Interventions sur "bachelier"

21 interventions trouvées.

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

Vous vous attendiez peut-être à ce que je débute ma présentation en évoquant les déboires d'APB 2017 : l'injustice du tirage au sort, les bacheliers « sur le carreau » à la rentrée ou le scandale de l'échec en licence. Rassurez-vous, vous trouverez tous les chiffres dans mon rapport écrit ! Ce matin, je veux plutôt évoquer l'année 1986. Le décès, voilà quelques jours, d'Alain Devaquet a fait remonter dans notre mémoire collective le souvenir des contestations étudiantes et, surtout, du terrible décès de Malik Oussekine, victime de violences...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

...t d'un constat de difficultés sur l'actuelle plateforme, nous osons espérer une amélioration. Mais d'autres tensions peuvent apparaître, notamment si certains étudiants ne répondent pas assez vite et ne libèrent pas les places en temps et en heure. En parallèle, nous devons travailler sur la réforme du baccalauréat, car tout ce que nous faisons est censé s'emboîter, et, effectivement, offrir aux bacheliers qui sont supposés se diriger vers les IUT et les STS un accès privilégié à ces formations. Nous ne pouvons qu'être favorables à l'article 4, tendant à instituer la contribution de 90 euros, même si une difficulté de répartition a été mise en avant. Je tiens à vous remercier, madame Gerbaud, car à titre personnel, je ne m'étais pas assez préoccupée des articles 3 et 3 bis. Oui, il importe que l...

Photo de Laurent LafonLaurent Lafon :

Ce projet de loi était une nécessité : un nouveau cadre s'imposait ! Cela a été fait dans un délai extrêmement court et, logiquement, suscite des inquiétudes quant à la mise en place... À nos yeux, ce texte a pourtant le mérite d'introduire une forme de sélection à l'entrée de l'université, ce qui constitue aussi une aide à l'orientation des jeunes bacheliers. Comme pour tout texte, il ne faut pas attendre qu'il apporte la solution miracle à tous les maux de l'université. Mais il permet d'engager la réflexion dans deux grandes directions. Sur l'orientation, il faudra s'intéresser à l'orientation dès le lycée et durant le cycle universitaire. Sur l'organisation du cycle de la licence, il importe de bien orienter les jeunes et les préparer à l'entrée ...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...ait, compte tenu de la démographie étudiante et des difficultés non résolues au cours des dernières années. Des critères d'admission sont nécessaires pour favoriser la réussite de tous. Mais, pour tirer tous les enseignements, il faudra attendre la fin du processus, ainsi que l'aboutissement de la réforme du baccalauréat et de celle de la formation professionnelle et de l'apprentissage. Pour les bacheliers technologiques et professionnels, il faudra trouver des solutions adaptées. S'il est enrichissant pour les étudiants de pouvoir intégrer une autre université que la plus proche de leur domicile, cela coûte beaucoup plus cher. Or aucune solution n'est prévue pour aider les jeunes qui sont dans ce cas. Nous allons entrer dans une période transitoire. Soyons vigilants, mais restons optimistes !

Photo de Jean-Pierre LeleuxJean-Pierre Leleux :

Après avoir remercié nos rapporteurs, je voudrais soulever une question pratique. Si nous en sommes là, c'est parce que l'offre de places à l'université est inférieure à la demande, or aucune solution n'est apportée dans ce domaine. On se contente de faire patienter un an certains bacheliers souhaitant entrer à l'université et le problème reste entier. Ne faudrait-il pas plutôt envisager une sélection qui ne guide pas tous les lycéens vers l'université ?

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

...par exemple, si un étudiant brillant ayant déjà reçu neuf réponses positives est en attente d'une dixième réponse, qui l'intéresse au plus haut point ? Il bloquera les autres ! Tous les parents ayant eu à utiliser APB ont vécu un véritable parcours du combattant. Pour avoir une enfant qui commence la procédure par Parcoursup, j'ai également une impression de très grande complexité. Or les futurs bacheliers ne seront pas accompagnés de la même manière dans tous les lycées et tous les professeurs n'accepteront pas de faire le service après-vente de la plateforme.

