Interventions sur "militaire"

10 interventions trouvées.

Photo de François BonneauFrançois Bonneau :

Concernant la pérennisation des budgets alloués à l'Ukraine, vous avez évoqué la somme de 88 milliards d'euros. Mais il semble que pour financer tous les dispositifs - financement des salaires, équipements militaires... -, les choses ne sont pas, à ce stade, consolidées. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Photo de Philippe FolliotPhilippe Folliot :

...étriment de matériel européen ; je pense aux hélicoptères que la Pologne devait acheter aux Européens. Nous ne pouvons que souscrire à l'objectif que l'argent européen aille à l'industrie européenne. Vous avez fait référence aux obus de 155 millimètres. J'ai été sur la ligne de front ukrainienne et j'ai vu le canon Caesar en action. Savez-vous que les obus de 155 ne sont pas tous les mêmes ? Les militaires ukrainiens m'ont indiqué que les munitions françaises représentaient un tiers des obus tirés par ces canons. Ils sont donc allés chercher ailleurs pour le reste. Ils ont réalisé des tests sur sept types d'obus de 155 pour trouver celui qui correspondait le mieux et n'entraînait pas une usure trop rapide du canon... Acheter des munitions, ce n'est pas comme acheter des brouettes ou des pelles, to...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

...etenu. Lors du conseil « Affaires étrangères », les ministres de la défense des États membres ont exprimé leur soutien unanime et se sont dits prêts à fournir toute l'aide et l'assistance nécessaires. Chaque pays a ensuite proposé sa contribution, soit pour participer, en Syrie et en Irak, à l'extension et à l'intensification des frappes et du combat contre Daech, soit pour apporter des renforts militaires aux opérations conduites, notamment en Afrique, par la France dans le cadre de missions de l'ONU de maintien de la paix ou des missions civiles ou militaires de la PSDC. Plusieurs États membres ont également souhaité accroître les échanges de renseignements. Ce recours à une disposition clé du traité de Lisbonne illustre la possibilité de traduire concrètement la solidarité européenne dans le d...

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

...nnovation de défense, en la finançant sur le budget européen. À terme, elle renforcera les capacités de recherche et d'innovation de l'Union européenne dans le domaine de la défense, condition du maintien et du renforcement de son savoir-faire industriel et de son autonomie stratégique. Trois options sont envisageables en vue de desserrer l'étau budgétaire qui restreint les dépenses d'équipement militaire. Une première possibilité serait d'assimiler les investissements capacitaires des États membres aux investissements consentis dans le cadre du plan Juncker : ainsi, ces dépenses ne seraient pas prises en compte au titre du pacte de stabilité et de croissance. Une deuxième option serait la mise en place d'un « semestre européen sur les capacités de défense ». Celui-ci définirait des objectifs co...

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

...rte des éléments de souplesse et de flexibilité qui compensent la rigidité des traités antérieurs. Il en est ainsi des coopérations renforcées. Une coopération renforcée est désormais possible dans le domaine de la défense. Une autre formule prévoit la possibilité d'une coopération plus étroite entre certains États membres. Le Conseil, à l'unanimité, peut confier la mise en oeuvre d'une mission militaire à un groupe d'États membres volontaires. De même, le traité institue la « coopération structurée permanente » entre États membres remplissant des critères exigeants de capacités militaires. Ces critères tiennent aux capacités de commandement et de contrôle, à la préparation des forces, à l'interopérabilité et aux capacités de déploiement. Pour peu que, devant des menaces croissantes, la volonté ...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

...s de Lancaster House, la France et le Royaume-Uni, détenteurs de l'arme atomique et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, ont voulu construire et imposer bilatéralement une vision commune. Cela a fonctionné lors de la guerre de Libye et durant une partie de la crise iranienne, mais, en réalité, les Britanniques ne veulent pas d'une véritable coordination. Les responsables militaires nous disent que la coopération est plus forte lors des opérations extérieures avec les « petits » pays, comme le Danemark, la République tchèque ou la Norvège. L'engagement dans une relation bilatérale avec la Grande-Bretagne nous a donc pénalisés. Où en est, par exemple, le projet de centre de coordination nucléaire entre les deux pays ? Au sein de l'Union européenne, on a toujours le sentime...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

... l'arme nucléaire, défendre des vies humaines ou engager celles de nos soldats, c'est le dernier étage de la fusée fédéraliste, d'où l'intérêt de cette proposition de résolution, qui permet de faire le point sur ce que l'on peut envisager en matière de sécurité et de défense communes, sans pour autant tout mettre en commun. J'étais au Mali lorsque le Gouvernement français a décidé d'y intervenir militairement. Il est parfois important de prendre souverainement ce type de décision exclusive, sans en référer aux Vingt-Huit. Mais cette capacité limite nécessairement l'appel à la solidarité. J'émets des réserves sur la proposition de Thierry Breton relative au financement, qui vise à créer une dette commune pour les investissements passés. Je ne crois pas qu'il faille exclure du champ du pacte de sta...

Photo de Philippe BonnecarrerePhilippe Bonnecarrere :

Je remercie les rapporteurs de cette présentation tout à fait passionnante. La première vertu de ce document, c'est de remettre en perspective le lien traditionnel entre sécurité intérieure et sécurité extérieure, entre renseignement et aspects plus militaires. C'est un élément essentiel au regard de la période contemporaine. L'Europe est confrontée à des problèmes aux causes multiples et interconnectées, dont la politique de défense doit tenir compte. Cela induit des convergences entre les États, même si les deux parties de l'Europe, le nord et le sud, n'ont pas la même appréciation des dangers, qu'elles hiérarchisent différemment. La place de la po...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

...le et travailler, d'un point de vue stratégique, à l'analyse des risques ? On pourrait imaginer une mise en commun des moyens ou des actions communes, notamment avec l'OTAN, ou encore des actions individuelles des États, en prévoyant un droit de veto ou de retrait. Existe-t-il ou non, en la matière, une volonté d'avancer ? Sur la question du financement, je rappelle que l'Europe détient un outil militaire de défense très complet. Il est donc possible d'avoir dans ce domaine une politique d'économie fermée. Trouver les moyens, y compris privés, est envisageable. Nous sommes capables d'être indépendants et de porter ce projet, à la fois économiquement et financièrement. L'objectif de 2 % du PIB consacrés à la défense doit être tenu. Je signale au passage que le royaume d'Arabie saoudite alloue 1,9 ...

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

Nous sommes au début de la réflexion ! Nécessité fera loi. M. Billout a évoqué la dissuasion nucléaire. Elle restera évidemment du ressort des États détenteurs et ne relèvera jamais de l'Union. M. Leconte a soulevé la question de l'engagement de la vie de nos soldats. J'observe, à cet égard, que les militaires s'entendent dès qu'il y a une autorité : c'est un réflexe collectif et communautaire, car ils sont habitués à la hiérarchie. Pour ce qui concerne les opérations extérieures européennes, certaines d'entre elles ont été des réussites. Je pense à la lutte contre la piraterie maritime en Somalie, par exemple. La mission s'est soldée par un succès, mais on n'en parle pas ! Je ne dirai donc pas, comm...