Interventions sur "l’union"

15 interventions trouvées.

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

...mis à des filières de migration massive de s’installer en Méditerranée, pour faire du trafic d’êtres humains, mêlant réfugiés et migrants, broyant des milliers de vies dans la misère. L’ampleur de cette crise migratoire a remis en cause les principes européens les plus essentiels, comme la solidarité entre États membres ou la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen. Depuis trois ans, l’Union européenne a réagi en renforçant les moyens d’action de FRONTEX et les contrôles aux frontières extérieures. La coopération avec les pays tiers, illustrée par l’accord passé en 2016 avec la Turquie, et développée, depuis le sommet de La Valette, avec les pays africains et du pourtour méditerranéen, a progressé. Toutefois, les résultats sont inégaux. Ces mesures ont certes porté leurs fruits : le...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

...internes, on le voit en Allemagne. La crise migratoire, latente, qui avait déjà failli emporter Schengen à la fin de l’année 2015 s’est amplifiée avec l’affaire de l’Aquarius. La réforme du règlement Dublin est bloquée, le Conseil européen ne parvenant pas à trouver un accord s’agissant de l’équilibre entre solidarité et responsabilité. Pourtant, seule une action coordonnée à l’échelon de l’Union européenne peut apporter une réponse globale à la crise migratoire, par nature transfrontalière. Dans la mesure où ses motivations poursuivent généralement des objectifs de politique intérieure à très court terme, toute option exclusivement nationale est vouée à l’échec. Depuis le pic de la crise, nous avons indéniablement progressé, mais l’Union européenne a trop souvent réagi dans l’urgence. U...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

... toute l’Europe. La France est-elle prête à prendre de nouveau des initiatives importantes, non seulement sur la question sécuritaire, mais surtout sur la question de l’accueil des migrants ? Est-elle prête à sortir d’un discours qui entretient des peurs hors de proportion, comme lorsqu’on prétend que la seule solution est de tenir à distance les migrants dans des centres fermés à l’extérieur de l’Union européenne ? Vous l’avez dit vous-même : nous sommes passés d’un million à 115 000 entrées. Nous savons donc aujourd’hui que le pic de 2015 a déformé notre vision du problème dans la durée. Allons-nous enfin ouvrir un débat responsable sur l’avenir de la question des migrations ? Ce sujet, nous ne pouvons pas le traiter uniquement sur le terrain sécuritaire ; cette cécité, en effet, va se payer ...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

L’évolution à la baisse du nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne constatée depuis 2015 montre que la coopération européenne n’est pas une contrainte : elle est la solution à ce défi. Monsieur le ministre, les tribunaux administratifs de Melun et de Pau ont récemment annulé le renvoi vers l’Italie de demandeurs d’asile qui avaient fait une demande en France, au regard de la politique menée par les autorités italiennes en la matière. Dans le cadre d...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

Le fonctionnement de l’Union repose sur la confiance entre les États membres. Or cette confiance est aujourd’hui mise à mal par la montée des mouvements populistes et nationalistes, qui se nourrissent du sentiment que l’Europe ne dispose plus de la maîtrise de ses frontières. La réforme nécessaire du règlement Dublin III, qui est perçu comme inégalitaire par les principaux pays d’entrée, reste à ce jour sans perspective d’ab...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

...e boomerang, nous devons faire passer un message : vouloir, comme certains seraient peut-être tentés de le faire, organiser le débat autour d’un clivage un peu forcé entre « progressistes » et « populistes » – ou « nationalistes » ne me paraît pas de bonne pédagogie à l’égard de nos concitoyens. Ces derniers attendent des réponses sérieuses, construites et crédibles de notre part et de la part de l’Union européenne, et non des réponses démagogiques. Tout ce qui ressemblerait à une réponse artificielle de politique politicienne inutilement clivante irait, me semble-t-il, à l’encontre de l’objectif qui nous est commun.

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...ions à destination de l’Europe ne se joue pas que sur la Méditerranée ; d’ailleurs, lorsque les migrants ont atteint la Méditerranée, c’est qu’il est déjà bien tard ! La solution européenne réside aussi dans l’engagement des pays d’origine à attaquer à la racine les causes des migrations : la pauvreté, la misère, la faim, le manque de perspectives, la peur et, demain, les problèmes climatiques. L’Union européenne a pris conscience d’un tel impératif, sous l’empire de l’urgence. Elle a lancé les processus de Rabat et de Khartoum pour engager les États situés sur les routes migratoires. Elle a inclus une clause de conditionnalité dans les accords de Cotonou. En 2015, avec le sommet de La Valette, elle a établi un véritable partenariat euro-africain pour maîtriser les flux migratoires et créé le F...

Photo de François-Noël BuffetFrançois-Noël Buffet :

Monsieur le ministre, je vous remercie de vos propos. Je souhaite que l’Union européenne et, singulièrement, la France interviennent fortement auprès de l’Espagne face à une telle situation ; nous le savons, les relations hispano-marocaines sont particulières. Il est absolument nécessaire de soutenir l’Espagne dans la politique de fermeté qui a été la sienne voilà quelques années ; il semble qu’elle soit en train d’en changer… C’est un enjeu pour l’Europe, mais aussi pour ...

