8 interventions trouvées.
... compliquée. Ainsi, un sondage réalisé il y a deux ans et qui nous a été présenté lors de l'une de nos auditions indique que 60 % des Turcs sont favorables à l'adhésion à l'Union européenne et que, dans le même temps, 77 % pensent qu'ils n'y arriveront jamais. Le pessimisme est de rigueur, bien que le président Erdogan ait récemment réaffirmé que l'adhésion restait un objectif stratégique pour la Turquie. Le processus d'adhésion, ouvert en 1999, est aujourd'hui à l'arrêt en raison des actions menées par la Turquie en Méditerranée orientale et de la dégradation de la situation en Turquie dans le domaine des droits fondamentaux. Je voudrais pour ma part d'abord constater puis analyser l'état des relations euro-turques. Depuis la réunion du Conseil européen de mars 2018, lors de laquelle les États...
Un point, d'abord, sur la situation économique en Turquie. Le taux d'inflation a atteint, en février 2022, 54 % sur un an, accompagné d'une importante dévaluation. Face à cette situation, le président Erdogan refuse de relever les taux d'intérêt en conséquence. À rebours des théories économiques classiques, il estime que les taux d'intérêt élevés favorisent l'inflation. S'ils expriment leur désaccord avec cette position, les fonctionnaires risquent de p...
Nous parlions aujourd'hui avec un haut fonctionnaire libanais, dans le cadre du groupe d'amitié France-Liban, de la présence de la Turquie dans chaque conflit régional dans la zone. Même si le pays n'est pas un acteur de la vie politique libanaise, il n'est pas exclu qu'à l'avenir son rôle soit renforcé.
S'agissant des flux migratoires, j'observe que l'accord conclu par l'UE a aussi servi de levier à la Turquie pour obtenir des subsides supplémentaires et contraindre certaines associations. Certes, on put toujours discuter de l'adhésion à l'Union européenne, mais la Turquie s'est aussi trouvée aux côtés des Russes en Syrie. Dès lors, on peut s'interroger sur les prises de positions turques, y compris l'épée de Damoclès qu'elle fait peser sur Chypre. Mon opinion n'est donc pas complètement arrêtée, mais ...
Ce que dit Gisèle Jourda illustre la complexité de la relation avec la Turquie. Qui prétend voir clair dans la stratégie d'Erdogan devrait nous en tenir informés ! Le pouvoir est personnalisé et autoritaire avec un président tout-puissant et le nationalisme turc, structurel et structurant, perdurera même en cas d'alternance ; la volonté de faire passer partout les intérêts du pays avant tout est très prégnante. Le renouveau des relations avec l'Arménie nous semble étonnant,...
Quelle est la vision de la Turquie sur la Crimée ? S'accommode-t-elle de la présence russe ou reste-t-elle attachée à la vieille souveraineté ottomane dans la région ? Quelle est l'influence de la Turquie dans le Caucase et qu'en est-il également des relations avec la Chine ?
À Chypre, la partie grecque a refusé une adhésion globale de l'île à l'Union. Sur le Liban, oui, la Turquie est présente partout où elle le peut, au Moyen-Orient et en Afrique. Pour se rendre dans ce dernier continent, d'ailleurs, il est parfois plus facile de passer par Istanbul. La Turquie a ainsi récupéré les écoles africaines de FETÖ. Elle exerce là-bas un véritable soft power. Je ne peux pas comparer le chantage mené par la Biélorussie avec les actes de la Turquie. Pour les Turcs, l'Union europée...
...ondamnation du sort des Ouïghours, il a même un accord de renvoi vers la Chine de personnalités ouïghoures recherchées. De même, il fait pression aux côtés de la Chine pour limiter la présence des troupes russes au Kazakhstan. C'est donc un partenaire important, y compris en Afrique. En Crimée, il reste des Tatars, qui jouissaient d'une certaine autonomie lorsque la Crimée était encore libre. La Turquie est très attachée au statu quo ante.