Interventions sur "intelligence"

8 interventions trouvées.

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, sénatrice, rapporteure :

...rêt des focus que l'OPECST publie. Je m'associe bien sûr aux propos tenus sur Jean-Claude Etienne : agrégés de sciences ou non, nous cherchons, comme parlementaires, à comprendre le monde et à éclairer nos décisions. Ce qui m'amène naturellement à la présentation de notre rapport... L'OPECST a été saisi le 29 février 2016, par la commission des affaires économiques du Sénat, d'une étude sur l'intelligence artificielle (IA). Nous sommes fiers d'en avoir été, M. Claude de Ganay et moi-même, les rapporteurs. Un bouleversement pourrait transformer profondément nos sociétés : les technologies d'intelligence artificielle. Elles pourront apporter dans notre futur des progrès dans de nombreux domaines, or elles ne font pas l'objet d'une analyse sereine et objective. L'intelligence artificielle suscite en ...

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, sénatrice, rapporteure :

J'en viens aux questions technologiques et scientifiques qui se posent en matière d'intelligence artificielle. Il y a d'abord les sujets d'interrogation liés aux algorithmes utilisés par les technologies d'AI. Le rapport contient des développements sur les questions de sécurité et de robustesse et conclut sur la nécessité de toujours pouvoir arrêter un système d'intelligence artificielle, qu'il s'agisse d'un système informatique ou de son incarnation dans un robot. En 2016, Google a égalemen...

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, sénatrice, rapporteure :

J'insiste à mon tour sur la nécessité pour notre Office de poursuivre ces travaux en 2017 et 2018. La meilleure façon de prévenir tout risque de futures désillusions est de suivre en continu l'évolution de ces technologies et de leurs usages, sachant que les cycles d'espoirs et de déceptions qui jalonnent l'histoire de l'intelligence artificielle invitent à ne pas faire preuve d'attentes irréalistes. Les propositions du rapport vont dans ce sens. Nous nous prononçons pour une intelligence artificielle maîtrisée, utile et démystifiée. Maîtrisée, parce que ces technologies devront être les plus sûres, les plus transparentes et les plus justes possibles. Utile, parce qu'elles doivent, dans le respect des valeurs humanistes, prof...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller, sénatrice :

...es sciences est le produit de facteurs cumulatifs, tous inférieurs à un ». Effectivement, il y a moins de filles que de garçons au baccalauréat scientifique, encore moins dans les écoles supérieures, et finalement, elles ne sont que 24 % dans la recherche sur la robotique... On l'observe, plus qu'on ne l'explique. Une discrimination positive serait sans doute utile pour cesser de nous priver de l'intelligence féminine... qui n'a rien d'artificiel ! Pourriez-vous revenir sur la différence entre les robots et l'IA ? Celle-ci est essentiellement multidisciplinaire. L'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD) à Strasbourg travaille sur des robots chirurgicaux capables de reproduire les meilleures opérations effectuées dans le monde par les praticiens, en traitant les donnée...

Photo de Delphine BatailleDelphine Bataille, sénatrice :

...idiques ne sont-elles pas excessives ? Existe-t-il parmi les pays que vous avez étudiés un modèle d'organisation ? Au Japon, trois ministères, sciences et technologies, économie et industrie, intérieur et communications, ont chacun un centre de recherche, mais les trois se coordonnent. Avec quel pays la France entretient-elle la collaboration scientifique la plus aboutie ? Le plan national pour l'intelligence artificielle s'inspire-t-il d'exemples à l'étranger ?

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteure :

D'accord. Le niveau pertinent est effectivement celui de l'Europe. Mais la France a des atouts majeurs à mettre en avant, son école mathématique, l'écosystème du développement et de la science, la prise de conscience des organismes de recherche... En trois ans, la prise de conscience s'est diffusée. La pluridisciplinarité, plus que la transdisciplinarité, se développe. L'intelligence artificielle fait intervenir une juxtaposition de sciences, qui se conjuguent, s'hybrident et se renforcent mutuellement, grâce à la puissance de calcul, les données de masse, la reconnaissance d'image de plus en plus rapide. Le robot - d'observation, ou d'accompagnement médical, etc. - est une machine physique qui comprend une intelligence artificielle embarquée.

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteure :

Dans un téléphone portable, par exemple. Quant aux robots, ils vont des plus simples jusqu'à l'humanoïde. Le président Jean-Yves Le Déaut suggère que l'Union européenne prenne en charge des missions en matière d'intelligence artificielle : mais si les services à Bruxelles sont performants sur les chartes éthiques, ils le sont beaucoup moins sur les aspects scientifiques. Lorsque nous avons rencontré les équipes de la Commission européenne, nous avons été fort déçus : nous étions mieux informés qu'elles ! Le CESE, qui prépare un rapport sur l'IA, fait le même constat. Les experts de la Commission européenne ne se sont...