Interventions sur "frappe"

15 interventions trouvées.

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...interdisent l’utilisation des armes chimiques ; il y a bien sûr aussi la résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations unies votée en 2013 et destinée à encadrer la destruction de l’arsenal chimique syrien. La Syrie est entrée dans l’OIAC en 2013 et n’a depuis nullement respecté ses engagements. Elle a franchi la limite posée par le Conseil de sécurité. Enfin, troisième raison, soutenir ces frappes, ce n’est pas seulement céder à l’émotion, c’est aussi en apprécier tout l’intérêt stratégique. D’une part, c’est envoyer un message de fermeté à tous les acteurs engagés dans la région, en particulier à la Russie, soutien de Damas, afin de démontrer que nous sommes en capacité de poser concrètement des limites à l’inacceptable. D’autre part, le régime syrien a érigé l’utilisation des armes ch...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...is son inquiétude quant au risque d’une entité autonome kurde dans le nord-est du pays ne doit pas perturber le processus diplomatique, de même que la présence iranienne sur le territoire syrien ne doit pas non plus compliquer la donne. Aussi, monsieur le ministre, nous attendons beaucoup des initiatives que pourraient prendre la France et ses partenaires dans le cadre des Nations unies. Si les frappes que nos forces armées ont menées dans la nuit de vendredi à samedi ne visaient pas à démontrer notre puissance, même si l’on se doit de saluer au passage l’efficacité de notre armée, il n’en demeure pas moins que la France a toujours un rôle à jouer autour de la table des négociations. Dans cette perspective, monsieur le ministre, vous avez notre soutien, sous réserve que les objectifs soient c...

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

...uerre entre la Turquie et les Kurdes, la guerre entre le monde chiite et le monde sunnite, la guerre pour la restauration de la puissance régionale de la Russie. L’inquiétude, l’interrogation qui est la nôtre, et que j’exprime ici devant le Sénat, est la suivante : pensez-vous qu’ajouter la guerre à la guerre puisse faire avancer la paix ? La deuxième réserve concerne l’efficacité de ce genre de frappes punitives. Hasard de l’Histoire, s’il s’avère que l’attaque du 7 avril est bien chimique, cette date marque aussi un triste anniversaire : celui de la nuit du 7 avril 2017, où M. Trump lançait des frappes punitives contre la Syrie, en représailles, déjà, d’une utilisation présumée d’armes chimiques. Un an après, qu’advient-il ? À nouveau, le régime utilise des armes chimiques ! Là encore, on p...

Photo de François PatriatFrançois Patriat :

...communauté internationale ? À ceux qui nous accusent d’entraîner la France dans une guerre aux objectifs flous, nous répondons qu’en aucun cas nous ne déclarons la guerre au régime de Damas, vous l’avez répété encore à l’instant, monsieur le ministre. Nous rappelons simplement Damas à ses engagements concernant la destruction de son arsenal chimique. Monsieur le ministre, la légitimité de cette frappe ne nous exonère pas d’un autre devoir, celui de consacrer tous nos efforts politiques et diplomatiques à trouver une issue la plus rapide possible à ce conflit, qui ne s’est que trop envenimé. Nous devons le faire avec tous nos partenaires et, surtout, dans le cadre des Nations unies, qui reste et restera l’enceinte garante de la paix et de la sécurité internationale, celle dans laquelle l’human...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

...itique américaine. Le bombardement de la Syrie par 103 missiles, dont 12 Français, est un acte de guerre, n’en déplaise au Président de la République qui, hier soir encore, lors de sa longue intervention télévisée, le qualifiait d’« acte de représailles ». Quelle est, monsieur le ministre, la différence entre un acte de guerre et une déclaration de guerre ? Comment considérerions-nous une telle frappe sur notre territoire ? Vous le savez bien, ce débat sémantique est de première importance, car c’est en fonction de la nature de l’action menée que le Parlement est amené, ou non, à se prononcer au préalable sur une intervention militaire à l’extérieur de nos frontières. Le Président de la République n’a pas dit la vérité aux téléspectateurs : il a affirmé que l’article 35 de la Constitution, q...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

...enquêtes internationales. Dans un monde qui n’a jamais été aussi instable et imprévisible, l’usage de ces armes prohibées par le droit international représente un véritable défi adressé à l’humanité et réveille, en particulier chez nous Français, le traumatisme de l’utilisation des armes chimiques pour la première fois durant la Grande Guerre. Un siècle après, ce fléau n’a pas été annihilé. Les frappes de la nuit de vendredi à samedi nous obligent à établir un parallèle avec août 2013. Beaucoup d’entre nous, rappelez-vous, étions à l’époque partagés sur l’opportunité d’une intervention : il y avait, d’un côté, l’abomination et l’horreur de l’utilisation de l’arme chimique – je me souviens d’avoir été à l’époque, comme rapporteur pour l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, dans un ca...

Photo de Patrick KannerPatrick Kanner :

...tants, des innocents, a retiré à tout jamais tout honneur à Bachar al-Assad. Comment pourrions-nous accepter de voir mourir, au comble de la souffrance, ces innocents ? Comment ne pas réagir face à ces méthodes de terreur aux portes de l’Europe ? La France a pris part très tôt, en 2012 et en 2013, aux discussions diplomatiques pour régler ce conflit, mais aussi pour protéger les populations. Les frappes qui ont touché l’arsenal et les moyens de production chimique du régime syrien le 14 avril s’inscrivent pour nous dans la continuité de la position de la France depuis toutes ces années. La priorité de notre pays reste double : régler le conflit de manière diplomatique et tout mettre en œuvre pour protéger les populations. En 2013 déjà, en août, après le massacre et l’usage avéré d’armes chimi...

