Interventions sur "ukraine"

54 interventions trouvées.

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

...rd. De plus, des exceptions seraient prévues. On peut légitimement s'interroger : face à la levée de boucliers des banques, la volonté politique ne va-t-elle pas encore céder ? Enfin, le Conseil européen sera aussi l'occasion d'aborder le volet des relations extérieures de l'Union européenne. À cet égard, la situation ukrainienne nous impose de relever deux défis importants. En premier lieu, l'Ukraine - unitaire ou coupée en deux - ne doit pas servir de zone tampon où Américains, Européens et Russes batailleraient pour sauvegarder leurs intérêts au détriment des Ukrainiens. Après plusieurs années de lutte contre l'oligarchie de la corruption, que ce soit celle du président Ianoukovitch, celle de son prédécesseur Viktor Iouchtchenko ou encore celle de la nouvelle faction au pouvoir, les Ukraini...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

...u premier rang desquels M. le ministre, ont longuement traité cette question. Je souhaite néanmoins y revenir brièvement. Pour reprendre les termes employés par le Président de la République lors de la conférence environnementale de septembre dernier, la transition énergétique n'est pas un problème ; elle est la solution. Nous ne sommes pas simplement tiraillés entre la situation gravissime en Ukraine et les questions économiques et financières que nous soumet traditionnellement la Commission européenne depuis un certain nombre d'années : la problématique du climat et de l'énergie recoupe ces deux volets. La transformation de notre économie afin de produire et d'utiliser l'énergie de façon plus responsable, d'améliorer l'efficacité énergétique et de faire évoluer les modes de production dans ...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

...ne l'efficacité énergétique -, nous avons en revanche du mal à discuter entre nous des modalités et des instruments à mettre en place. Ainsi, en France, nous recourons moins que d'autres aux énergies renouvelables au motif qu'elles coûtent cher à court terme, tandis que, ailleurs, on utilise de manière excessive les hydrocarbures et les énergies fossiles. En réalité, la tension actuelle entre l'Ukraine et la Russie renvoie très clairement à la question de notre indépendance énergétique. Je suis favorable à ce qu'un débat européen puisse se tenir sur ce sujet, pour évaluer l'apport non seulement du nucléaire, mais aussi des énergies renouvelables. Il y a quelques années, lorsque M. Obama a voulu lancer un plan en faveur du développement des énergies renouvelables, il s'est heurté au fait que la...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

...uences aujourd'hui ! Pour ce qui est des engagements de la France à l'égard de la Commission en matière budgétaire, je crois que nous nous demandons tous avec inquiétude comment ils pourront être tenus. Le 15 avril est une date importante à cet égard : le Gouvernement annoncera alors la baisse de certaines dépenses publiques. Ma question sera simple : où, quand et combien ? En ce qui concerne l'Ukraine, l'Union européenne, en particulier son haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a une part de responsabilité dans la situation actuelle. Je vais m'en expliquer. Lorsque l'on représente son pays ou l'Union européenne sur la scène internationale, il faut un minimum de culture. Chacun sait que, au Xe siècle, l'Ukraine a été le berceau de la Russie. Par ailleurs,...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

...iste, cette absence de connaissance du terrain amène l'Union européenne à commettre des fautes terribles. Monsieur le ministre, j'aimerais notamment que vous m'expliquiez comment Mme Ashton a pu se faire photographier au côté de l'individu que j'ai mentionné. Trouvez-vous cela normal ? La France ne doit-elle pas émettre une protestation officielle ? Pour conclure, je sortirai des frontières de l'Ukraine pour mieux mettre en évidence l'application trop fréquente du « deux poids, deux mesures » : est-ce que l'Union européenne réagit lorsqu'Israël ne respecte pas le droit international ? Non ! Nous nous taisons ! En revanche, avec la Russie, nous avons réagi sans prendre en compte tous les paramètres de la situation particulière de l'Ukraine.

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

... aux améliorations en matière de stockage, que les spécialistes appellent le Power-To-Gas, aux réseaux d'interconnexion ou encore aux techniques fondées sur l'utilisation de l'hydrogène et de l'énergie solaire. Nous demandons à la Commission que le recours à ces nouvelles technologies puisse faire l'objet d'un accompagnement. Cette question n'est d'ailleurs pas totalement disjointe de celle de l'Ukraine, les événements récents qui se sont déroulés dans ce pays lui ayant conféré une actualité et une importance que l'on ne pouvait pas soupçonner voilà quelques mois, quand nous avons demandé que la question énergétique soit inscrite à l'ordre du jour de ce Conseil européen. Je rends aussi hommage aux parlementaires européens qui, dans les arbitrages sur le budget 2014-2020, ont réservé plusieurs m...

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

...lace le système le plus équitable possible entre les onze volontaires. J'imagine que cela vous a suffisamment mis en appétit pour inviter Pierre Moscovici et, éventuellement, le faire travailler sur cette question. Il n'y a pas de raison pour que le ministre des affaires européennes réponde à tout : il faut bien en laisser aux petits camarades ! (Sourires.) J'en viens aux questions concernant l'Ukraine et la Russie. L'Union européenne a-t-elle traité ce dossier de la façon la plus parfaite ? A-t-elle des responsabilités dans la situation présente ? Dans des dossiers d'une telle complexité, je crois très difficile de mener des négociations de manière parfaite. Je ne dirai pas qu'il n'y a pas eu de fautes commises de part et d'autre, c'est-à-dire par les trois acteurs principaux : Union europée...

