Interventions sur "l’industrie"

11 interventions trouvées.

Photo de Alain ChatillonAlain Chatillon :

...e redéploiement de notre industrie. Pour cette mission d’information, nous avons effectué une dizaine de voyages en Europe et mené cinquante auditions. Notre objectif était de savoir comment l’État, les parlementaires, les élus et les industriels pouvaient améliorer la situation actuelle. Laissez-moi vous citer deux chiffres. Dans les années quatre-vingt, nous avions 5, 4 millions d’emplois dans l’industrie ; nous n’en avons plus que 2, 4 millions. Nous avons perdu plusieurs grands secteurs ! Que faut-il faire ? L’Allemagne a quatre fois plus d’entreprises de taille intermédiaire que nous. Pourquoi ? Comment se fait-il que nous perdions dans beaucoup de domaines ? Il y a deux raisons majeures à cela : la digitalisation et une concurrence exacerbée au niveau international. Comment se fait-il que la...

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

...t que, à bien regarder l’histoire récente, nous avons laissé partir de nombreux groupes français, passés sous bannière étrangère, vendus, comme on dit, à la découpe. Or nous avons besoin d’une économie forte. Nos joyaux industriels doivent rester sur le territoire français. La mission a bien sûr abordé le problème Alstom, mais aussi – c’est un point important – l’occasion extraordinaire qu’offre l’industrie du futur pour réindustrialiser la France, en permettant à nos territoires et à nos entreprises de rapatrier des productions. L’idée essentielle, c’est que nous avons cinq ans pour faire en sorte que l’industrie du futur prenne vraiment pied en France, car nous craignons que, après, il ne soit trop tard. C’est une question de culture : quels que soient les gouvernements, la question industrielle ...

Photo de Dany WattebledDany Wattebled :

...uveraineté. En effet, avec Alstom, elle a cédé ses turbines et ses réseaux électriques, après avoir vendu ses téléviseurs, son imagerie médicale, son aluminium, son acier et son ciment, ainsi que ses équipements de télécommunication. Vous en conviendrez avec moi : c’est à un véritable démantèlement et à des cessions complètes auxquels nous assistons. Mais revenons à l’affaire Alstom. Fleuron de l’industrie française, déjà amputé de sa branche énergie dès 2014, Alstom voit désormais sa branche ferroviaire passer sous pavillon allemand. On nous avait vendu un « Airbus du rail », un « géant européen de la mobilité ». Certes ! Mais, si l’on regarde attentivement, on voit bien qu’Alstom a été finalement bradé à Siemens sur l’autel de l’amitié franco-allemande, et que c’est l’Allemand qui sera le vrai pa...

Photo de Dany WattebledDany Wattebled :

Créer un fonds de réserve pour le développement de l’industrie du futur, de l’intelligence artificielle par exemple, c’est bien ; mais ce n’est pas en bradant des fleurons de l’industrie française qu’on avancera en matière d’emploi.

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

...cipations de l’État dans Aéroports de Paris et Engie. D’autre part, il nous semble que les sommes découlant de ces cessions d’actifs ne doivent pas être uniquement réservées au fonds pour l’innovation de rupture ou aux start-up. Il faut pouvoir réinvestir directement dans certaines entreprises aux activités plus classiques, afin de soutenir leur transformation, dans la perspective, notamment, de l’industrie du futur. Enfin, madame la secrétaire d’État, le Parlement doit être associé sur le long terme et de façon régulière à la définition de la politique actionnariale de l’État, avant que certaines décisions lourdes de cession ou d’investissement ne soient prises. Sur ces différents points, je souhaiterais vous entendre.

Photo de Richard YungRichard Yung :

Je crois que nous partageons tous ce constat : la France, depuis une bonne vingtaine d’années, a laissé filer sa politique industrielle et, malheureusement, les emplois afférents. Car c’est l’industrie, essentiellement, qui crée les emplois ! J’ai été frappé, lors d’une visite en Italie, il y a quelques mois, de voir comment ce pays avait su préserver son capital industriel, en tout cas dans sa partie nord, avec un réseau d’entreprises industrielles, relevant souvent du capitalisme familial, très actif. Résultat : son PIB d’origine industrielle est probablement deux fois supérieur à celui de l...

Photo de Valérie LétardValérie Létard :

Je suis particulièrement attentive à l’évolution du secteur industriel dans notre pays. Dans ma région, les Hauts-de-France, l’industrie emploie aujourd’hui plus de 300 000 personnes. Le secteur industriel y est en mutation permanente. Nous pouvons nous réjouir de bonnes nouvelles, comme les investissements engagés par Toyota ou encore les commandes passées au site Alstom de Petite-Forêt pour le Grand Paris Express. Encore faut-il qu’Alstom poursuive la modernisation de cette usine en engageant les investissements attendus et ras...

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin :

...r les offres françaises, il serait donc opportun de réfléchir à la valorisation de critères techniques et de clauses RSE soutenant l’ancrage d’activités en France. L’exigence de compétitivité des projets est assurément indispensable et normalement génératrice d’une saine émulation. Il ne faudrait pas que cet objectif s’oriente systématiquement vers un choix du « moins-disant » en termes de prix. L’industrie française n’y résisterait pas. Nos emplois, nos compétences, la vitalité de nos territoires sont en jeu. La France et, plus largement, l’Europe doivent pouvoir s’engager dans ces démarches responsables. Comment le Gouvernement entend-il soutenir avec d’autres parties prenantes cette nouvelle approche ?

Photo de Marie-Françoise Perol-DumontMarie-Françoise Perol-Dumont :

...ent de main-d’œuvre. Le maintien d’une politique industrielle territorialisée passe par une meilleure coordination de l’action des pouvoirs publics à l’échelon local. Il passe aussi et surtout par la revalorisation des métiers et des formations industriels, trop peu prisés par la jeunesse. Créer, par exemple, des « classes d’excellence » dans le domaine de l’apprentissage et faire des métiers de l’industrie un axe majeur du plan d’investissement dans les compétences pourrait contribuer à cette nécessaire revalorisation. Alors que le Grand Palais va accueillir, le mois prochain, la manifestation L’Usine E xtraordinaire, symbole d’un renouveau du monde industriel, quelle pourrait être, madame la secrétaire d’État, …

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

...’aéronautique, le ferroviaire, les données et l’intelligence artificielle. Il s’agit de l’un des défis géopolitiques les plus importants jamais posé à l’Europe depuis sa création. La part des exportations françaises dans le commerce mondial ne cesse de diminuer : la France, deuxième puissance économique de la zone euro, perd encore et toujours des parts de marché à l’exportation. L’importance de l’industrie dans l’économie française ne cesse de décliner. L’industrie française souffre notamment de deux handicaps : le poids de la fiscalité et le manque d’investissements en recherche et développement. Comme vous l’avez souligné, l’innovation est l’une des clés de l’industrie du futur. Notre modèle industriel doit s’adapter aux mutations technologiques, à la robotique et aux enjeux environnementaux. ...

Photo de Bernard FournierBernard Fournier :

Depuis le début des années 1990, notre industrie connaît une chute sans fin. Les chiffres du déclin industriel de notre pays sont connus, indiscutables et, surtout, alarmants : l’industrie française a perdu près de 1, 5 million d’emplois en vingt-cinq ans. Alors que, en 1989, elle représentait encore 20 % de l’activité en France, elle est tombée à 12 %. Des centaines d’entreprises industrielles ont disparu, et nous avons tous été consternés par le rachat de nombreux fleurons français tels que Pechiney, Alstom, Alcatel… Bien évidemment, nous ne sommes pas le seul pays dans ce cas-l...