Photo de Patrick KannerPatrick Kanner :

Ce silence a des conséquences puisque les Kurdes disent maintenant vouloir libérer unilatéralement les djihadistes français. Je vous enjoins, monsieur le ministre, de faire en sorte que notre pays réoriente sa position sur le dossier kurde avant que nous ne perdions totalement la confiance et les liens avec ce peuple allié de la France. Mes chers collègues, les frappes en Syrie étaient donc légitimes, au nom des droits de l’homme, au nom du droit international, au nom du respect de nos alliances. Mais ces frappes ne peuvent pas être une fin. Doit débuter maintenant un processus diplomatique. Notre pays a écrit, avec ses alliés britanniques et américains, une proposition de résolution qui sera débattue prochainement à l’ONU. Il est en effet indispensable de re...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...es étrangères, mes chers collègues, jeudi dernier, lors des questions d’actualité au Gouvernement, j’interrogeais le Premier ministre sur la réaction de la France au massacre de Douma. Depuis samedi, nous avons la réponse, et en ce qui me concerne, je crois qu’elle est la bonne. Menée avec un grand professionnalisme et beaucoup de discernement, elle a démontré la capacité des armées françaises à frapper rapidement, précisément et avec efficacité à près de 4 000 kilomètres de notre territoire. Rapidité, précision, efficacité, mais le mot le plus important est peut-être « autonomie ». Seuls deux pays européens, la France et le Royaume-Uni, sont aujourd’hui capables d’une telle intervention et il est vital, même si nous savons que c’est coûteux, que ces capacités soient maintenues dans l’avenir. ...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...ut à l’heure par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères ? Ou ceux qui mettent veto sur veto à son application, piétinant le papier qu’ils ont signé voilà cinq ans et ne trouvant pour le faire que le piètre mensonge selon lequel l’usage d’armes chimiques n’est pas prouvé ? Les mêmes mensonges qui étaient avancés pour nier l’attentat de Londres il y a un mois. On nous dit aussi que ces frappes vont affaiblir notre diplomatie et le respect qu’on accorde à la France dans le monde. La meilleure réponse à cet argument est la réunion en urgence samedi du Conseil de sécurité de l’ONU, où la résolution russe condamnant ces frappes n’a trouvé le soutien que de deux pays, deux pays dont chacun connaît le degré de démocratie : la Chine et la Bolivie. Nous soutenons donc la décision du gouverne...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...’ont cru ont fait payer aux peuples de ces pays un prix très lourd. Et eux-mêmes l’ont payé de lourds revers diplomatiques. C’est dans ce contexte qu’il va falloir tenter de régler la question essentielle, celle de la transition en Syrie, conformément aux résolutions unanimes de l’ONU. À ce titre, je salue la déclaration par laquelle le Président de la République a annoncé, dès le lendemain des frappes, que l’urgence est là, et que la France en fera une priorité. En outre – je le salue également à cet égard –, le Président de la République l’a clairement compris et exprimé : il n’y a pas, en Syrie comme dans tout le Moyen-Orient, le mal d’un côté et le bien de l’autre ; il va donc falloir discuter et négocier en oubliant les préalables et les préconditions. Il est grand temps ! Ce règlement,...

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

M. Stéphane Ravier. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nos frappes contre le régime syrien constituent une faute majeure

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

Que nous dit-elle ? Que les interventions en Irak et en Libye ont été de véritables catastrophes ; qu’elles ont plongé ces pays dans le chaos, favorisant le développement et l’armement de l’hydre islamiste et provoquant des vagues de submersion migratoires sans précédent, par lesquelles nombre de terroristes ont pu pénétrer en Europe et frapper la France. En matière de politique étrangère, le pragmatisme doit guider notre action, avec pour objectif unique l’intérêt de la France. Force est de constater que, si le régime autoritaire de Bachar al-Assad peut avoir des politiques contestables, voire critiquables, …

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

...ternationale que nous vivons sont d’une telle intensité qu’il était nécessaire et urgent d’entendre la voix du Parlement. À ce titre, je remercie nos nombreux collègues, qui, malgré un calendrier constitutionnel étroit, sont présents cet après-midi. L’utilisation des armes chimiques à l’encontre des populations civiles ne peut en effet rester impunie. Nos armées ont certes brillamment réussi ces frappes, mais rien n’est réglé en Syrie et, pour sa part, l’Europe de la défense ne sort pas indemne de cette opération. Voilà quelques points que je souhaite développer devant vous, au nom de notre commission. Fallait-il intervenir ? Cette question cruciale, c’est celle des preuves. Est-ce bien le régime de Bachar al-Assad qui a commis ces atrocités ?

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

Les frappes étaient-elles fondées en droit international ? Le respect du droit international s’applique bien sûr d’abord à nous. Or c’est idéalement sur la base d’une résolution votée par le Conseil de sécurité, sous le régime du chapitre VII de la Charte des Nations unies, autorisant le recours à la force, que ce genre d’opérations militaires trouve sa légitimité incontestable. Toutefois, force est de co...