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

...ail ni les possibilités offertes. Il en va de même pour les formations. Faute d'information, certains jeunes passent à côté d'écoles dans lesquelles ils s'épanouiraient. Se pose aussi la question de l'accompagnement financier car une fois les filières identifiées, il faut pouvoir garantir aux élèves boursiers l'accès aux établissements privés. En outre, il faut plus de précisions sur l'accès des bacheliers technologiques et professionnels à leurs filières privilégiées car, actuellement, ceux-ci sont encore défavorisés. Autre question, les passerelles. Le fonctionnement tubulaire de la formation universitaire ne concède aucun droit à l'erreur. Je ne comprends pas pourquoi il est par exemple si difficile de passer d'un cursus de médecine à un cursus de pharmacie. Le baccalauréat est effectivement,...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

Je suis membre du groupe Les Républicains et je n'ai pas l'intention de le quitter. Je n'ai pas changé d'opinion sur ce projet de loi mais ma fonction me contraint au réalisme. Aujourd'hui, l'urgence est réelle car 850 000 futurs bacheliers attendent de pouvoir entrer à l'université. Je partage le constat de Pierre Ouzoulias. Le Sénat doit être respecté et la méthode suscite des interrogations. Il faut faire passer le message au Gouvernement. Pour autant, l'arrêté du 19 janvier, sur lequel la CNIL a émis un avis très favorable, constitue une mesure technique d'urgence, destinée à recueillir les voeux de chaque candidat - non à le...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

...ieur qui ont boosté les statistiques de l'apprentissage en France : un tiers des apprentis français sont dans l'enseignement supérieur où cette modalité permet d'allier l'enseignement académique et l'application concrète en entreprise pour une meilleure insertion professionnelle de nos étudiants. Néanmoins, et même si je souhaite bien évidemment que ce type de formations soit présenté aux futurs bacheliers, il n'est pas du niveau de la loi de lister l'ensemble des types de formations qui devront être présentées aux futurs bacheliers. Je suis donc défavorable à cet amendement qui n'a pas sa place dans ce texte.

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

...du I. C'est, en effet, uniquement à cette date que le constat d'un éventuel silence gardé par l'administration pourra légitimement faire naître une décision implicite d'acceptation. L'amendement COM-35 est adopté. L'amendement COM-25 précise que les étudiants ayant déjà commencé des études universitaires mais qui se réorientent disposent du même accès aux informations sur l'orientation que les bacheliers primo-inscrits. La question des réorientés n'est pas anecdotique : l'an dernier, ils étaient 150 000 pour 650 000 néo-bacheliers. Il est évident qu'ils devront disposer dans les universités des mêmes droits d'accès au dispositif d'information et d'orientation qui s'adresse à tous les étudiants et futurs étudiants, sans qu'il soit besoin de le préciser dans la loi. Je suis donc défavorable à c...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

...aire de vérifier la cohérence entre le profil du candidat et les caractéristiques de la formation demandée. C'est l'un des gages de la réussite des étudiants. C'est pourquoi je suis défavorable à cet amendement. L'amendement COM-4 n'est pas adopté. L'amendement COM-5 propose de tenir compte non seulement du projet de formation mais également du projet professionnel du candidat. Tous les jeunes bacheliers n'ont pas encore de projet professionnel précis en entrant dans l'enseignement supérieur. Bien entendu c'est un plus pour ceux qui ont un tel projet professionnel et ils pourront le faire valoir dans Parcoursup. Je craindrais, en l'imposant à tous, que l'on aboutisse à un exercice très factice de la part de la grande majorité des candidats, noyant au passage ceux qui auraient un véritable projet...