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

...ns une négociation internationale, donc en matière diplomatique, nous devons nous reposer sur le droit international. On ne peut résoudre les problèmes en tenant uniquement compte de raisons affectives ou historiques. En l'absence de références de droit international avalisées par tout le monde, on referait le monde sans arrêt ! Même s'il y a un appétit d'une partie de telle ou telle région de l'Ukraine - et je ne veux pas en citer d'autres que la Crimée -, ce n'est pas à nous, me semble-t-il, ni à l'Union européenne de dire au pouvoir ukrainien ce qui est bon pour lui. Je veux vous rappeler, monsieur le sénateur, avec toute la considération que j'ai pour vous - je sais que vous connaissez excellemment cette partie du monde -, qu'un accord politique a été signé le 21 février. On ne va pas me di...

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

ministre délégué. Toutefois, on le sait bien, les révolutions donnent parfois lieu à de telles erreurs ! Nous avons souligné que cette décision était déraisonnable. Nous l'avons indiqué, nous souhaitons que l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe déploie le plus vite possible des observateurs dans toute l'Ukraine, pour vérifier qu'aucune minorité, russe, tatare ou autre, ne se sent menacée par le nouveau pouvoir. Nous devons être en mesure de donner des gages à tous, à la communauté internationale et, notamment, à la Russie. Nous devons nous assurer que nul n'est poursuivi au prétexte qu'il n'épouse pas le projet politique aujourd'hui défendu par les autorités de Kiev. À mes yeux, en pareil cas, il faut ...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Monsieur le ministre, pour ma part, je commencerai par vous remercier. Bien que n'ayant pas entendu l'intervention initiale de mon collègue et ami Aymeri de Montesquiou, je peux affirmer que je partage, dans ses grandes lignes, son analyse. Aussi, je me réjouis de votre réponse. Je tiens ensuite à formuler deux voeux. Premièrement, concernant l'Ukraine, je souligne à mon tour que l'accord du 21 février n'était pas mauvais. Les manifestants l'ont refusé, puis la Rada l'a remis en cause. Toutefois, nous - je dis « nous », car c'est bien le triangle de Weimar, c'est-à-dire la Pologne, l'Allemagne et la France, qui était à la manoeuvre - n'avons pas à rougir d'une attitude qui était prudente et réfléchie. Même si la déclaration de Poutine peut ap...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

Cela nous renvoie à une question bien connue, posée il y a cent cinquante ans... Concernant l'Ukraine, tout a été dit. L'accord du 21 février était bon, mais il a été totalement dénaturé par la Rada et par les manifestants. Monsieur le ministre, vous avez sans doute eu connaissance de ce dialogue entre le ministre estonien Urmas Paet et Mme Ashton !

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

... tireurs sévissaient dans les deux camps ! En France, la presse et la télévision se contentent d'accabler les « méchants », qui sont du côté du président Ianoukovitch, un personnage que, au demeurant, personne ne respecte. Là seraient les seuls coupables... Or tel n'est sans doute pas le cas. Mme Asthon et M. Paet sont deux personnalités officielles. Qui plus est, l'Estonie est plus proche de l'Ukraine que la France, elle est immédiatement concernée par cette question : souvenons-nous que les territoires de l'Ukraine et de l'Estonie actuelles ont jadis appartenu à l'union polono-lituanienne ! Évitons tout manichéisme. Parallèlement, nous le savons tous en tant qu'élus, le facteur affectif est essentiel en politique. Il l'est tout particulièrement pour les Russes. La Crimée a tout de même été r...

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

ministre délégué. Nous devons tout faire pour donner aux autorités de transition la capacité d'animer un débat aussi transparent que possible sur l'avenir de ce pays de 46 millions d'habitants. Notre responsabilité est de favoriser la mise en oeuvre de la démocratie dans ce pays et de l'accompagner, y compris de manière concrète, c'est-à-dire sur le plan financier, car l'Ukraine a des impératifs en matière de délais de paiement à l'échelon international. L'Union européenne va d'ailleurs sans doute confirmer le versement d'une aide de 11 milliards d'euros, en appui de celle du Fonds monétaire international. Je le répète, nous devons nous assurer que toutes les régions et que toutes les minorités de ce pays pourront participer librement au débat afin que les Ukrainiens a...

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

ministre délégué. Ce que je puis attester, c'est que, lors des réunions de ce qu'on appelle le « partenariat oriental » auxquelles j'ai participé, j'ai toujours affirmé, au nom de la France, qu'il n'était pas envisageable d'offrir à l'Ukraine une perspective européenne, c'est-à-dire d'inscrire ce pays dans une trajectoire susceptible de le conduire à une adhésion à l'Union européenne. L'offre qui a été faite à l'Ukraine, c'est un accord d'association, pour l'aider à se moderniser. Nous avons ainsi proposé que, en contrepartie d'un certain nombre de réformes, l'Union européenne décide des mesures d'accompagnement. Nous avons la respo...