Interventions sur "lycée"

20 interventions trouvées.

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur pour avis du budget de l'enseignement scolaire :

...a réforme des retraites pourrait poser problème, mais je compte sur le sens des responsabilités des enseignants pour assurer la tenue des épreuves du contrôle continu dans quinze jours. La notion de classe disparaît et certains profiteront beaucoup plus des options que du seul tronc commun. Ce nouveau système va certainement changer la psychologie des enfants. Nous avons bien compris que chaque lycée va devenir centre d'examen, avec des responsabilités importantes. Certains chefs d'établissements nous disent que les programmes ont été quelque peu oubliés. Vous avez rectifié les choses avant-hier et vous venez de nous rassurer par rapport à l'anglais, aux mathématiques et au français. Toutefois, quelques questions demeurent à quinze jours des épreuves du contrôle continu. Qui va les corriger ...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...peu plus nuancé que ce que vous avez dit. La réforme du baccalauréat vise à permettre la construction de parcours avec des combinaisons originales. L'ambition est tout à fait louable, mais il y a certains dommages collatéraux. J'en évoquerai quelques-uns à travers mes questions. La « charte pour une orientation progressive et accompagnée au service de la liberté de choix et de la réussite des lycéens », signée le 17 janvier 2019, a pour objectif d'éviter de recréer des « tuyaux » ou une hiérarchie dans les voies d'accès à l'enseignement supérieur et d'encourager la diversité des profils d'étudiants. Comment cette charte est-elle concrètement mise en oeuvre sur le terrain ? Quel premier bilan tirez-vous du « dialogue permanent » entre l'enseignement scolaire et le supérieur que vous appelez ...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Je remercie Mme Vidal pour les précisions qu'elle a bien voulu m'apporter sur la cohérence du calendrier et sur l'articulation entre lycée et licence. Le baccalauréat doit redevenir un pivot entre le lycée et la licence, un passeport pour l'enseignement supérieur, et non pas un certificat de fin d'études secondaires. C'est probablement au sein des classes préparatoires aux grandes écoles qu'il sera le plus difficile d'articuler le choix des spécialités. La réforme du baccalauréat bouscule l'organisation du lycée - le groupe-classe,...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

...IUT) et aux sections de techniciens supérieurs (STS) est faible, stable en pourcentage - 12 % et 24 %, respectivement -, mais en diminution en valeur absolue : 179 000 bacheliers professionnels ont intégré l'enseignement supérieur en 2018, ils n'étaient plus que 170 000 en 2019. Si cette baisse se confirme, elle menace l'existence même de la filière professionnelle. Je m'interroge : la réforme du lycée professionnel qui a réduit le cursus de quatre à trois ans a-t-elle été bénéfique ? Vous envisagez de passer la durée des études en IUT de deux à trois ans : peut-être conviendrait-il d'envisager plutôt un bac -4 et un bac +2, car la demande de formations d'enseignement supérieur de deux ans est très forte, y compris chez les étudiants.

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

Monsieur le ministre, vous avez présenté un projet ambitieux de réforme du baccalauréat et, partant, du lycée général et technologique. Ce projet s’est traduit par un décret et par plusieurs arrêtés publiés le 16 juillet dernier. Les élèves entrés cette année au lycée constitueront la première cohorte concernée ; ils passeront les épreuves terminales dans leur nouveau format en 2020 et en 2021. Comme le soulignait notre collègue Max Brisson, auteur avec Françoise Laborde d’un excellent rapport sur le mé...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

...laquelle il sera essentiel que votre ministère participe, monsieur le ministre, il faut entendre les demandes des candidats et des candidates, qui souhaitent que les résultats du baccalauréat soient mieux valorisés dans ce dispositif nouveau. Le diplôme du baccalauréat conserve l’avantage d’être national et anonyme, c’est-à-dire de donner les mêmes droits à tous les candidats, quel que soit leur lycée d’origine et indépendamment des facilités procurées par leur milieu social. La ministre en charge de l’enseignement supérieur semble avoir entendu cette requête, puisqu’elle a récemment déclaré étudier une réforme de Parcoursup pour rendre les dossiers plus anonymes. Néanmoins, dans le même temps, Mme Vidal a annoncé, sans doute à l’issue d’une concertation interministérielle intense, que le ca...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, les premiers effets de la réforme du nouveau baccalauréat de 2021 vont se faire sentir dès cette année scolaire 2018-2019. En effet, les lycéens qui sont entrés cette année en classe de seconde devront faire un choix au troisième trimestre pour leur passage en première. La réforme du baccalauréat que vous présentez, monsieur le ministre, met en place un examen resserré autour de quatre épreuves écrites, dont le français et la philosophie, et d’un grand oral. Elle supprime les séries L – littéraire –, ES – économique et sociale – et S –...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

