Interventions sur "industriel"

18 interventions trouvées.

Photo de Alain ChatillonAlain Chatillon :

...etrouver, puisque nous avions déjà assuré une première mission en 2011 sur la réindustrialisation, nous avons effectué un travail important tant sur Alstom que sur le redéploiement de notre industrie. Pour cette mission d’information, nous avons effectué une dizaine de voyages en Europe et mené cinquante auditions. Notre objectif était de savoir comment l’État, les parlementaires, les élus et les industriels pouvaient améliorer la situation actuelle. Laissez-moi vous citer deux chiffres. Dans les années quatre-vingt, nous avions 5, 4 millions d’emplois dans l’industrie ; nous n’en avons plus que 2, 4 millions. Nous avons perdu plusieurs grands secteurs ! Que faut-il faire ? L’Allemagne a quatre fois plus d’entreprises de taille intermédiaire que nous. Pourquoi ? Comment se fait-il que nous perdion...

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

...mais à égalité, comme dans le cas d’Airbus : deux États, deux groupes et l’égalité entre eux. Pourquoi avoir fait passer un groupe comme Alstom sous la maîtrise allemande ? D’autant que, à bien regarder l’histoire récente, nous avons laissé partir de nombreux groupes français, passés sous bannière étrangère, vendus, comme on dit, à la découpe. Or nous avons besoin d’une économie forte. Nos joyaux industriels doivent rester sur le territoire français. La mission a bien sûr abordé le problème Alstom, mais aussi – c’est un point important – l’occasion extraordinaire qu’offre l’industrie du futur pour réindustrialiser la France, en permettant à nos territoires et à nos entreprises de rapatrier des productions. L’idée essentielle, c’est que nous avons cinq ans pour faire en sorte que l’industrie du futu...

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

Par ailleurs, il faut renouveler notre vision stratégique et, surtout, revaloriser l’image de notre industrie. Nous sommes face à un défi : faire en sorte que la France reste une grande nation, ce qui ne sera possible que si elle dispose d’un socle industriel puissant. Tel est notre vœu, …

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, dans ses préconisations, la mission d’information de notre Haute Assemblée appelle l’État à renouveler sa stratégie industrielle. Mais si nous considérons que la dynamisation de l’outil actionnarial peut être un levier possible pour servir cette nouvelle stratégie d’État, nous pensons que ce que vous vous apprêtez à faire, madame la secrétaire d’État, avec la vente d’Aéroports de Paris, d’Engie et de la Française des jeux, est un mauvais choix, dont la performance sera médiocre pour financer le soutien de l’innovation de...

Photo de Jean-Pierre CorbisezJean-Pierre Corbisez :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, depuis un peu plus de vingt ans, notre économie a connu une dégradation massive de son appareil productif, dans le secteur industriel en particulier. Dans ma région des Hauts-de-France, nombre d’industries, de l’automobile au textile, en passant par la métallurgie, ont mis la clé sous la porte. Entre 2017 et 2018, le Nord-Pas-de-Calais a encore perdu 1 400 emplois industriels ; en dix ans, ce chiffre atteint plus de 70 000 emplois. Les industries qui subsistent connaissent des difficultés ou font état de grandes inquiétudes s...

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

...100 millions de téléphones dorment dans les tiroirs des Français. Seuls 15 % des téléphones portables usagés sont collectés. C’est pourquoi la mission a effectué plusieurs propositions visant à mettre en œuvre une stratégie nationale de recyclage des métaux, en s’inspirant des deux déplacements effectués auprès d’une entreprise de l’économie sociale et solidaire dans les Deux-Sèvres et d’un site industriel de recyclage des métaux précieux à Anvers. Avons-nous bien prévu la mise en place de filières de recyclage pour les batteries du véhicule électrique ?

Photo de Dany WattebledDany Wattebled :

Madame la secrétaire d’État, revenons sur la stratégie de l’État en matière de politique industrielle. Force est de constater que, depuis quelque temps, la France a perdu une part de sa souveraineté. En effet, avec Alstom, elle a cédé ses turbines et ses réseaux électriques, après avoir vendu ses téléviseurs, son imagerie médicale, son aluminium, son acier et son ciment, ainsi que ses équipements de télécommunication. Vous en conviendrez avec moi : c’est à un véritable démantèlement et à des c...

Photo de Richard YungRichard Yung :

Je crois que nous partageons tous ce constat : la France, depuis une bonne vingtaine d’années, a laissé filer sa politique industrielle et, malheureusement, les emplois afférents. Car c’est l’industrie, essentiellement, qui crée les emplois ! J’ai été frappé, lors d’une visite en Italie, il y a quelques mois, de voir comment ce pays avait su préserver son capital industriel, en tout cas dans sa partie nord, avec un réseau d’entreprises industrielles, relevant souvent du capitalisme familial, très actif. Résultat : son PIB d’or...

Photo de Fabien GayFabien Gay :

Alstom réduit au seul secteur ferroviaire, ce sont tout de même 8 500 emplois directs, des dizaines de milliers d’emplois induits et douze sites sur le territoire national. Ce sont également des centaines de sous-traitants et de PME et PMI, au cœur d’un secteur industriel considéré comme stratégique par l’État français. Le besoin de transport est une réalité toujours plus importante, en France et en Europe. Le transport ferroviaire est l’une des réponses aux défis de l’aménagement du territoire et de la lutte contre le réchauffement climatique. Les contrats de commande publique signés par Alstom sont énormes. Je citerai, par exemple, le TGV du futur, ou TGV 20-2...

