Interventions sur "baccalauréat"

24 interventions trouvées.

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

Je vous remercie pour vos interventions très denses. Certaines de vos analyses pourraient toutefois donner lieu à une appréciation un peu différente. Je prendrai l'exemple de l'introduction de deux professeurs principaux en terminale : nous avons reçu des témoignages qui dressent un bilan un petit peu plus nuancé que ce que vous avez dit. La réforme du baccalauréat vise à permettre la construction de parcours avec des combinaisons originales. L'ambition est tout à fait louable, mais il y a certains dommages collatéraux. J'en évoquerai quelques-uns à travers mes questions. La « charte pour une orientation progressive et accompagnée au service de la liberté de choix et de la réussite des lycéens », signée le 17 janvier 2019, a pour objectif d'éviter de recr...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Je tiens à remercier les ministres et à former des voeux pour l'an I du nouveau baccalauréat. Chaque élève doit étudier deux langues vivantes, évaluées par le biais du contrôle continu. Mais quid du continuum avec l'enseignement supérieur ? Certaines formations de l'enseignement supérieur ne prévoient aucune obligation en la matière, contrairement aux grandes écoles. Quant au niveau de nos étudiants en langue, il peut encore s'améliorer. Certes, les mobilités des enseignants au travers...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Je remercie Mme Vidal pour les précisions qu'elle a bien voulu m'apporter sur la cohérence du calendrier et sur l'articulation entre lycée et licence. Le baccalauréat doit redevenir un pivot entre le lycée et la licence, un passeport pour l'enseignement supérieur, et non pas un certificat de fin d'études secondaires. C'est probablement au sein des classes préparatoires aux grandes écoles qu'il sera le plus difficile d'articuler le choix des spécialités. La réforme du baccalauréat bouscule l'organisation du lycée - le groupe-classe, le conseil de classe, la tr...

Photo de Damien RegnardDamien Regnard :

...es difficultés des établissements d'enseignement français à l'étranger. Ceux-ci doivent respecter les programmes de l'éducation nationale, mais parfois aussi les demandes des pays d'implantation, et répondre aux attentes des familles, dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Quels aménagements avez-vous prévus pour ces établissements, notamment sur la présentation des langues nationales au baccalauréat ? La question de l'interopérabilité des systèmes informatiques de l'éducation nationale et de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) n'est toujours pas résolue. À quelle échéance un identifiant national étudiant sera-t-il disponible pour les élèves de ces établissements ? Où en est le projet de baccalauréat français international ?

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

Monsieur le ministre, vous avez présenté un projet ambitieux de réforme du baccalauréat et, partant, du lycée général et technologique. Ce projet s’est traduit par un décret et par plusieurs arrêtés publiés le 16 juillet dernier. Les élèves entrés cette année au lycée constitueront la première cohorte concernée ; ils passeront les épreuves terminales dans leur nouveau format en 2020 et en 2021. Comme le soulignait notre collègue Max Brisson, auteur avec Françoise Laborde d’un excel...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

M. Pierre Ouzoulias. Madame la présidente, madame la présidente de la commission, monsieur le ministre, malgré les réformes législatives récentes, le premier cycle de l’enseignement supérieur demeure ouvert à tous les titulaires du baccalauréat, qui en constitue toujours le premier diplôme.

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Si l’on ne se contente pas du bilan désespérément comptable et lénifiant donné à propos de Parcoursup par la ministre de l’enseignement supérieur et que l’on tente une analyse qualitative, à laquelle il sera essentiel que votre ministère participe, monsieur le ministre, il faut entendre les demandes des candidats et des candidates, qui souhaitent que les résultats du baccalauréat soient mieux valorisés dans ce dispositif nouveau. Le diplôme du baccalauréat conserve l’avantage d’être national et anonyme, c’est-à-dire de donner les mêmes droits à tous les candidats, quel que soit leur lycée d’origine et indépendamment des facilités procurées par leur milieu social. La ministre en charge de l’enseignement supérieur semble avoir entendu cette requête, puisqu’elle a récemmen...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Il est tout à fait dommage que cette réforme du baccalauréat n’ait pas été engagée de façon complémentaire de celle qui a abouti à Parcoursup. L’on aborde les dossiers les uns après les autres de manière complètement éclatée, puis l’on cherche à rabouter les différents textes. Avec une telle méthode, on obtient un ensemble qui n’est absolument pas cohérent ! Nous avons besoin d’une vision globale. Je pense que, lors du lancement de Parcoursup, nous aurion...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, les premiers effets de la réforme du nouveau baccalauréat de 2021 vont se faire sentir dès cette année scolaire 2018-2019. En effet, les lycéens qui sont entrés cette année en classe de seconde devront faire un choix au troisième trimestre pour leur passage en première. La réforme du baccalauréat que vous présentez, monsieur le ministre, met en place un examen resserré autour de quatre épreuves écrites, dont le français et la philosophie, et d’un grand...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, ma première question est simple : le ministère de l’agriculture a-t-il pris une part suffisante dans l’élaboration de la réforme du baccalauréat appelée, sans vouloir vous manquer de respect, monsieur le ministre, « réforme Blanquer » ? Les inquiétudes soulevées par les personnels de l’enseignement agricole et les premières annonces permettent d’en douter. L’agronomie devient une option facultative, alors qu’elle était un enseignement de spécialité obligatoire. Cette situation est inquiétante quand on sait que les titulaires d’un baccala...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Je vous remercie de votre réponse, monsieur le ministre. Je sais que vous pensez que l’enseignement agricole est un enseignement de qualité et que vous le citez en exemple. Nous le faisons aussi. Nous devons être très attentifs. C’est pourquoi je vous demande de vous assurer, en coordination avec les autres ministères – nous rencontrerons bientôt Mme Vidal –, que, en amont, aucun baccalauréat d’aucune filière n’a été oublié et que, en aval, les futurs bacheliers auront bien accès à toutes ces filières, grâce à Parcoursup.

