Interventions sur "d’inscription"

12 interventions trouvées.

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

...nté », « contribue […] à l’attractivité et au rayonnement des territoires aux niveaux local, régional et national », « assure l’accueil des étudiants étrangers, en lien avec le réseau des œuvres universitaires et scolaires » et « veille à la promotion et à l’enrichissement de la langue française ». Or l’annonce par le Gouvernement, il y a quelques semaines maintenant, de l’augmentation des frais d’inscription à l’université des étudiants étrangers hors Union européenne fait légitimement craindre une remise en cause des missions et des objectifs dévolus au service public de l’enseignement supérieur, et ce d’autant que la multiplication par plus de quinze du montant de ces droits n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact ni d’aucune concertation, que ce soit avec les premiers concernés, en l’occurrence l...

Photo de Mireille JouveMireille Jouve :

Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission de la culture, mes chers collègues, le 19 novembre dernier, le Premier ministre a annoncé une augmentation très significative des frais d’inscription des étudiants étrangers extracommunautaires lors de la prochaine rentrée. Cette décision a vocation, selon le Gouvernement, à permettre de financer un meilleur accueil des étudiants étrangers en France. La pertinence de ce choix visant à renforcer l’attractivité de la France à l’égard des étudiants internationaux est loin d’emporter l’adhésion des principaux acteurs de la vie universitaire. La C...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...i sont destinées aux étudiants provenant de pays francophones ; d’exclure du champ d’application des frais différenciés les étudiants titulaires d’un baccalauréat français et les doctorants ; d’investir dans la qualité de l’offre globale. Madame la ministre, certains de ces points sont en adéquation avec les annonces du Gouvernement. En revanche, ne craignez-vous pas qu’une application des frais d’inscription différenciés aux doctorants, dont plus de 40 % sont des étudiants étrangers, ne prive la recherche française de talents dont elle pourrait difficilement se passer ?

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je souhaite à mon tour insister sur la question de la hausse des droits d’inscription pour les étudiants extracommunautaires. Bien sûr, ce n’est pas la seule mesure du plan d’attractivité Bienvenue en France récemment présenté par le Gouvernement, mais, vous en conviendrez, c’est celle qui a suscité et suscite encore aujourd’hui le plus d’émotion dans le débat public. Je partage pleinement le triple objectif d’un meilleur accueil des étudiants étrangers, d’un plus grand rayonneme...

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

...cer qu’elles n’appliqueraient pas cette majoration. L’un des arguments pour défendre cette nouvelle stratégie est que la hausse pourra attirer certains étudiants de nationalité chinoise ou indienne, pour qui bien souvent un prix élevé de la scolarité est synonyme de qualité. Si j’ai pu entendre cet argument à de nombreuses reprises, aucune étude sérieuse ne démontre que l’augmentation des frais d’inscription permettra d’attirer cette catégorie d’étudiants dans nos universités. En effet, rien ne dit qu’à frais d’inscription équivalents, ces jeunes ne continueront pas à privilégier les universités anglo-saxonnes. Ce qui est certain en revanche, c’est que cette hausse nous privera d’étudiants plus modestes, pour la plupart issus de l’espace francophone, mais pas seulement, pour qui étudier dans nos uni...

Photo de Claude KernClaude Kern :