Photo de Viviane ArtigalasViviane Artigalas :

...néen. Ne faudrait-il pas, dès lors, encourager les régions, mais aussi des opérateurs comme la SNCF, à diversifier leurs projets et à oser des expérimentations telles que le train à hydrogène pour dynamiser les sites de production français ? Madame la secrétaire d’État, quelle stratégie comptez-vous mettre en œuvre pour favoriser et développer le maintien de la commande publique aux entreprises industrielles françaises et pérenniser nos sites de production en France ?

Photo de Valérie LétardValérie Létard :

Je suis particulièrement attentive à l’évolution du secteur industriel dans notre pays. Dans ma région, les Hauts-de-France, l’industrie emploie aujourd’hui plus de 300 000 personnes. Le secteur industriel y est en mutation permanente. Nous pouvons nous réjouir de bonnes nouvelles, comme les investissements engagés par Toyota ou encore les commandes passées au site Alstom de Petite-Forêt pour le Grand Paris Express. Encore faut-il qu’Alstom poursuive la modernisati...

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin :

Depuis plusieurs mois, la Haute Assemblée se penche sur l’organisation de notre filière industrielle ferroviaire – je tiens d’ailleurs à remercier Martial Bourquin et Alain Chatillon, respectivement rapporteur et président de la mission d’information sur Alstom et la stratégie industrielle du pays, du travail réalisé. J’évoquerai deux sujets majeurs, tous deux ayant trait à la pérennité de cette filière d’excellence et au soutien aux compétences mobilisées dans l’Hexagone. Le premier concern...

Photo de Marie-Françoise Perol-DumontMarie-Françoise Perol-Dumont :

Comme de nombreux territoires ruraux, mon département n’est pas particulièrement connu pour son industrie. La Haute-Vienne abrite néanmoins diverses unités de production industrielle, souvent de petite taille, mais aux savoir-faire extrêmement pointus. Elles collaborent avec de grandes marques du haut de gamme français, s’inscrivant ainsi totalement dans la démarche de qualité du made in France, même si je préfère, pour respecter notre belle langue, parler du « fabriqué en France ».

Photo de Marie-Françoise Perol-DumontMarie-Françoise Perol-Dumont :

...soutenir cette dynamique économique que l’on observe depuis quelques années et qui s’amplifie. Pour autant, l’installation de ce type d’unités de production et leur maintien en France s’avèrent complexes et incertains. Elles sont souvent fragilisées non seulement par une fiscalité inadéquate, mais aussi, et surtout, par des difficultés de recrutement de main-d’œuvre. Le maintien d’une politique industrielle territorialisée passe par une meilleure coordination de l’action des pouvoirs publics à l’échelon local. Il passe aussi et surtout par la revalorisation des métiers et des formations industriels, trop peu prisés par la jeunesse. Créer, par exemple, des « classes d’excellence » dans le domaine de l’apprentissage et faire des métiers de l’industrie un axe majeur du plan d’investissement dans les ...

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

...e la zone euro, perd encore et toujours des parts de marché à l’exportation. L’importance de l’industrie dans l’économie française ne cesse de décliner. L’industrie française souffre notamment de deux handicaps : le poids de la fiscalité et le manque d’investissements en recherche et développement. Comme vous l’avez souligné, l’innovation est l’une des clés de l’industrie du futur. Notre modèle industriel doit s’adapter aux mutations technologiques, à la robotique et aux enjeux environnementaux. Madame la secrétaire d’État, comment le Gouvernement compte-t-il déployer sa stratégie de reconquête industrielle et commerciale et avec quels moyens financiers, tout en favorisant la qualification et la formation des hommes ?

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

...spécificité française qui désavantage nos entreprises ». Je citerai un seul chiffre à ce propos : en 2016, 72 milliards d’euros de prélèvements ! Cela représente 3, 2 % de la richesse nationale, soit le double de la zone euro. Les investissements dans les nouvelles technologies représentaient 0, 55 % de la richesse nationale en 2016, 1, 2 % dans la zone euro et 1, 4 % aux États-Unis. Le secteur industriel a, je vous le rappelle, madame la secrétaire d’État, mais vous le savez, un effet démultiplicateur exceptionnel en termes d’emplois et de créations de valeurs. Il y a donc urgence et intérêt à agir !

Photo de Bernard FournierBernard Fournier :

Depuis le début des années 1990, notre industrie connaît une chute sans fin. Les chiffres du déclin industriel de notre pays sont connus, indiscutables et, surtout, alarmants : l’industrie française a perdu près de 1, 5 million d’emplois en vingt-cinq ans. Alors que, en 1989, elle représentait encore 20 % de l’activité en France, elle est tombée à 12 %. Des centaines d’entreprises industrielles ont disparu, et nous avons tous été consternés par le rachat de nombreux fleurons français tels que Pechiney, A...

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

.... Vous nous avez dit que la loi PACTE allait provoquer notre désengagement capitalistique de plusieurs grandes entreprises. Pensez-vous un seul instant que M. Trump est en train de se désengager des entreprises américaines ? Au contraire, sa politique, c’est l’Amérique d’abord ! Pensez-vous que la Chine, avec son parti-État et les centaines de milliards de dollars mis au service de l’agressivité industrielle et commerciale du pays, se désengage des entreprises nationales ? C’est bien le contraire qui se passe ! Et nous, si nous laissions faire le marché et nous désengagions capitalistiquement de nos entreprises, nous ferions la plus grande des erreurs ! Faisons en sorte, justement, d’équilibrer nos rapports entre l’Europe, la Chine et l’Amérique et, surtout, faisons en sorte que la France, dans ce...