de gros défis. J'ai appris hier qu'à Davos, M. Biden a conseillé à M. Porochenko de ne pas faire voter par le Parlement les réformes prévues par les accords de Minsk, mais de les faire adopter par référendum, ce qui n'accélèrera pas la résolution de la crise. Le Brexit déstabiliserait l'Europe : prenons sa perspective comme une crise susceptible de faire avancer les choses. Merci à Mme Keller pour son rapport franc et direct, qui suscite le débat. Le point n° 22, par exemple, est très bienvenu, car en France, en matière de chômage, les gouvernements de tous bords préfèrent s'attaquer aux symptômes p...
De fait, c'est un peu une seconde négociation. Dès lors que l'autre partie tiendra un référendum à l'issue de la négociation, cela nous place en position de faiblesse. Calais est l'exemple-type : à l'échelle de la crise migratoire européenne, c'est assez peu, et l'Allemagne et la Suède sont plus attractives que le Royaume-Uni. Nous ne pouvons pas accepter de tout faire pour que la Grande-Bretagne reste. Celle-ci doit évoluer, aussi. Or, M. Cameron fait la tournée des capitales pour mobiliser...
Vous êtes assez optimiste sur l'issue du référendum. Je suis plus circonspect. Nous savons bien que les électeurs ne répondent pas toujours à la question posée. Or, la situation en Angleterre n'est pas si florissante. M. Cameron, quelles que soient ses qualités, est assez peu soutenu par la population. Le contexte politique n'est donc pas si favorable. Puis, on connaît l'attitude des insulaires britanniques à l'égard de l'Europe. Plusieurs des de...
Beaucoup a déjà été dit. Oui, M. Cameron joue avec le feu : quoi qu'en pensent les technocrates bruxellois, l'issue du référendum est loin d'être certaine. De fait, il serait utile de disposer d'une analyse des risques du Brexit, en particulier pour la France. Il faut y regarder de près. La compétitivité, pourquoi pas ? Mais nous devons mentionner l'harmonisation fiscale et sociale.
La Grande-Bretagne est peut-être une île, mais elle est au coeur de nos discussions ! Nous n'avons pas choisi le cadre de ce débat, ouvert il y a trois ans lors du discours de Bloomberg, où M. Cameron a proposé aux eurosceptiques une renégociation avec Bruxelles, suivie d'un référendum - qui pourra en effet re-légitimer la présence de la Grande-Bretagne à l'intérieur de l'Union européenne. Le processus comporte donc deux phases : une négociation, puis un référendum sur les résultats de cette négociation. Un État-membre négocie avec tous les autres : cette démarche est suivie avec intérêt par beaucoup de pays européens, et son résultat ne serait sans doute guère différent aux ...