Interventions sur "ukraine"

8 interventions trouvées.

Photo de René DanesiRené Danesi :

...engager avec elle dans une relation plus étroite, impliquant un haut niveau d'intégration économique et politique. Romano Prodi résumait cette politique ainsi : « créer un cercle d'amis », qui « mettent en commun tout, sauf les institutions ». L'objectif était surtout de combler les lignes de faille entre l'Union récemment élargie à l'Est et ses nouveaux voisins - la Biélorussie, la Moldavie, l'Ukraine, la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan - en aidant ces pays à trouver le chemin de la prospérité économique, de la stabilité politique et de la sécurité pour tous. La première idée sous-jacente était bien celle d'un progrès démocratique et économique continu vers l'Est, qui effacerait pas à pas et sur le long terme des différences encore criantes entre l'Est et l'Ouest. En ce sens, le Partenari...

Photo de Pierre MédeviellePierre Médevielle :

...0 millions d'euros d'aide à l'Arménie pour aider au développement du secteur privé et favoriser les réformes du secteur public et du pouvoir judiciaire. L'Union aide également l'Arménie dans son programme de contrôle aux frontières et dans celui de la réforme de l'organisation territoriale. L'Arménie a accès à Erasmus Mundus. Le nouvel accord avec l'Arménie est moins large que ceux signés avec l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie. En effet, il ne comprend plus de dispositions en faveur du libre-échange dans la mesure où, sur ces questions, l'Arménie dépend désormais de l'UEE et ne peut plus s'engager avec des pays tiers. Erevan est satisfait de cet équilibre. L'accord ne porte donc que sur le renforcement des structures démocratiques et de la bonne gouvernance, le développement de l'économie de ...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...déré ainsi. Par ailleurs, je veux dire qu'aucun pays ne doit avoir comme destin d'être une zone tampon entre deux voisins. L'avenir d'un pays ne doit pas dépendre d'un accord entre l'Union européenne et un voisin à l'Est plus important. S'agissant du nationalisme ukrainien, qui est certes réel, il faut le mettre en regard avec le nationalisme hongrois ou polonais ! Il ne faut pas oublier que l'Ukraine est en guerre. Longtemps, la Hongrie et la Pologne ont été les avocats de l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Mais les évolutions de ces deux pays, notamment en matière de respect des principes fondamentaux de l'Union, soulèvent des interrogations. L'Ukraine se rend compte que ses voisins sont devenus des « boulets ». La montée des nationalismes touche non seulement l'Ukraine, mais tout...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

...stitué pour eux une signature politique qu'une entrée dans une économie de marché très ouverte. Il y a bien eu une mutation, mais dans beaucoup de pans de l'économie, l'évolution reste à parfaire. Comme l'a dit Simon Sutour, les Russes sont bien plus intéressés par l'Union douanière qu'ils sont en train de mettre en place avec le Kazakhstan et la Biélorussie, à laquelle ils voudraient associer l'Ukraine. En second lieu, la France bénéficiait d'un acquis véritablement extraordinaire. L'intelligentsia russe parlait français au XVIIIème siècle, et nous disposons, en quelque sorte, d'un crédit bien plus important que le crédit européen, avec cependant quelques interrogations concernant l'évolution de nos valeurs, au travers de certaines lois récemment adoptées. On a notamment évoqué devant nous le ...

Photo de Bernadette BourzaiBernadette Bourzai :

Je souhaite, à l'issue de cet exposé, exprimer mon sentiment à propos de la responsabilité de la Russie dans les événements qui se déroulent en Ukraine. L'Ukraine doit rester indépendante, libre de choisir d'engager un partenariat avec l'Union européenne ou de développer des relations privilégiées avec la Russie, qui n'a aucunement le droit d'imposer sa volonté, ni de se servir du gaz comme d'une arme, ainsi qu'elle le fait vis-à-vis des autres pays - qui, fort heureusement pour eux, sont déjà entrés dans l'Union européenne - pour les contraind...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

...Je puis comprendre le sentiment de Mme Bourzai, mais je vous invite, si vous ne l'avez déjà fait, à lire le dernier ouvrage de Jean-Pierre Chevènement, qui est remarquable. L'Allemagne s'est sentie encerclée avant 1914. C'est ce qui a déclenché la Première, puis, par contrecoup, la Seconde guerre mondiale ! Il faut donc prendre garde à ne pas placer les Russes dans la même situation. Sans doute l'Ukraine vient-elle frapper à la porte de l'Union européenne pour partager certaines de ses valeurs, mais aussi pour bénéficier de ses échanges économiques et de ses aides financières ! Il ne faut donc pas être dupe. Sans vouloir être provocateur, j'estime que nous sommes plutôt dans une ère d'approfondissement de l'Union. Il faut avoir l'honnêteté de dire que les perspectives d'adhésion d'autres États m...

Photo de Bernadette BourzaiBernadette Bourzai :

Je souscris à ce que vous venez de dire sur le plan économique. Il faut être réaliste : il suffit que les Russes coupent le robinet pour que l'Ukraine grelotte, ainsi que quelques autres pays - dont le nôtre ! Cependant, je fais partie de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, dont l'Ukraine et la Russie sont membres depuis longtemps...

Photo de Bernadette BourzaiBernadette Bourzai :

Les standards des droits de l'Homme et la marche vers la démocratie sont des éléments auxquels la Russie a souscrit ! Je trouve donc le chemin un peu long. Nous avons par ailleurs eu l'occasion de vérifier que les Russes ne tenaient pas certaines de leurs promesses. Cette volonté de faire adhérer à un ensemble plutôt qu'à un autre est fort dommageable - et l'Ukraine n'est d'ailleurs pas seule dans ce cas.