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...icentenaire et mieux armer les bacheliers dans la perspective de leurs études est un objectif que nous ne pouvons que saluer, d’autant qu’il répond aux attentes de la plupart des acteurs du monde éducatif, favorables à une évolution de ce qui s’apparente aujourd’hui à un rite de passage. L’examen reste la clef d’entrée vers le supérieur, mais la situation est paradoxale : les taux de réussite du baccalauréat frôlent les 90 %, alors que nombre de bacheliers échouent ensuite à l’université. Sa sélectivité est désormais remplacée par le jeu des mentions et des filières. La convoitée mention « Très bien » est le nouveau sésame pour franchir la porte des établissements les plus prestigieux. Il y a non plus un bac, mais des bacs. Aussi le baccalauréat, ce « quelque chose d’incroyablement antique » décrit p...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le baccalauréat fait partie de notre paysage depuis plus de deux siècles. Autant dire qu’il constitue désormais une véritable institution, dont chaque famille s’est saisie, d’autant plus depuis la massification de l’accès à ce diplôme, décrétée au beau milieu des années quatre-vingt. Réformer le baccalauréat, c’est donc s’adresser à chacune de ces familles concernées à plus ou moins long terme par ce diplôme, q...

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

Monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, mes chers collègues, la réforme du baccalauréat ne peut être dissociée de la refonte du lycée et – nous y tenons – d’une réforme de l’orientation pour accompagner le jeune au moins depuis le collège jusqu’au lycée, voire après. L’objectif est, pour chacun, la réussite dans la voie choisie et dans la future vie professionnelle. Si l’on considère la question de l’orientation, celle-ci répond à un véritable défi, à un idéal à atteindre : celui d...

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, « lieu de mémoire de l’identité française », selon Pierre Nora, le baccalauréat a fait l’objet de nombreux débats. Si nous ne sommes pas opposés à une réforme de cet examen, nous ne pouvons qu’exprimer notre vive inquiétude face à l’imprécision de nombreux aspects de ce chantier, dont la mise en œuvre est lancée. Il existe d’abord des inquiétudes relatives à l’organisation. Les chefs d’établissement n’ont aucune visibilité sur les modalités pratiques pour le moment : diffic...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Monsieur le ministre, voilà déjà deux cent dix ans que Napoléon a créé le baccalauréat. Instauré en 1808, celui-ci comportait aussi des épreuves orales, de grec et de latin. Vers 1880, le taux de réussite s’élevait à 1 %. Depuis lors, cet examen a connu beaucoup de réformes. Des ministres nombreux, trop nombreux, s’y sont attelés – j’espère que cela ne vous fera pas démissionner à votre tour, nous avons besoin de vous !

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Si le collège est considéré comme un « petit lycée », le lycée, considéré comme le temps du baccalauréat, peine lui aussi à trouver sa place. Or vous savez que je suis un partisan et un défenseur de l’école du cycle commun. Nous avons bien compris que la philosophie de cette réforme était de sortir de la prédominance des mathématiques et de la filière S, qui ne règle pas tout, l’idée étant d’envisager un parcours de bac -3 à bac +3. Je m’en réjouis, car nous ne pouvons plus accepter le nombre impor...

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

La réforme du baccalauréat concernera bien entendu également les établissements du réseau d’enseignement français à l’étranger. Cette année, le taux de réussite au baccalauréat de ces établissements est de 97, 3 %. Sur 117 609 candidats, quelque 17 134 ont été reçus. En tant que parlementaire représentant les Français de l’étranger, je suis très attachée au bilinguisme, voire au plurilinguisme, indispensable dans le monde...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Monsieur le ministre, bien des orientations contenues dans votre réforme du baccalauréat vont dans le bon sens. C’est le cas des enseignements de spécialité, qui offriront une plus grande personnalisation des parcours. C’est le cas d’un calendrier qui permettra la prise en compte d’une partie des notes dans Parcoursup et mettra un terme à un mois de juin sans cours. C’est le cas du renforcement de l’oral. L’introduction du contrôle continu dans la notation finale, à hauteur de 40 %,...

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

Monsieur le ministre, nul ne peut le nier, aujourd’hui, le baccalauréat est à bout de souffle. Trop d’épreuves, une organisation complexe pesant sur la vie des établissements et le travail des élèves, un diplôme sans réelle valeur et ne garantissant pas la réussite dans l’enseignement supérieur : tout plaidait pour une réforme de grande ampleur. La réforme que vous proposez à l’horizon de 2021 peut être un atout pour nos jeunes. La nouvelle organisation des études a...