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Monsieur le ministre, je suis très déçu. Dans la première partie de votre réponse, vous me faites dire ce que je n’ai pas dit, comme si j’étais contre toute règle ou partisan de laisser les trafiquants agir à leur guise ! Ce n’est pas ma question ! L’aide humanitaire en mer a été confiée aux Libyens, qui ne respectent pas les principes fondamentaux de l’Union européenne en matière de droits de l’homme. Et on dit à un tel pays qu’il a la charge de récupérer des réfugiés qui le fuient précisément parce qu’il ne respecte pas les droits humains ?...

Photo de Dominique de LeggeDominique de Legge :

Monsieur le ministre, depuis notre dernier débat sur la question migratoire, le 9 mai dernier, et deux Conseils européens plus tard, force est de constater qu’une gestion européenne de la crise migratoire peine à se mettre en place. Certes, les discours expriment une prise de conscience. Une approche globale des migrations, incluant les contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne et une coopération avec les pays d’origine et de transit, ainsi qu’une nécessaire solidarité entre les États membres dans la prise en charge des flux constituent les bases d’une politique migratoire européenne intéressante et efficace. Tous les États membres s’accordent aujourd’hui sur la nécessité d’agir en amont, en faisant d’abord porter l’effort sur la lutte contre les passeurs op...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

...pportunités et de défis à relever pour l’Europe. Depuis le début de cette crise, les négociations butent sur le niveau de solidarité que les uns et les autres sont prêts à mettre en œuvre à l’égard des réfugiés entrés sur le territoire européen. Ainsi, la crise des migrants a mis en lumière les faiblesses du système d’asile européen. Pis, le poison du nationalisme se propage insidieusement dans l’Union européenne. De plus en plus, les partis hostiles à l’immigration gagnent du terrain et sèment la confusion. Cependant, le phénomène de migration n’est pas nouveau : ce qui l’est, c’est l’écho des mouvements nationaux populistes qui agitent les peurs. En Europe, ce sont « 50 nuances de brun », selon la ministre chargée des affaires européennes. Ces dernières années, la France a dû faire face à l...

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

...ulation des Européens au Royaume-Uni, s’engageant résolument vers une immigration choisie. Qu’en est-il des migrants non européens ? À titre de rappel, Theresa May s’était engagée, dans le programme présenté pour les élections législatives de 2017, à réduire le solde migratoire à moins de 100 000 personnes par an, contre 273 000 en 2016. Cette annonce alimente la question des négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur la gestion de la crise migratoire dans le cadre du Brexit. Par ailleurs, elle fait écho à la question de la frontière territoriale entre le continent et le Royaume-Uni, qui représente un coût non négligeable pour les parties prenantes, notamment pour la région des Hauts-de-France. Aujourd’hui, nous sommes toujours en attente d’un accord sur le Brexit, avec le ris...

Photo de Henri LeroyHenri Leroy :

...évelopperai pas, peuvent motiver ce comportement. Monsieur le ministre, ma question est précise et appelle une réponse précise. Lors du Conseil européen du mois de juin dernier, les chefs d’État et de gouvernement ont demandé à la Commission européenne d’étudier la faisabilité de plateformes régionales de débarquement. Celles-ci prendraient la forme de hotspots financés et supervisés par l’Union européenne, et établis dans des pays tiers pour étudier la situation des migrants secourus dans les eaux internationales. À ce stade, les pays tiers privilégiés par les États membres pour accueillir ces plateformes, tels que la Tunisie, le Maroc et l’Albanie, ont tous catégoriquement refusé une telle coopération dans la gestion du phénomène migratoire. L’Union européenne va donc devoir engager ...

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

...e peut que nous interpeller. En France, le nombre de mineurs non accompagnés est passé de 5 590 en 2015 à près de 15 000 en 2017. En conséquence, les départements métropolitains font aujourd’hui part de l’état de saturation de leurs dispositifs de protection de l’enfance. À l’échelle européenne, plus de 31 000 demandeurs d’asile sollicitant une protection internationale dans les États membres de l’Union européenne étaient considérés comme des mineurs non accompagnés en 2017. Cette situation pèse lourdement sur nos départements, tant d’un point de vue administratif que du point de vue de la gestion sociale et de la charge financière qu’elle représente. Je rappelle que les mineurs non accompagnés, une fois reconnus comme mineurs isolés par les autorités, sont placés sous la protection de l’aide ...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

...ertain nombre d’idées dans ce domaine, monsieur le ministre – faire en sorte de mieux harmoniser ce droit d’asile au sein des pays européens, car tous ne pratiquent pas les mêmes règles. Nous vous encourageons évidemment à rappeler à leur devoir certains pays européens, qui en prennent à leur aise s’agissant d’un certain nombre de règles, dont celles du droit d’asile. En effet, quand on adhère à l’Union européenne, on en prend les avantages et on en supporte aussi les contraintes. Au-delà du droit d’asile – là aussi, les interventions l’ont bien montré –, il est ensuite absolument nécessaire de protéger nos frontières, notamment face à l’immigration économique, non pas parce que l’on vise particulièrement cette immigration, mais parce que l’on ne peut pas accueillir, comme cela a été dit bien d...