...anquer de respect, monsieur le ministre, « réforme Blanquer » ? Les inquiétudes soulevées par les personnels de l’enseignement agricole et les premières annonces permettent d’en douter. L’agronomie devient une option facultative, alors qu’elle était un enseignement de spécialité obligatoire. Cette situation est inquiétante quand on sait que les titulaires d’un baccalauréat scientifique obtenu en lycée agricole se destinent souvent à devenir ingénieurs agronomes. Le choix de seulement deux spécialités en terminale est problématique quand la poursuite d’études supérieures en requiert trois, comme en classe préparatoire véto-agro, qui exige un niveau élevé en mathématiques, physique et sciences de la vie et de la terre, ou SVT. Par ailleurs, certains lycées agricoles ne seront pas en mesure de ...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...rite-t-il cette nouvelle réforme, positive en bien des points. Monsieur le ministre, je souhaite aujourd’hui mettre l’accent sur le grand oral, qui remettra à l’honneur une capacité fondamentale, que chacun doit maîtriser au plus tôt : savoir s’exprimer en public de façon claire et intelligible. Cet oral dit « de maturité » sera préparé dès la classe de première et viendra valider la capacité du lycéen à mener un projet qui lui est propre et son aptitude à le vendre face à un jury. Les compétences recherchées répondent également aux besoins du marché du travail et de l’économie. Aujourd’hui, on attend du futur salarié non seulement qu’il soit apte à s’exprimer correctement en public, mais aussi qu’il soit capable de mener à bien une réalisation personnelle. Toutefois, monsieur le ministre, e...

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

La réforme du bac ! On en parle, on en parle, on en parle, et cela depuis des années… Enfin, aujourd’hui, le chantier est lancé ! Comme cela a été rappelé précédemment, cette réforme était réclamée et attendue par nombre de nos concitoyens, avec un objectif que vous avez affirmé, monsieur le ministre : que le lycée devienne réellement un tremplin pour la réussite de tous les élèves. En effet, notre réalité est la suivante : seuls quatre enfants d’ouvriers non qualifiés sur dix aujourd’hui sont bacheliers. Ces écarts sont plus importants encore pour les filières dites « d’excellence » : quelque 41 % des enfants de cadres supérieurs obtiennent un bac S, contre seulement 5 % des enfants d’ouvriers non qualifi...

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

Monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, mes chers collègues, la réforme du baccalauréat ne peut être dissociée de la refonte du lycée et – nous y tenons – d’une réforme de l’orientation pour accompagner le jeune au moins depuis le collège jusqu’au lycée, voire après. L’objectif est, pour chacun, la réussite dans la voie choisie et dans la future vie professionnelle. Si l’on considère la question de l’orientation, celle-ci répond à un véritable défi, à un idéal à atteindre : celui du choix éclairé du jeune sur son avenir. Se po...

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

...s spécialités doivent être proposées partout. La liberté de choix des couplages donnée à l’élève sera très réduite dans certains secteurs ruraux et dans certaines villes, comme l’a souligné tout à l’heure la présidente de la commission de la culture. Le réseau mis en place dans un périmètre donné entraînera des difficultés de transport, d’aménagement d’emplois du temps et de responsabilités ! Ce lycée modulaire, proche du modèle britannique, risque fort d’entraîner une spécialisation des établissements. Dès lors réapparaîtront des filières officieuses. L’élève « entrepreneur » de son parcours choisira dès demain des spécialités : devront-elles nécessairement être en lien avec son futur parcours universitaire, le baccalauréat devenant, selon vos vœux, le premier grade universitaire ? Ces choix...

Photo de Laurent LafonLaurent Lafon :

...é d’action qui sera la leur, notamment sur trois sujets concrets : le recrutement, le temps de travail et l’organisation. En ce qui concerne le recrutement, la création de deux nouveaux enseignements – droit et enseignements en informatique – pose insidieusement la question de la diversification du corps enseignant. En l’absence de CAPES et d’agrégation spécialisés, ne peut-on envisager que les lycées recrutent librement des professeurs associés en fonction de leurs compétences professionnelles dans ces deux secteurs ? La société civile n’a pas moins de ressources que le corps enseignant dans ces deux matières ; au contraire, elle en a peut-être même davantage ! Ne devons-nous pas faire preuve de souplesse pour aider à mettre en place ces deux enseignements ? En matière de temps de travail, ...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Si le collège est considéré comme un « petit lycée », le lycée, considéré comme le temps du baccalauréat, peine lui aussi à trouver sa place. Or vous savez que je suis un partisan et un défenseur de l’école du cycle commun. Nous avons bien compris que la philosophie de cette réforme était de sortir de la prédominance des mathématiques et de la filière S, qui ne règle pas tout, l’idée étant d’envisager un parcours de bac -3 à bac +3. Je m’en réjo...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

