Interventions sur "bureaux"

8 interventions trouvées.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...e. L'élection que nous avons observée s'est correctement déroulée. La procédure électorale était inspirée de celle que nous avons vue en Ouzbékistan ou en Ukraine. On retrouve la même forme d'organisation dans ces pays, avec la mise en place d'un bulletin unique pour tous les partis sur lequel le votant doit cocher la case de celui qu'il choisit. Ces bulletins sont comptés et identifiés par les bureaux de vote. Un nombre de bulletins très précis est assigné à chaque bureau de vote. Finalement, on ne contrôle pas vraiment la remise des bulletins dans l'urne mais c'est un processus qui est ni plus ni moins bon que le nôtre ; il est simplement différent. Globalement, c'est un système très bien organisé, avec des observateurs des différents partis motivés, qui n'hésitent pas à formuler des remarque...

Photo de Valérie BoyerValérie Boyer :

... révélatrices. J'ai été reçue pendant plus d'une heure par le Gouverneur - qui peut être apparenté à un président de région - de la région de Samarcande qui m'a témoigné de sa volonté de développer des liens avec la France. J'ai été véritablement surprise de la francophilie de ce pays, y compris à Samarcande, et même dans la campagne ! Nous nous sommes en effet éloignés de Samarcande, dans des bureaux de vote qui n'étaient pas forcément sur la liste de l'AP-OSCE, à flanc de montagne. Outre la découverte de paysages magnifiques, il fut extrêmement surprenant pour nous d'entendre parler français y compris dans des endroits reculés, où l'on ne nous attendait pas. Des cours de français étaient dispensés dans les écoles que nous avons visitées. Ces dernières, pour la plupart anciennes, pour d'autre...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Quant aux divergences dans nos observations, je précise que nous n'étions pas au même endroit. J'étais à Tachkent avec un collègue croate et un autre estonien, tandis que Valérie Boyer était à Samarcande. Globalement, nos descriptions concordent sur l'ambiance générale de cette élection. J'ai cependant constaté, il est vrai, quelques faits flagrants dans certains bureaux de vote. La situation a cependant beaucoup progressé par rapport à celle d'il y a dix ou quinze ans. La population peut à l'évidence voter comme elle le souhaite même si j'ai constaté des décalages qui ont été repris dans les conclusions générales de l'OSCE. Les habitudes démocratiques restent récentes dans ce pays. La frontière avec l'Afghanistan est également un enjeu.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

La participation fut importante, de l'ordre de 80 %, mais la mesure est difficile. J'ignore comment fut construite la liste initiale de chaque bureau mais le fait est que, dans les bureaux de vote, des personnes qui arrivaient pouvaient y voter sans y être inscrites.

Photo de Valérie BoyerValérie Boyer :

...ement pourquoi il n'y a pas de procuration. Il y a donc trois raisons qui expliquent l'absence de vote par procuration : le vote par anticipation, l'urne mobile, très intéressante, et ce vote extérieur. J'ai pu observer, pour chacune de ces modalités qui pouvaient a priori prêter à caution, qu'elles étaient en fait très sécurisées, grâce à des procédures rigoureusement respectées, dans chacun des bureaux où nous nous sommes rendus.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

...ocratie. Or on s'aperçoit en fait que l'on essaie de leur imposer une vision occidentale d'un tel processus. Mais il faut prendre en compte leur culture, leurs usages et je crois que nous pourrions apprendre de leur façon de procéder. Il faut que, dans nos différentes instances, nous rouvrions cette discussion car nous sommes parfois trop sûrs de nos principes. Les processus électoraux dans les bureaux de vote diffèrent des nôtres, ce qui implique que les zones de risque, bien évidemment, ne se situent pas au même endroit. Il faut rester vigilant. Je citerai deux exemples. D'une part, a été évoquée la possibilité de se réinscrire dans la journée et de voter géographiquement là où l'on se trouve. Certes, ces modalités fonctionnent mais quels sont les contrôles du risque de double vote ? La perso...

Photo de Claude KernClaude Kern :

...on d'élections dans le cadre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et j'en ai même présidé plusieurs, notamment pour les élections présidentielles moldaves. Comme l'expliquait Pascal Allizard, le BIDDH entend nous imposer la rédaction du rapport final, mais l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, si elle participe à l'organisation de la mission pour la répartition dans les bureaux de vote, rédige son propre rapport en se basant sur les rapports de la commission de Venise. Elle s'appuie ainsi sur les conclusions précédentes de la commission de Venise et analyse l'évolution entre les élections, ce qui est selon moi la bonne méthode. J'ai moi-même été désigné comme membre de la commission de Venise pour représenter l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. En ce qui ...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...ière dont sont réalisés les traitements statistiques des observations que nous transmettons. Je constate une meilleure prise en compte des réalités du terrain. J'avais en effet remarqué, il y a une dizaine d'années, que le rapport global était très politique et ne reflétait pas ces réalités. Dans certains pays, les résultats ne sont pas publiés par bureau de vote mais regroupés et publiés par des bureaux de district, lesquels ne donnent pas lieu à observation. Des pays comme la Moldavie ou l'Ukraine marquent très clairement une volonté d'orientation et de perspective européennes : le partenariat oriental peut offrir une première réponse, mais ce n'est pas leur objectif politique. L'adhésion n'est pas imaginable dans cinq ans, certes, mais viendra un moment où ces pays auront besoin de plus de fo...