Interventions sur "électricité"

4 interventions trouvées.

Photo de Valérie LétardValérie Létard, rapporteure :

...on implication. Les investissements consentis par les entreprises sidérurgiques pour décarboner la filière ne porteront leurs fruits qu'à la condition d'être soutenus par un coût de l'énergie compétitif. Il s'agit d'un enjeu crucial pour les entreprises du secteur : il peut représenter jusqu'à 40 % de l'ensemble des coûts d'exploitation de l'industrie de l'acier. Or le prix de marché de gros de l'électricité est structurellement haussier en Europe et en France, reflétant en partie le prix du CO2, qui lui-même augmente. Cette tendance devrait d'ailleurs se poursuivre car, pour les dix prochaines années, les énergies thermiques continueront de déterminer le prix de l'électricité en Europe. Dans ce contexte, la compétitivité des prix de l'énergie en Europe est un élément déterminant dans les choix d'in...

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

...ropéennes est une nécessité. Chaque année qui passe sans elle, nous nous faisons tailler des croupières ! Conditionner le maintien d'une activité pendant cinq ans pour bénéficier du CIR est positif. À Nice, Texas Instruments et plusieurs entreprises sidérurgiques avaient bénéficié des subventions européennes et le CIR pour ensuite s'en aller. Cela ne peut plus durer ! Avoir un prix de gros de l'électricité est nécessaire, sinon nous perdrons les entreprises électro-intensives. À Hambourg, un site d'Arcelor-Mittal vient d'investir 65 millions d'euros pour produire 100 000 tonnes d'acier par an grâce à de l'hydrogène pur à 95 %. Cet hydrogène vert est fabriqué grâce à la séparation des gaz produits par le complexe sidérurgique. Avoir des trains Alstom fonctionnant à l'hydrogène en Allemagne c'est bie...

Photo de Jean-Pierre VialJean-Pierre Vial :

... mon amendement sur le projet de loi relatif à l'énergie et au climat, mais lorsqu'on voit le sort des amendements du Sénat à l'Assemblée nationale, la présidente de la commission des affaires économiques m'a fait comprendre que je n'avais pas beaucoup de chances qu'il perdure dans le texte... Malgré tout, essayons de bouger. L'application de la loi portant nouvelle organisation des marchés de l'électricité (NOME) coûtera 2,5 milliards d'euros, dont 600 millions d'euros seront payés par des industriels électro-intensifs. Nous pourrions demander à l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (Opecst), présidé par Gérard Longuet, une évaluation, pour savoir comment deux opérateurs électriques empochent 2,5 milliards d'euros - bientôt 4 milliards d'euros - tandis que les industriels...

Photo de Fabien GayFabien Gay :

...t de savoir si nous saurons construire une filière industrielle. De même, dans l'énergie, comment ferons-nous demain, quand EDF aura été démantelée et que l'on s'en sera totalement remis au marché, alors que nous devons accompagner nos entreprises dans la transition énergétique ? On est en train de nationaliser les pertes de la filière nucléaire et de privatiser les gains liés à la production d'électricité renouvelable. Aujourd'hui, on gère l'approvisionnement en électricité ; demain, nous aurons à gérer la pénurie... Ceux qui auront les moyens auront un accès sécurisé à l'énergie, les autres auront un accès à des conditions réglementées et donc plus limitées.