Interventions sur "frais"

14 interventions trouvées.

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

... de santé », « contribue […] à l’attractivité et au rayonnement des territoires aux niveaux local, régional et national », « assure l’accueil des étudiants étrangers, en lien avec le réseau des œuvres universitaires et scolaires » et « veille à la promotion et à l’enrichissement de la langue française ». Or l’annonce par le Gouvernement, il y a quelques semaines maintenant, de l’augmentation des frais d’inscription à l’université des étudiants étrangers hors Union européenne fait légitimement craindre une remise en cause des missions et des objectifs dévolus au service public de l’enseignement supérieur, et ce d’autant que la multiplication par plus de quinze du montant de ces droits n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact ni d’aucune concertation, que ce soit avec les premiers concernés, en ...

Photo de Mireille JouveMireille Jouve :

Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission de la culture, mes chers collègues, le 19 novembre dernier, le Premier ministre a annoncé une augmentation très significative des frais d’inscription des étudiants étrangers extracommunautaires lors de la prochaine rentrée. Cette décision a vocation, selon le Gouvernement, à permettre de financer un meilleur accueil des étudiants étrangers en France. La pertinence de ce choix visant à renforcer l’attractivité de la France à l’égard des étudiants internationaux est loin d’emporter l’adhésion des principaux acteurs de la vie unive...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...ne stratégie plus offensive d’attractivité à l’égard des étudiants internationaux. Dans le contexte actuel, il est néanmoins inconcevable de continuer à demander aux contribuables français de financer la scolarité des étudiants extracommunautaires. Notre système éducatif s’équilibre en effet au travers de l’impôt, selon une logique contributive. Aussi sommes-nous favorables au rapprochement des frais de scolarité déboursés par les étudiants extracommunautaires avec le coût réel supporté actuellement par les établissements et par la société, mais à trois conditions seulement, afin de limiter les effets d’éviction à court terme et d’améliorer l’attractivité à long terme de notre système éducatif. Il conviendrait en effet d’augmenter le nombre de bourses au mérite, en particulier celles qui son...

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

...t, madame la ministre, mes chers collègues, la nouvelle stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux voulue par le Gouvernement a fort surpris et fait quasiment l’unanimité contre elle dans le monde universitaire, notamment en raison du manque de concertation. Il est vrai que l’on peut s’interroger sur l’efficacité de cette stratégie qui repose principalement sur l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers. D’ailleurs, plusieurs universités, dont la dernière en date est Rennes 2, viennent d’annoncer qu’elles n’appliqueraient pas cette majoration. L’un des arguments pour défendre cette nouvelle stratégie est que la hausse pourra attirer certains étudiants de nationalité chinoise ou indienne, pour qui bien souvent un prix élevé de la scolarité est synonyme d...

Photo de Claude KernClaude Kern :

Madame la ministre, plusieurs intervenants vous ont déjà interrogée sur la question des frais d’inscription. En effet, on entend beaucoup dire ces temps-ci que le relèvement de ces frais pour les étudiants extracommunautaires conduirait à l’éviction des étudiants africains. Mais c’est peut-être oublier un peu vite que la gratuité des études supérieures françaises n’est que le septième critère de choix de notre pays, loin derrière la qualité des études. Si l’on regarde attentivement les ...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, à l’occasion de l’examen de la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants, dite loi ORE, le Sénat avait adopté un amendement d’Olivier Paccaud qui prévoyait la possibilité d’augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers hors Union européenne. Lors de la commission mixte paritaire, cette disposition avait été abandonnée. Elle est aujourd’hui reprise. Pourquoi l’accepter maintenant, alors qu’elle ne l’avait pas été alors ? Certaines universités se mobilisent, cela a été dit, et Mireille Jouve nous en a cité quelques-unes. Je pourrais ajouter Lyon 2. Je suis étonné de ces réac...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...seize mille bacheliers étrangers. Ceux-ci seront, après avoir étudié en français et obtenu le baccalauréat, soumis, selon votre stratégie, madame la ministre, aux mêmes augmentations de tarif. Je vous pose donc cette question : comment se traduira, pour les bacheliers du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et pour les étrangers qui vivent déjà en France, votre hausse des frais de scolarité ? Seconde question : si je veux bien croire que, dans certaines zones du monde, la politique d’augmentation des frais de scolarité et d’offre de bourses significatives peut être attractive, en particulier en Chine et en Inde, il se trouve que nous attirons beaucoup d’étrangers d’une zone qui a un potentiel de croissance important au cours des prochaines années, mais qui est aussi tr...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

