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...t de faire au mieux. Le jugement que vous portez est très sévère. Pour ma part, je me réfère aux bons auteurs et aux bonnes sources : dans leur rapport, Jacques Legendre et Hélène Conway-Mouret ont effectivement tiré la sonnette d’alarme. Mais ils ont reconnu que, depuis sa création, l’opérateur avait imposé sa marque. Certes, comme Mme la présidente de la commission l’a souligné, les moyens de l’Institut français ont été réduits, en l’espace de quelques années, dans des proportions significatives. Dès lors, une stratégie de ciblage des actions a été menée. Il y a donc bien une stratégie. En particulier, l’action de l’Institut a été déployée en priorité vers des pays identifiés en vertu de leur fort potentiel, que ce soit en Afrique francophone, aux Caraïbes ou sur les rives sud et est de la Méditerranée....
.... Dans le droit fil de notre histoire, notre politique étrangère, indissociable de notre présence sur de nombreux théâtres d’actions militaires, entend être à la hauteur d’une France qui rayonne. Si la fierté peut être de mise, sachons aussi rester modestes. Permettez-moi, monsieur le secrétaire d’État, d’exprimer une inquiétude, alors que nous débattons cet après-midi du rôle et de l’avenir de l’Institut français. Cet établissement public, chargé de la délicate mission de favoriser la promotion des arts et des lettres à l’étranger, pour utiliser une expression volontairement désuète, vient d’atteindre l’âge de raison. Or ce jeune parcours n’a pas été un long fleuve tranquille : souvenons-nous de l’instabilité de la gouvernance et de la grève de 2015, qui nous avait conduits à constater que l’institut éta...
...s grandes entreprises américaines en Europe. Nous devons donc constamment faire preuve d’initiative, avec modestie, mais aussi la conscience que nous sommes attendus ; cela vaut dans le domaine européen et, comme vous l’avez rappelé, dans le domaine culturel. Vous avez rappelé certains aspects du bilan des dix dernières années. Il faut dire que, après que M. Darcos eut présidé à la naissance de l’Institut français, un ensemble de circonstances a fait que, pendant deux ou trois ans, il n’y a pas eu de présidence stable. Désormais, M. Buhler, un éminent diplomate, assume la présidence de l’institut. Je ne doute pas que lui-même et la directrice générale, très dynamique, réussiront à ancrer encore plus fortement l’institut dans son écosystème. Vous l’avez souligné à juste titre : les réseaux sociaux, c’est ...
Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, les collectivités territoriales sont devenues des partenaires de l’Institut français : celui-ci a déjà signé une vingtaine de conventions avec des régions et des grandes villes. Aujourd’hui, toutefois, faute de moyens, l’institut ne semble plus en mesure de poursuivre cette politique de conventionnement avec les collectivités territoriales. Or cette politique présentait un intéressant effet de levier, puisque, pour un euro mis sur la table par l’institut, les collectivités terri...
...ités territoriales participent de plus en plus au budget de l’institut : pour 765 000 euros en 2016, 872 000 euros en 2017 et, d’après nos anticipations, 950 000 euros l’année prochaine. En face, l’institut doit pouvoir faire sa part du chemin, d’autant que l’argent utilisé de cette façon est le mieux employé, compte tenu de l’effet de levier dont vous avez parlé. Je transmettrai au président de l’Institut français le souhait ardent du Sénat, et, plus largement, je pense, de l’ensemble de la représentation nationale, qu’une place particulière soit faite dans la répartition des crédits à ceux qui sont destinés à abonder les programmes conduits conjointement avec des collectivités territoriales françaises. Aujourd’hui, une trentaine de collectivités territoriales environ ont conclu un partenariat de ce type ...
