Interventions sur "oriental"

13 interventions trouvées.

Photo de René DanesiRené Danesi :

Le Partenariat oriental trouve son origine dans la politique européenne de voisinage (PEV), lancée en 2004, dont il constitue l'un des deux piliers - l'autre étant l'Union pour la Méditerranée. L'objet de la PEV était la création d'un cercle de pays situés aux marches de l'Union européenne, partageant ses valeurs et ses objectifs fondamentaux, et décidés à s'engager avec elle dans une relation plus étroite, impliquant u...

Photo de Pierre MédeviellePierre Médevielle :

Pour ma part, je ferai un point sur les six pays du Partenariat oriental face à l'offre européenne, en commençant par l'Arménie. Lors du cinquième sommet du Partenariat oriental qui s'est tenu à Bruxelles le 24 novembre dernier, l'Union européenne et l'Arménie ont signé un accord de partenariat complet et renforcé. On se souvient qu'en 2013, l'Arménie avait fait volte-face et n'avait pas voulu mener à bien les négociations d'un accord plus ambitieux, car elle chercha...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Je ne suis pas certain que l'Ostpolitik puisse servir de modèle pour le Partenariat oriental. Cette politique a permis d'ouvrir le dialogue avec des pays dont on savait qu'ils n'étaient pas des démocraties et de favoriser l'émergence de sociétés civiles et d'opposition qui ont, par la suite, conduit plusieurs pays d'Europe centrale à retrouver la liberté en 1989. En l'espèce, la situation est différente : le Partenariat oriental n'a aucune finalité. Certains pays le voient comme la premi...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

...te une référence fondamentale pour les Arméniens. Aujourd'hui, le pays doit sa sécurité énergétique et militaire à la Russie et, dans une moindre mesure, à l'Iran. Le conflit du Haut-Karabagh, l'an passé, n'a duré que trois jours parce que la Russie a arrêté l'Azerbaïdjan dans son élan. L'Union européenne n'aurait pas pu obtenir cela. Selon moi, la relation de l'Union européenne avec ses marges orientales doit être vécue dans sa globalité et sa composante sud me semble fondamentale. Malgré les dernières frasques de M. Trump, la réorientation de la politique diplomatique imposée par M. Obama n'est pas remise en question. Pour les États-Unis, le théâtre majeur n'est plus le Proche-Orient, mais l'Asie. L'Europe doit se saisir de cette opportunité, au-delà du conflit syrien, qui l'a paralysée. Cer...

Photo de René DanesiRené Danesi :

...l, on ne leur demande pas leur avis, ce sont leurs voisins qui en décide. Il est normal que les pays concernés souhaitent évoluer ! Ces pays, et l'Arménie l'a bien compris, peuvent eux-mêmes contribuer à sortir de cette situation, mais les positions « jusqu'au-boutistes » ne facilitent pas les choses. S'agissant de l'Ostpolitik, elle n'est, bien sûr, pas directement à l'origine du Partenariat oriental. Elle a été menée par l'Allemagne de manière très novatrice au regard de l'ambiance politique de l'époque et a abouti aux accords d'Helsinki, que les Soviétiques n'ont pas pris au sérieux. Ils n'ont pas vu le danger !

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

C'est pourquoi cette politique était plus audacieuse que le Partenariat oriental.

Photo de René DanesiRené Danesi :