On constate aussi qu’un certain nombre d’étudiants français seront discriminés. Par ailleurs, vous ne nous avez même pas apporté de réponse sur les jeunes étrangers qui vivent aujourd’hui en France : connaîtront-ils une discrimination concernant leurs frais de scolarité ? En République, tous ceux qui vivent sur le territoire doivent payer les mêmes tarifs. Vous ne nous faites pas cette réponse ; c’est un peu dommage. Il est également dommage que vous confondiez l’attractivité et la multiplication par quinze des frais de scolarité. En effet, quand on vous pose une question sur l’augmentation des frais d’inscription, vous nous répondez « attractivité...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Au cours d’un déplacement récent en Chine, j’ai pu visiter une université de province. Dans le département de français de celle-ci, les étudiants chinois sont présentés comme les futurs cadres expatriés vers l’Afrique francophone. Les frais d’inscription universitaires demeurent modérés et le niveau est très bon ; le système de bourse fonctionne bien. Il se trouve par ailleurs que je reviens de Djibouti, où les Chinois sont omniprésents – ils font même tourner le centre culturel français. Une fois les compétences acquises, ils se débrouilleront sans nous, en français, directement avec les Djiboutiens ; voilà la réalité…

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

...nt et s’accomplir. Vous aimez cela, dans un roman, mais, dans la réalité, vous rendez cette situation absolument impossible ! Ainsi, aujourd’hui, un étudiant marocain doit, pour avoir un visa de longue durée et faire ses études, économiser deux ans de salaire minimum marocain, sans compter le prix du logement, singulièrement à Paris, et le coût de la vie. Madame la ministre, vous multipliez les frais de scolarité par quinze ; mais pensez-vous qu’il y aura encore de tels étudiants ? Non ! Ils iront vers des pays où, peut-être, on leur déroulera le tapis rouge pour les endoctriner – je pense à des pays du Golfe, par exemple.

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

...classement honorable, mais en recul ; l’Allemagne, la Russie, la Chine, le Canada nous rattrapent. Le prestige de nos établissements, notre qualité de vie et celle de nos formations, l’excellence de nos scientifiques ne suffisent plus à compenser la progression des États concurrents, et notre attractivité universitaire survit avant tout sur les vestiges d’un prestigieux passé. L’augmentation des frais d’inscription, rejetée hier par le Gouvernement, décidée désormais par ce même gouvernement, sera-t-elle un handicap ? Ce n’est pas le cas pour les universités américaines, anglaises ou australiennes, plus coûteuses et pourtant plus attirantes. Toutefois, je crains que les mesures proposées pour la rentrée de 2019 ne suffisent pas à inverser notre perte d’attractivité. Or une véritable stratégie...

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

...e le fait d’attirer les meilleurs ; ce sont ces derniers qui contribueront à l’excellence de notre système d’enseignement et de recherche, qui seront en capacité d’être nos ambassadeurs dans leurs pays. Or, ne nous voilons pas la face, aujourd’hui, la France est un second choix. La stratégie affichée par le Gouvernement est ambitieuse, mais elle comporte trop de zones d’ombre. Le décuplement des frais de scolarité des étudiants extracommunautaires pose question. Je ne suis pas contre une augmentation de ces frais – le prix est aussi perçu comme un élément de valeur, c’est un facteur d’attractivité, car il donne une image positive aux formations –, mais encore faut-il développer les bourses pour pouvoir compenser cette hausse. Or, à cet égard, il reste trop de zones d’ombre dans votre stratégie...

Photo de Serge BabarySerge Babary :

...on lancée au mois de décembre, avec des acteurs qui avaient appris la nouvelle par voie de presse. Avec un objectif de 500 000 étudiants internationaux en 2027, plusieurs mesures de ce plan vont dans le bon sens : simplification de la politique des visas, lancement d’une campagne mondiale, ou encore volonté d’accroître la présence de la France à l’étranger. Le Gouvernement veut différencier les frais d’inscription pour plus d’équité. Effectivement, le faible montant des frais d’inscription à l’université en France ne constitue pas nécessairement un atout dans la compétition internationale. En nombre d’étudiants étrangers accueillis, notre pays est devancé par les États-Unis, par le Royaume-Uni et par l’Australie, qui pratiquent une tarification au prix fort des études pour les étudiants étran...

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

...au Canada ; on peut se demander ce qu’il en sera demain de l’attractivité de la Grande-Bretagne… L’image d’un pays est essentielle dans le choix des étudiants. Nous avons vraiment besoin de disposer d’une telle étude d’impact. Vous avez évoqué le plan Bienvenue en France avec l’amélioration de la qualité de l’accueil des étudiants internationaux – ce qui est important –, mais aussi la hausse des frais d’inscription. Je m’interroge toutefois sur la réalité de l’effet redistributif. J’attends de savoir ce que cela signifie précisément. Encore une fois, la réalisation d’une étude d’impact nous donnerait des éléments sur les incidences de ce fameux effet. Je crains également qu’il ne s’agisse pas tant d’augmenter le nombre d’étudiants qui viennent en France que de changer leur provenance. Ce son...