...urs, vous subissez malgré vous les choix et l’intransigeance de Bercy. Il est difficile de parler de cette réforme à un moment où des suppressions de postes sont annoncées. J’imagine que cela vous affecte. Bref, il peut y avoir une instrumentalisation. Ma question est donc simple : comment pouvez-vous rassurer l’ensemble de la communauté éducative, qu’il s’agisse des professeurs ou, bien sûr, des lycéens ?

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

...tablissements du réseau d’enseignement français à l’étranger. Cette année, le taux de réussite au baccalauréat de ces établissements est de 97, 3 %. Sur 117 609 candidats, quelque 17 134 ont été reçus. En tant que parlementaire représentant les Français de l’étranger, je suis très attachée au bilinguisme, voire au plurilinguisme, indispensable dans le monde d’aujourd’hui. Il n’est pas rare qu’un lycéen issu du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, l’AEFE, maîtrise trois, voire quatre langues, à la fin de sa scolarité. Pourquoi ne pas encore renforcer et développer l’enseignement des langues dans les lycées en France ? L’expérience du réseau AEFE prouve qu’il est parfaitement possible aux élèves d’étudier trois langues sur une même période. Par ailleurs, monsieur le mi...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

... dans des périodes de révisions à répétition, et qu’à défaut de contrôle continu, on ait plutôt du bachotage continu. Cela pourrait également mener à un formatage de ces rendez-vous dans chaque établissement. Ils rythmeront leur cadre pédagogique et empêcheront ainsi les initiatives plus innovantes, qui ne peuvent reposer que sur la liberté donnée aux enseignants. Le risque est donc grand que le lycée reste le parent pauvre de l’innovation pédagogique et que le baccalauréat continue de formater la pédagogie. Ma question est donc la suivante. Lors de votre audition le 4 juillet dernier devant notre commission, vous affirmiez : « Le risque de bachotage est réel, il a été identifié et un travail est fait pour l’éviter. » Pouvez-vous nous éclairer sur ce travail ?

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

...tre un atout pour nos jeunes. La nouvelle organisation des études appelle toutefois l’élaboration de nouveaux programmes d’enseignement. C’est la raison pour laquelle vous avez saisi le Conseil supérieur des programmes, qui a d’ores et déjà constitué une quarantaine de groupes d’experts ayant pour mission de concevoir des projets pour les quatre-vingt-deux nouveaux programmes prévus pour le futur lycée. Il s’agit d’une procédure longue, d’autant plus que les enseignements traditionnels vont être modifiés en profondeur, que la fin des séries générales bouleversera le contenu des matières et que de nouveaux enseignements verront également le jour. Je renouvelle mon soutien à la présidente du CSP, Souâd Ayada, mais j’espère que les tensions internes ne ralentiront pas le rétroplanning de ces prog...

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

Monsieur le ministre, un nouveau baccalauréat va donc s’extraire d’une chrysalide que vous avez façonnée. Inévitablement, quelques esprits anciens auront la nostalgie de cette épreuve jadis tant redoutée. Comme s’il y avait eu un âge d’or, le temps pas si lointain où bien peu de nos concitoyens pouvaient accéder à cette acropole lycéenne… Parce que ses taux de réussite sont désormais particulièrement élevés – près de 90 % –, parce que le nombre de mentions « Très bien » atteint des niveaux records, certains estiment que le baccalauréat est quasiment donné. Ce discours est difficile à admettre pour les néo-bacheliers qui ont travaillé avec cœur et abnégation durant toute l’année pour obtenir ce diplôme. Cependant, il est vrai...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

...l’enseignement supérieur. Au Sénat, nous souhaitons qu’il soit, plus largement, un tremplin pour la réussite et l’épanouissement des élèves, ainsi que pour leur insertion professionnelle. C’est ce qui nous rassemble aujourd’hui. Quel que soit notre territoire, que l’on soit issu des grandes villes, du milieu rural, d’un pays étranger – je remercie Claudine Lepage d’avoir posé une question sur les lycées français de l’étranger et le baccalauréat passé hors de France – ou d’outre-mer, il nous paraît important que l’équité de cette épreuve soit assurée. Vous l’avez compris, l’équité territoriale est le maître mot ici, au Sénat. Nous voulons donc que soient réunies les conditions de la réussite de cet examen dans sa nouvelle formule. Je souhaite seulement attirer votre attention sur quelques poin...