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On parle beaucoup de l'OTAN en raison des annonces particulièrement anxiogènes venant des États-Unis, même si cela peut représenter pour nous l'opportunité de bâtir une autonomie. Mais la France ne donne que 3 milliards d'euros à l'Ukraine, soit autant que ce qu'elle consacre à l'aide médicale de l'État (AME) et aux mineurs non accompagnés (MNA)... Comment élaborer une unité stratégique avec un pays comme la Turquie, qui f...
Vous avez rappelé la nécessité d'un pilier européen de l'OTAN, notamment en cas réélection de Donald Trump qui affaiblit considérablement, par ses propos, la portée de l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord. Dans le cadre de l'OTAN, il existe le partage nucléaire. Cinq pays disposent, sur leur sol, de la bombe B 61 : l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Turquie. Le Président de la République française a ouvert le débat d'un potentiel par...
...ours pas la volonté politique de participer »... Un document n'est quelquefois aussi long que pour diluer la matière, de telle sorte que chacun y retrouve un petit bout de ce qu'il souhaite voir ! Mais on ne comprend pas véritablement quel est l'axe stratégique. Il y a quelques mois, le Président de la République a eu une formule sans doute maladroite lorsqu'il a parlé de « mort cérébrale » de l'OTAN. Arnaud Danjean a raison lorsqu'il dit qu'il faut que nous soyons très prudents dans notre manière de nous exprimer, pour ne pas donner le sentiment que nous aurions raison tous seuls. Pour autant, il me semble qu'on vit toujours sur une OTAN qui a été créée il y a 70 ans, avec des objectifs qui, à l'époque, étaient tout à fait clairs. Mais la situation a totalement changé. À l'intérieur même du ...
...ertains se focalisaient sur la protection contre le terrorisme islamiste, d'autres contre le grand voisin oriental, et un troisième groupe ne se sentait menacé par personne, ce qui nous avait surpris ! Nous avions donc préconisé un livre blanc européen. La boussole stratégique de l'Union européenne semble aller dans cette direction. Elle a vocation à être adoptée avant le concept stratégique de l'OTAN. Pourrait-elle être présentée comme une contribution européenne à la sécurité euroatlantique ? En d'autres mots, passons-nous de l'autonomie stratégique au retour du concept de pilier européen de l'OTAN ?
...informations, pourtant non classifiées, dont disposent certaines directions générales de la Commission. Mais leur travail « en silo » ne permet pas d'en exploiter pleinement les ressources. La troisième limite a trait à la cohérence des politiques européennes dans le cadre de l'approche globale. Cette approche est la valeur ajoutée de l'action extérieure de l'Union, en particulier à l'égard de l'OTAN. Elle consiste à intégrer dans une « boîte à outils » variés l'aide au développement et l'assistance humanitaire, l'assistance judiciaire, son action extérieure et de défense, bien sûr, voire sa politique commerciale. Or, au titre de la politique de développement qu'elle finance, la Commission se refuse, par exemple, à prendre en compte des dépenses liées à la formation des forces de sécurité, p...
...sables, tout en réduisant le niveau de la dette. Il serait garanti par une ressource publique certaine, provenant des États membres, à hauteur de l'équivalent de deux points de TVA, ce qui est évidemment très lourd. Cette solution est contestée, mais nous avons jugé nécessaire de la rappeler. Une autre pesanteur continue de freiner l'émergence d'une défense européenne : la « concurrence » avec l'OTAN. En effet, vingt-deux des vingt-huit États membres de l'Union sont aussi parties à l'Alliance atlantique et à son organisation militaire intégrée. Certains États membres, en particulier, mais pas seulement, le Royaume-Uni, ne sont pas favorables à une institutionnalisation et à une visibilité trop fortes de la PSDC. S'il est favorable à un engagement dans certaines opérations militaires de haute ...
Merci aux rapporteurs de cette proposition de résolution ambitieuse. La politique européenne de défense est bien une simple « allumette » face à la « colonne » OTAN. Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, tous les nouveaux entrants dans l'Union européenne, notamment les pays de l'Est, ont adhéré à l'OTAN « en complément », comme me l'expliquait M. Bronislaw Geremek à propos de la Pologne. Au cours de mes déplacements dans le nord de l'Europe, en particulier en Norvège et en Suède, j'ai pu constater qu'il existait une forte crispation à l'égard de la...
Je remercie nos rapporteurs de leur travail de recherche, dont les conclusions nous sont présentées alors que nous sommes à la croisée des chemins. Jusqu'à présent, la notion d'« Europe de la défense » différait de celle de « défense de l'Europe », laquelle relevait de l'OTAN. Nous nous sommes rendu compte au cours des dernières années, notamment avec la crise en Ukraine, que la politique européenne de voisinage pouvait avoir des conséquences en termes de sécurité. On a pris conscience, aussi, que des interventions européennes sur des théâtres d'opérations extérieures - en Irak, en Libye, en Europe centrale - pouvaient influer sur la défense de l'Europe. Cela changea...
On nous parle de politique bilatérale. Or notre monde est complexe. Pourquoi ne pas envisager une politique de défense à géométrie variable et travailler, d'un point de vue stratégique, à l'analyse des risques ? On pourrait imaginer une mise en commun des moyens ou des actions communes, notamment avec l'OTAN, ou encore des actions individuelles des États, en prévoyant un droit de veto ou de retrait. Existe-t-il ou non, en la matière, une volonté d'avancer ? Sur la question du financement, je rappelle que l'Europe détient un outil militaire de défense très complet. Il est donc possible d'avoir dans ce domaine une politique d'économie fermée. Trouver les moyens, y compris privés, est envisageable. Nou...
...mettre la charrue devant les boeufs, car de nombreux objectifs restent à définir. Je souhaite, en revanche, davantage de coordination entre pays européens. Pour le reste, il faut d'abord régler la question de la place de l'Union européenne au sein d'une stratégie mondiale de défense. Si l'on veut définir une politique de sécurité et de défense commune, il faut que celle-ci soit indépendante de l'OTAN. Sinon, à quoi bon ? Or, à cet égard, la proposition de résolution ne tranche pas. Il est seulement question, au point 22, de respect de « la spécificité » et de « l'autonomie de décision » de l'Union européenne et de l'OTAN, et, au point 23, de « cohérence des stratégies respectives ». Il faut trancher cette question ; sinon, nous n'avancerons pas. Des sujets ne sont pas abordés. Quid de la dis...
Le Conseil européen de juin prochain arrêtera une nouvelle stratégie globale. Il faut prendre date dès maintenant. Le point 22 sur la relation avec l'OTAN, monsieur Billout, n'est que la reprise d'une disposition du traité de Lisbonne. La réunion de l'OTAN de juillet prochain à Varsovie devra préciser les relations entre cette dernière et l'Union européenne. Nous avons corrigé le point 30 en arrêtant la phrase aux mots « des menaces nouvelles ». Pour conclure, la politique de sécurité et défense commune est un sujet très complexe que nous seron...