...soutien aux lycées français à l’étranger, notre rôle dans les institutions francophones, la place des instituts de recherche dans le monde et le développement du français sur internet, dans les médias, les livres et le cinéma doivent être renforcés, dans notre intérêt comme dans celui de nos acteurs culturels et économiques. Comme l’avait proposé le Président de la République durant sa campagne, l’Institut français pourrait évoluer vers une grande agence culturelle internationale. L’enseignement du français et en français n’est pas une valeur du passé ; c’est un vecteur essentiel de notre influence, mais aussi de la lutte contre la diffusion du radicalisme. Des moyens importants devront lui être consacrés, en particulier en Afrique. Monsieur le secrétaire d’État, des moyens pourraient-ils être mis en œuvr...
Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, ma question porte sur le modèle économique de l’Institut français. Les moyens de l’Institut français se sont en effet considérablement réduits depuis sa création. L’État demande par ailleurs à l’institut de diversifier ses ressources propres, issues du mécénat et de cofinancements de la Commission européenne et des collectivités territoriales. L’apport de ces ressources propres reste limité et très variable dans le temps. Elles sont passées, entre 2016 et 201...
Monsieur le sénateur, vous avez évoqué les ressources propres de l’Institut français : elles représentent en moyenne 11 % de son budget. Pour l’Institut français, Paris est central. À l’étranger, souvent, les instituts arrivent à 50 % ou 60 % de ressources propres, ce qui est heureux. En ce qui concerne la diversification des ressources, vous avez sûrement raison. Pour ce qui est de l’enseignement du français, un certain nombre de vos collègues ont insisté aussi sur la nécessit...
...hers collègues, nous savons aujourd’hui que le soft power est essentiel au maintien de notre rayonnement international, alors que, simultanément, la demande de culture française est toujours aussi forte dans le monde. C’est à l’aune de ce double constat que nous devons décider ce que nous voulons faire de notre réseau d’opérateurs à l’étranger. De ce point de vue, ce débat sur l’avenir de l’Institut français est bienvenu. Il pose deux questions. Celle, tout d’abord, de la restructuration du réseau culturel français. Lors de son audition, le 24 octobre dernier, par notre commission, Jean-Yves Le Drian a en effet affirmé étudier « la pertinence d’un rapprochement entre l’Institut français et la Fondation Alliance française, afin de favoriser les synergies et de décupler notre action dans le domaine cu...
S’agissant du rapprochement entre l’Institut français et la Fondation Alliance française, un travail d’audit financier et budgétaire, engagé par Pierre Vimont, se poursuit conjointement avec des inspections missionnées par les ministres. Ce travail nous permettra d’y voir plus clair, parce que, comme vous le savez, un certain nombre de points juridiques restent en suspens du fait de litiges entre la Fondation et l’Alliance française Paris Île-de-Fr...
... et de rayonnement pour notre pays, mais aussi en termes de stratégie, puisque la France doit désormais louer à prix d’or des bâtiments pour ses différents services et représentations. Il faut stopper l’hémorragie et il n’est pas trop tard, monsieur le secrétaire d’État ! La France saura-t-elle éviter de renouveler cette faute dans l’hypercentre de Lisbonne, où le bâtiment qui abritait notamment l’Institut français et l’Alliance française est vide et invendu depuis plus d’un an ? Plus largement, le Gouvernement ne pourrait-il pas envisager la création d’un groupe de réflexion composé de parlementaires, de personnalités du monde de la culture et de l’économie, qui serait chargé de repenser la gestion immobilière de l’Institut français et du réseau culturel français dans le monde ? Il ne faut pas reproduire...
Merci monsieur le secrétaire d’État, d’avoir à nouveau cité la ville de Lisbonne, car l’Institut français se situe en plein centre de la municipalité. Bien des solutions existent pour faire vivre un édifice qui pourrait continuer à appartenir à la France. Nous pouvons en discuter.