Madame la ministre, plusieurs intervenants vous ont déjà interrogée sur la question des frais d’inscription. En effet, on entend beaucoup dire ces temps-ci que le relèvement de ces frais pour les étudiants extracommunautaires conduirait à l’éviction des étudiants africains. Mais c’est peut-être oublier un peu vite que la gratuité des études supérieures françaises n’est que le septième critère de choix de notre pays, loin derrière la qualité des études. Si l’on regarde attentivement les chiffres, 40 %...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, à l’occasion de l’examen de la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants, dite loi ORE, le Sénat avait adopté un amendement d’Olivier Paccaud qui prévoyait la possibilité d’augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers hors Union européenne. Lors de la commission mixte paritaire, cette disposition avait été abandonnée. Elle est aujourd’hui reprise. Pourquoi l’accepter maintenant, alors qu’elle ne l’avait pas été alors ? Certaines universités se mobilisent, cela a été dit, et Mireille Jouve nous en a cité quelques-unes. Je pourrais ajouter Lyon 2. Je suis étonné de ces réactions, cette m...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...nt-ils une discrimination concernant leurs frais de scolarité ? En République, tous ceux qui vivent sur le territoire doivent payer les mêmes tarifs. Vous ne nous faites pas cette réponse ; c’est un peu dommage. Il est également dommage que vous confondiez l’attractivité et la multiplication par quinze des frais de scolarité. En effet, quand on vous pose une question sur l’augmentation des frais d’inscription, vous nous répondez « attractivité » ! Or ce n’est pas si évident ; interrogez les Suédois sur ce point ! Ils ont fait l’expérience, et ils ont vu le résultat… Le drame, c’est que, au cours des cinq dernières années, nous avons régressé, en proportion, par rapport aux autres pays.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Au cours d’un déplacement récent en Chine, j’ai pu visiter une université de province. Dans le département de français de celle-ci, les étudiants chinois sont présentés comme les futurs cadres expatriés vers l’Afrique francophone. Les frais d’inscription universitaires demeurent modérés et le niveau est très bon ; le système de bourse fonctionne bien. Il se trouve par ailleurs que je reviens de Djibouti, où les Chinois sont omniprésents – ils font même tourner le centre culturel français. Une fois les compétences acquises, ils se débrouilleront sans nous, en français, directement avec les Djiboutiens ; voilà la réalité…

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

...ment honorable, mais en recul ; l’Allemagne, la Russie, la Chine, le Canada nous rattrapent. Le prestige de nos établissements, notre qualité de vie et celle de nos formations, l’excellence de nos scientifiques ne suffisent plus à compenser la progression des États concurrents, et notre attractivité universitaire survit avant tout sur les vestiges d’un prestigieux passé. L’augmentation des frais d’inscription, rejetée hier par le Gouvernement, décidée désormais par ce même gouvernement, sera-t-elle un handicap ? Ce n’est pas le cas pour les universités américaines, anglaises ou australiennes, plus coûteuses et pourtant plus attirantes. Toutefois, je crains que les mesures proposées pour la rentrée de 2019 ne suffisent pas à inverser notre perte d’attractivité. Or une véritable stratégie d’attractivit...

Photo de Serge BabarySerge Babary :

...cée au mois de décembre, avec des acteurs qui avaient appris la nouvelle par voie de presse. Avec un objectif de 500 000 étudiants internationaux en 2027, plusieurs mesures de ce plan vont dans le bon sens : simplification de la politique des visas, lancement d’une campagne mondiale, ou encore volonté d’accroître la présence de la France à l’étranger. Le Gouvernement veut différencier les frais d’inscription pour plus d’équité. Effectivement, le faible montant des frais d’inscription à l’université en France ne constitue pas nécessairement un atout dans la compétition internationale. En nombre d’étudiants étrangers accueillis, notre pays est devancé par les États-Unis, par le Royaume-Uni et par l’Australie, qui pratiquent une tarification au prix fort des études pour les étudiants étrangers. La Fran...

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

...ada ; on peut se demander ce qu’il en sera demain de l’attractivité de la Grande-Bretagne… L’image d’un pays est essentielle dans le choix des étudiants. Nous avons vraiment besoin de disposer d’une telle étude d’impact. Vous avez évoqué le plan Bienvenue en France avec l’amélioration de la qualité de l’accueil des étudiants internationaux – ce qui est important –, mais aussi la hausse des frais d’inscription. Je m’interroge toutefois sur la réalité de l’effet redistributif. J’attends de savoir ce que cela signifie précisément. Encore une fois, la réalisation d’une étude d’impact nous donnerait des éléments sur les incidences de ce fameux effet. Je crains également qu’il ne s’agisse pas tant d’augmenter le nombre d’étudiants qui viennent en France que de changer leur provenance. Ce sont les universi...