À Helsinki, on a allumé une mèche longue qui a porté ses fruits plus tard. La politique de voisinage de l'Union européenne, c'est un tout, même si nous parlons aujourd'hui de l'Europe orientale. La politique méditerranéenne est également imbriquée dans le processus. Il me semble que Romano Prodi et les autres avaient en tête une sorte d'Ostpolitik quand ils ont initié ce Partenariat. Ils souhaitaient également allumer une mèche longue pour que les six pays concernés basculent tôt ou tard volontairement dans l'orbite de l'Union européenne, voire directement dans l'Union. Personne n'es...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Le Partenariat oriental, comme la relation entre l'Union européenne et la Turquie - pour laquelle il n'y a pas de perspective d'adhésion à moyen terme -, ou le partenariat Euro-Méditerranée ne sont rien d'autres que les relations entre l'Union européenne et ses voisins. Il n'y a aucune raison de voir les choses différemment selon la direction dans laquelle on regarde. On peut lire le Partenariat oriental comme un effort...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Après avoir entendu une cinquantaine de personnes lors d'auditions et de déplacements à Bruxelles et en Géorgie, en accord avec nos collègues Gérard César, Gisèle Jourda, Yves Pozzo di Borgo, André Reichardt et Jean-Claude Requier, je vous présente notre rapport d'information sur le Partenariat oriental. Celui-ci était, dans sa genèse, un projet ambitieux influencé par les principes de l'Ostpolitik du Chancelier Willy Brandt, marqué par un contexte porteur pour le projet européen, au lendemain des élargissements de 2004 et 2007 : réunification de l'Europe, volonté de diffuser les valeurs européennes, recherche de la paix et de la prospérité. Le Partenariat oriental constitue l'un des piliers d...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

...s pays ont une forte identité et nourrissent des liens étroits avec la Russie. Le peuple de Géorgie est déchiré : il veut progresser avec l'Union européenne et l'Otan sans renier son histoire. De même pour l'Azerbaïdjan. Je suis satisfaite de voir, dans les propos du Président de la République, qu'il n'y a plus d'incompatibilité de signature entre l'Union économique eurasiatique et le Partenariat oriental. Il faut maintenir la clé de répartition budgétaire actuelle. Ce serait dommage de se priver du rayonnement européen dans ces pays, alors que l'on note des efforts pour correspondre au calibre européen - il ne faut pas pour autant s'attendre à un copier-coller, et respecter les identités des pays. Le Partenariat ne peut être qu'un apport positif. Ne nous laissons pas rattraper par des règlements...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

...ape vers l'adhésion. Les positions géostratégiques européennes ne sont toujours pas clarifiées. L'idéologie, qui existe pourtant, est très mal tracée. Elle oscille entre la proximité et la construction d'un grand acteur géopolitique dont le principal enjeu est le lien avec la Chine. Entre discussions commerciales et accords géostratégiques, on manque de lisibilité. Pour certains, le Partenariat oriental a pour but d'assurer la protection de nos frontières intérieures ; pour d'autres, de constituer une première étape de l'intégration... Il n'y a pas de volonté de dégager une vision globale. Quand on signe deux traités commerciaux de renforcement du libre-échange avec le Canada et les États-Unis, on ne dit pas quelle est la vision stratégique. La France et l'Allemagne n'ont pas les mêmes objectif...

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

...imitée avec la Russie. Ce n'est pas de bonne géopolitique que de ne pas prendre en compte la Russie. Le rapport souligne que l'Union européenne est le premier partenaire commercial de l'Ukraine, à 31 %, contre 20 % pour la Russie. C'est provocant de la citer en comparaison. Il suffit de dire que nous sommes le partenaire principal. L'erreur de l'Union européenne a été de lancer ce Partenariat oriental sans consulter la Russie, avec laquelle il faut être pragmatique.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Nous avons voulu éviter d'écrire un rapport sur la Russie alors que deux collègues travaillent sur ce sujet, mais il est impossible d'aborder le Partenariat oriental sans évoquer la Russie. Nous avons passé un certain temps à peser nos propos. Pour autant, nous ne sommes pas dupes. Il suffit d'entendre les dernières déclarations au sommet de l'OTAN à Varsovie sur la Géorgie. Nous étions en Géorgie la semaine dernière pour la réunion de l'assemblée parlementaire de l'OSCE. Les troupes russes sont stationnées dans le Haut-Karabagh et en Ossétie ; entre les deux...