...e qualité, la France dispose d’un outil universel au service de la diffusion de ses grands messages, donc de son influence dans le monde. Nos réseaux disposent de relais politiques, scientifiques et associatifs dans les territoires où ils exercent leur fonction, relais fortifiés par une histoire longue et une expertise irremplaçable. Cantonné à une offre essentiellement artistique de la France, l’Institut français s’est malheureusement peu à peu ossifié, a vu ses moyens rognés, faute d’une lecture claire des objectifs à atteindre et malgré de très nombreuses compétences internes. N’est-il pas isolé des macro-stratégies diplomatiques suivies dans les grandes régions du monde ? Aussi faut-il réinvestir dans nos réseaux d’influence et, avant toute chose, doter l’Institut français d’un contrat d’objectifs et ...
Monsieur le président Guillaume, quelque part, je vois dans votre projet de schéma synergique reliant l’Institut français à d’autres acteurs éducatifs, culturels et linguistiques une proposition assez disruptive ! Finalement, c’est peut-être avec ce type d’initiative que l’on réunit les constructifs des deux rives ! J’écoute M. Olivier Cadic et vous-même formuler des propositions audacieuses, même si elles ne sont pas tout à fait de même nature…
Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite attirer votre attention sur l’avenir de l’Institut français. Cet établissement chargé de porter une ambition renouvelée par la diplomatie d’influence contribue au rayonnement de la France à l’étranger, dans un dialogue renforcé avec les cultures étrangères, dans un souci d’écoute, de partenariat et d’ouverture. Depuis la promulgation de la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine en juillet 2016, le ministère de la cult...
Madame la sénatrice, vous parlez d’or ! Effectivement, cela fait un an et demi à deux ans que l’Institut français est à nouveau sous la cotutelle du ministère de la culture et du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Au moment précis où le ministère de la culture voit ses crédits progresser, il serait judicieux qu’il puisse continuer à être présent, au même titre que le ministère de l’Europe et des affaires étrangères. La commission de la culture du Sénat devrait d’ailleurs elle-même transmettre...
...ent dans le but de faire des économies, mais aussi dans celui d’utiliser des outils performants. Troisièmement, je souhaite évoquer internet et les réseaux sociaux. Ces outils ne s’opposent pas à la présence des acteurs sur place, les enseignants en particulier. Simplement, de nouvelles formes de pédagogie et d’aide à la consultation et à l’apprentissage doivent être développées. Quatrièmement, l’Institut français d’Agadir dispose d’un théâtre en plein air, seul lieu capable d’accueillir trois cents personnes, qui n’est pas couvert et qui est donc difficilement utilisable. Il est impossible à l’institut de réaliser une couverture sur ses fonds propres. Le nouveau mécanisme envisagé par le Président de la République permettra-t-il de venir en aide aux instituts français ? Cinquièmement, et enfin, j’évoquer...
Madame la sénatrice, vous avez raison : l’Institut français, le Centre international d’études pédagogiques, le CIEP, et le Centre national d’enseignement à distance doivent tous travailler ensemble. Pour en avoir discuté avec Jean-Michel Blanquer – le CIEP est placé sous son autorité –, je peux vous assurer qu’il existe vraiment de sa part une volonté de contribuer au rayonnement de la langue française et au déploiement de notre influence. Même si un ce...
La mission de l’Institut français est de développer l’influence et l’attractivité de la France par la promotion de sa culture et de sa langue. Aujourd’hui, nous comptons à peu près 300 millions de francophones dans le monde. En étant optimiste, on estime qu’il devrait y en avoir 750 millions aux environs de 2065. Il est vrai cependant que la francophonie et l’enseignement du français sont en recul dans un certain nombre de pays ...
Nous avons encore prouvé cet après-midi qu’un débat qui nous concerne tous pouvait devenir très intéressant, très actif et réactif. Monsieur le secrétaire d’État, je me demande si toutes les propositions émises ne pourraient pas faire l’objet d’une résolution du Sénat, qui contribuerait à soutenir les engagements que vous avez pris en ce qui concerne l’Institut français et, plus largement, notre politique et notre diplomatie culturelles à l’étranger. Nous allons réfléchir à cette idée de résolution au sein de nos deux commissions et agir en ce sens !