Photo de Abdallah HassaniAbdallah Hassani :

Notre amendement COM-27 vise à permettre aux bacheliers de l'outre-mer d'être admis dans une autre académie, même si la formation choisie est dispensée dans leur académie de résidence. En outre-mer, les universités n'ont pas toujours la capacité matérielle d'accueillir tous les bacheliers dans certaines filières. À Mayotte, en 2016, 110 places étaient offertes en droit pour 600 demandes. En outre, il convient de ne pas empêcher les jeunes ultramarins...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

Cet amendement permet de déroger au quota maximal de bacheliers hors académie pour intégrer les bacheliers d'outre-mer.

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

L'amendement COM-30 rectifié est de coordination : la loi confie à l'autorité académique la charge de déterminer, en plus des pourcentages minimums de bacheliers professionnels et de bacheliers technologiques, les modalités permettant de garantir la cohérence entre les acquis de la formation antérieure du candidat et les caractéristiques de la formation demandée. Je propose d'ajouter « et ces modalités », termes qui avaient été oubliés.

Photo de Laurent LafonLaurent Lafon :

Il s'agit de trouver un point d'équilibre entre deux objectifs qui semblent contradictoires : d'un côté, il faut sélectionner et donc faire en sorte qu'une filière puisse refuser un bachelier et, de l'autre, défendre l'idée que tout bachelier doit pouvoir accéder à l'université. J'entends l'argument du rapporteur mais il faudra que le Gouvernement apporte des réponses concrètes. Les amendements COM-42 et COM-29 rectifié sont adoptés.

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

Tous les bacheliers 2018 qui le souhaitent pourront-ils être inscrits dans une formation du supérieur avant le début de l'année universitaire ? Quant aux universités, seront-elles toutes en mesure de proposer des parcours personnalisés dès la rentrée 2018 ?

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

Quelle est la place des bacheliers professionnels et technologiques dans les sections de techniciens supérieurs (STS) et les IUT ? Combien sont-ils chaque année à ne pas obtenir de places dans ces filières et à se retrouver affectés par défaut en licence générale ? Avec quels résultats ? Quelles sont les solutions les plus adaptées selon vous : le passage du DUT ou du brevet de technicien supérieur (BTS) de deux à trois ans ou bi...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

...s étudiants car ceux-ci sont dans une insatisfaction totale à l'égard des conditions matérielles qui sont les leurs actuellement. Je pense que, pour cette raison-là, il ne devrait pas y avoir de mobilisation contre la réforme. Sur le fond, peut-on se satisfaire d'un projet qui part du principe qu'il n'est pas possible de donner à tous les étudiants une formation à l'université ? Et où iront les bacheliers technologiques et professionnels qui ne seront pas acceptés à l'université et qui n'auront pas de place dans les filières technologiques et professionnelles ? Nous avons besoin d'un nouveau projet de société. Notre système d'enveloppe fermée pose un vrai problème ne serait-ce que compte tenu de la poursuite de l'augmentation du nombre des étudiants.

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

Quel bilan tirez-vous du dispositif « meilleurs bacheliers » ? Êtes-vous favorable à son élargissement aux formations non sélectives ? Ce dispositif vous semble-t-il compatible avec le système mis en place à l'article 1er du projet de loi ? Je m'étonne que le Gouvernement ne conduise pas une réflexion sur une refonte profonde de l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP). En tant que mère de famille d'un élève en ...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

Ce projet de loi est louable et recueille l'assentiment de beaucoup d'entre nous mais nous craignons que la première année de sa mise en oeuvre soit difficile et que les jeunes bacheliers en fassent les frais. Les informations disponibles sont encore très floues et l'attente des jeunes et de leurs familles est forte. La jeunesse est souvent maltraitée ainsi qu'on l'a vu avec le tirage au sort pour l'accès à certaines formations supérieures. Les nouvelles places envisagées devront impérativement être ouvertes là où existent des débouchés professionnels. Je prends pour exemple des ...