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...ujourd'hui les limites du modèle qu'ils nous imposent. Il ne peut en être de même pour l'intelligence artificielle : l'Europe doit s'inscrire dans la compétition mondiale. Elle en a les moyens : des chercheurs parmi les mieux formés, une certaine inventivité, des entreprises technologiques performantes. Elle doit aussi en avoir l'ambition ! L'intelligence artificielle pose de nombreuses questions éthiques auxquelles les Européens sont davantage sensibles. L'intelligence artificielle que nous souhaitons développer sera certainement différente de celle d'autres pays qui ne partagent pas notre culture. Enfin, dans la mesure où un très grand nombre de données est nécessaire pour faire fonctionner l'intelligence artificielle, chaque pays européen ne peut agir seul avec pertinence. Il nous faut nous al...
...s membres se sont accordés sur la nécessité d'agir de concert dans ce domaine. La Commission a donc présenté une communication en avril dernier fixant les grands axes de sa stratégie. Elle a ensuite mis en place un groupe d'experts à haut niveau, dans lequel siègent plusieurs Français. Enfin, à la fin de l'année 2018, elle a présenté un plan d'action coordonné avec les États membres et des lignes éthiques. Son idée maîtresse est que l'intelligence artificielle va entraîner une nouvelle révolution industrielle, créer des opportunités pour les entreprises et des transformations sociales. L'Europe doit donc à la fois être acteur de cette révolution et se préparer pour éviter que les transformations ne deviennent des déséquilibres. Comme la réponse à ces questions ne peut être issue des seules poli...
...saisir. À rebours des discours populistes, il permet de montrer à nos concitoyens, au travers d'exemples similaires, l'utilité de l'Union européenne. Ne nous en cachons pas : en matière d'intelligence artificielle, l'Europe accuse un retard dommageable dont elle porte la responsabilité. Les États-Unis et la Chine se sont saisis plus précocement de cette technologie. Certes, nous y apportons une éthique, mais je ne suis pas certain qu'elle puisse, en l'espèce, être qualifiée d'atout. Face à la Chine, elle pourrait davantage constituer un handicap... L'écart des moyens consacrés à l'intelligence artificielle apparaît également révélateur : On reste loin de la Chine qui ne s'embarrasse guère, par ailleurs, de règles pour le traitement des données. L'intelligence artificielle représente un formid...
Au sein de la délégation sénatoriale aux entreprises, j'ai récemment travaillé avec Pascale Gruny sur la numérisation de l'économie. Nous nous sommes, dans ce cadre, rendues à Berlin où nous avons pu observer l'important travail mené par nos voisins allemands sur l'intelligence artificielle, notamment au regard de ses conséquences sur l'emploi et de ses implications éthiques. À cette occasion, nous avons appris que l'université de Berlin avait conclu un partenariat avec celle de Berkeley pour réfléchir aux questions d'éthique. L'Europe devrait se mobiliser pour que de telles collaborations émergent en son sein, sur le modèle des partenariats existant entre la France, l'Allemagne et l'Italie sur les nanotechnologies et les batteries de voitures électriques. Elle gagn...
Je remercie les rapporteurs pour la clarté de leur présentation. Je suis moins pessimiste que notre collègue André Reichardt : avoir raison trop tôt ne représente pas toujours un handicap. La vision éthique de l'Europe s'imposera un jour dans les instances internationales. Qui imaginait autrefois que l'on réussisse à taxer les Gafam ? Ce sera pourtant une réalité à l'horizon 2020 ou 2021. Ne renonçons jamais à l'éthique ! La difficulté ne réside pas tant dans notre retard technique que dans l'absence de coordination entre États membres. Souvenez-vous à cet égard de l'audition de Thierry Breton... N...
L'éthique, certes louable, peut constituer un frein au développement économique. Les Européens sont parfois trop naïfs ; ils subissent les conséquences des règles qu'ils s'imposent à eux-mêmes. Nous devons nous engager fermement sur le dossier de l'intelligence artificielle. À l'époque du traité de Maastricht, je me souviens d'un débat sur les pertes considérables causées par l'absence de collaboration ent...
On est beaucoup revenu sur les questions éthiques. Quelles sont-elles ? Ne handicaperont-elles pas l'industrie européenne de l'intelligence artificielle ? L'Union européenne a décidé de ne pas fixer des règles éthiques, mais des lignes éthiques. Nous en avons besoin pour établir des limites afin de protéger nos données personnelles par rapport aux autres acteurs, notamment la Chine et les Gafam qui ne feront pas dans la dentelle ! Une des règle...
Je souhaite insister sur le rôle de l'éthique et de l'autorité de régulation. Ces avancées formidables constituent aussi une manne financière importante. En matière de santé au niveau des assurances, ça pourrait être assez terrifiant. Il importe le plus possible d'appuyer la capacité de l'autorité de régulation qu'est la CNIL.
Je suis optimiste quant aux questions d'éthique dans le domaine médical. L'intelligence artificielle représente un espoir formidable. Je me souviens du premier supercalculateur et du développement de l'épidémiologie. Certes, il a fallu l'intervention humaine pour se rendre compte que la chute spectaculaire des cancers de l'estomac était liée à l'apparition du réfrigérateur, mais nous devons continuer à exploiter tous ces outils. On va devoir t...