Interventions sur "afrique"

8 interventions trouvées.

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda, rapporteure :

À l'heure où la plupart de nos regards, de nos pensées, de nos actions, se tournent, à juste titre, vers l'Ukraine, où la Russie mène une guerre particulièrement injuste et injustifiée sur le sol même de l'Europe, nous vous proposons de les porter, vers un autre continent, si proche de l'Europe : l'Afrique. Au-delà du voisinage et de l'élargissement, nous sommes là dans le champ de la politique extérieure de l'Union européenne, délimité par l'article 21 du traité de l'Union européenne (TUE), mais aussi dans celui de « la coopération au développement », consacrée par l'article 208 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE). Le terme de référence désormais est celui de « partenaria...

Photo de Christophe-André FrassaChristophe-André Frassa, rapporteur :

...térale des créanciers bilatéraux. La France joue ici un rôle particulier, en tant que siège du Club de Paris, qui rassemble les créanciers européens et occidentaux. L'initiative de suspension du service de la dette, prise à l'égard des pays les plus pauvres dès l'été 2020, a été étendue en 2021 et poursuivie dans le cadre du sommet. Sur les quarante-deux pays éligibles, vingt-huit se trouvent en Afrique subsaharienne. Au-delà, c'est le cadre commun de traitement de la dette qui a été renforcé. En font partie non seulement les créanciers du club de Paris, mais aussi ceux du G20, dont la Chine. C'est important, car ce pays est devenu en vingt ans le principal bailleur de l'Afrique subsaharienne, détenant 62 % de sa dette externe bilatérale en 2020, contre 3 % en 2000. On constate néanmoins un aff...

Photo de Christophe-André FrassaChristophe-André Frassa, rapporteur :

Oui et non. J'ai observé les différentes positions dans les votes aux Nations unies des Africains. Ceux-ci sont aujourd'hui attachés au fait que l'Europe est le premier partenaire de l'Afrique, à tous égards, mais la Chine et la Russie sont également présentes ; les abstentions ou les absences de certains pays africains doivent être lues comme des positions prudentes, visant à ne pas froisser certains partenaires dans la perspective d'aides à venir. Nous devons rester attentifs à ce sujet.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Les questions de sécurité et les questions migratoires dominent nos relations avec l'Afrique au quotidien et polluent notre capacité d'agir à long terme, au-delà des réunions consacrées à la prospective. C'est malheureux, car cela impacte la manière dont notre modèle démocratique et pluraliste est perçu sur le continent. M. Kagame, au Rwanda, qui n'est pas le pays le plus démocratique, est aujourd'hui un des modèles de gouvernance en Afrique ; les coups d'État militaires sont salués par ...

Photo de Victorin LurelVictorin Lurel :

..., nous avons travaillé avec Mme Goulet sur le franc CFA, auquel nous avons consacré un rapport d'information en 2020. À ma connaissance, aucun pays africain n'a ratifié l'accord de coopération monétaire signé fin 2019 et mettant fin au franc CFA, accord que nous avons approuvé il y a un an au Sénat. La question monétaire a-t-elle été discutée en rapport, en particulier, avec les DTS ? Pour que l'Afrique de l'Ouest se développe, il faut une meilleure bancarisation. La politique monétaire menée est austéritaire, rigide et les solutions appropriées n'ont pas été adoptées. Comment le Trésor public français contribue-t-il à mieux bancariser les activités ? Ce n'est pas une question de subventions, mais d'injection de liquidités produites par les Africains.

Photo de Christophe-André FrassaChristophe-André Frassa, rapporteur :

...nd groupe marocain, qui propose maintenant des prêts aux PME, alors que nos grandes banques ferment des comptes dans ces pays. Nous devons agir sur cette dérive qui tient, entre autres dimensions, à la réglementation européenne sur la transparence, laquelle contraint ces banques à ne pas faire de détail. Il est difficile d'y avoir un compte si l'on habite dans le « mauvais pays ». Aujourd'hui, en Afrique, les grandes banques sont marocaines.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte, rapporteur :

À Chypre, la partie grecque a refusé une adhésion globale de l'île à l'Union. Sur le Liban, oui, la Turquie est présente partout où elle le peut, au Moyen-Orient et en Afrique. Pour se rendre dans ce dernier continent, d'ailleurs, il est parfois plus facile de passer par Istanbul. La Turquie a ainsi récupéré les écoles africaines de FETÖ. Elle exerce là-bas un véritable soft power. Je ne peux pas comparer le chantage mené par la Biélorussie avec les actes de la Turquie. Pour les Turcs, l'Union européenne, au mépris de ses valeurs, a sous-traité l'accueil des réfugiés ...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte, rapporteur :

... alliance avec les Kurdes n'est plus possible aujourd'hui. Avec la Chine, il balance. Il n'ira jamais jusqu'au bout de la condamnation du sort des Ouïghours, il a même un accord de renvoi vers la Chine de personnalités ouïghoures recherchées. De même, il fait pression aux côtés de la Chine pour limiter la présence des troupes russes au Kazakhstan. C'est donc un partenaire important, y compris en Afrique. En Crimée, il reste des Tatars, qui jouissaient d'une certaine autonomie lorsque la Crimée était encore libre. La Turquie est très attachée au statu quo ante.