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... […] à l’attractivité et au rayonnement des territoires aux niveaux local, régional et national », « assure l’accueil des étudiants étrangers, en lien avec le réseau des œuvres universitaires et scolaires » et « veille à la promotion et à l’enrichissement de la langue française ». Or l’annonce par le Gouvernement, il y a quelques semaines maintenant, de l’augmentation des frais d’inscription à l’université des étudiants étrangers hors Union européenne fait légitimement craindre une remise en cause des missions et des objectifs dévolus au service public de l’enseignement supérieur, et ce d’autant que la multiplication par plus de quinze du montant de ces droits n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact ni d’aucune concertation, que ce soit avec les premiers concernés, en l’occurrence la communauté un...
...tracommunautaires lors de la prochaine rentrée. Cette décision a vocation, selon le Gouvernement, à permettre de financer un meilleur accueil des étudiants étrangers en France. La pertinence de ce choix visant à renforcer l’attractivité de la France à l’égard des étudiants internationaux est loin d’emporter l’adhésion des principaux acteurs de la vie universitaire. La Conférence des présidents d’université, la CPU, a en effet demandé la suspension de cette décision dès le 13 décembre, ainsi que l’ouverture d’une concertation. Par ailleurs, en ce début d’année, les facultés d’Aix-Marseille et de Clermont-Ferrand ont d’ores et déjà indiqué qu’elles ne pratiqueraient aucune majoration sur les droits d’inscription lors de la rentrée 2019. Madame la ministre, devant ces multiples réactions, vous venez ...
...explosion de la mobilité et de concurrence très vive qui ne fera que se renforcer, le Sénat a toujours soutenu la démarche des gouvernements successifs visant à créer des champions français de l’enseignement supérieur visibles et attractifs à l’international. Souvenez-vous des pôles de recherche et d’enseignement supérieur, les PRES, prévus dans la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite loi LRU, soutenue par Mme Valérie Pécresse, puis des communautés d’universités et établissements, les COMUE, de la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, dite loi ESR, défendue par Mme Geneviève Fioraso ! Quel bilan tirez-vous, madame la ministre, de cette politique de regroupement de nos établissements ? A-t-elle réellement porté ses fruits ? Comment s’est-elle tradui...
...étudiants extracommunautaires. Bien sûr, ce n’est pas la seule mesure du plan d’attractivité Bienvenue en France récemment présenté par le Gouvernement, mais, vous en conviendrez, c’est celle qui a suscité et suscite encore aujourd’hui le plus d’émotion dans le débat public. Je partage pleinement le triple objectif d’un meilleur accueil des étudiants étrangers, d’un plus grand rayonnement de nos universités hors de nos frontières et d’une attractivité renforcée de nos établissements par un signal prix plus cohérent et approprié à l’égard de nos voisins. Néanmoins, je m’interroge sur la méthode de calcul attachée à cette augmentation. En tant que rapporteur de la mission « Enseignement supérieur », dans la stricte continuité de mon prédécesseur Jacques Grosperrin, qui est à mes côtés, je suis bien ...
...de la méthode, mais sur le manque de concertation. Nous avons suffisamment de rendez-vous communs dans nos agendas respectifs, d’auditions dans le cadre du projet de loi de finances pour être a minima informés de la stratégie du Gouvernement sur des mesures de ce type. Je ne suis pas le seul à le dire, puisque l’une de mes collègues l’a également souligné. La Conférence des présidents d’université et la Conférence des grandes écoles se plaignent également du manque de concertation. À l’heure des grands débats nationaux, la concertation que nous réclamons serait peut-être de nature à apaiser la situation.
...e troisième pays, derrière l’Espagne et l’Allemagne. Dans cette période où l’Europe doit être renforcée, tout comme doivent l’être la connaissance et la tolérance au sein de nos différents pays, comment le Gouvernement entend-il, comment vous-même entendez-vous améliorer l’attractivité de la France auprès des étudiants des trente-trois pays participant à ce programme, et ce au sein de toutes nos universités, partout sur le territoire ?
Madame la ministre, votre définition de la concertation est sidérante : vous décidez et on discute ensuite ! Nous l’avions déjà constaté avec Parcoursup… Aujourd’hui, les universités sont tenues d’appliquer un barème national et ne peuvent renoncer à percevoir les droits que dans la limite de 10 % des étudiants, en excluant toutefois les boursiers et les étudiants accueillis dans le cadre de conventions bilatérales. Si j’ai bien compris votre discours, demain, avec les droits différenciés, vous pourriez accorder des exonérations, j’imagine sous conditions, aux universités q...
Je vous remercie de la clarté de votre réponse, madame la ministre. J’ai compris l’engagement gouvernemental ferme d’accorder à toutes les universités les exonérations qu’elles souhaiteraient, et vous en remercie là encore.
...ractivité pour les étudiants internationaux voulue par le Gouvernement a fort surpris et fait quasiment l’unanimité contre elle dans le monde universitaire, notamment en raison du manque de concertation. Il est vrai que l’on peut s’interroger sur l’efficacité de cette stratégie qui repose principalement sur l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers. D’ailleurs, plusieurs universités, dont la dernière en date est Rennes 2, viennent d’annoncer qu’elles n’appliqueraient pas cette majoration. L’un des arguments pour défendre cette nouvelle stratégie est que la hausse pourra attirer certains étudiants de nationalité chinoise ou indienne, pour qui bien souvent un prix élevé de la scolarité est synonyme de qualité. Si j’ai pu entendre cet argument à de nombreuses reprises, aucun...
...la réussite des étudiants, dite loi ORE, le Sénat avait adopté un amendement d’Olivier Paccaud qui prévoyait la possibilité d’augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers hors Union européenne. Lors de la commission mixte paritaire, cette disposition avait été abandonnée. Elle est aujourd’hui reprise. Pourquoi l’accepter maintenant, alors qu’elle ne l’avait pas été alors ? Certaines universités se mobilisent, cela a été dit, et Mireille Jouve nous en a cité quelques-unes. Je pourrais ajouter Lyon 2. Je suis étonné de ces réactions, cette mesure pouvant constituer une manne financière intéressante pour ces établissements. J’espère que ce ne sont pas des postures politiciennes, car j’ai peu entendu les présidents d’université au cours de la dernière législature… En tout cas, la France e...
...inent africain, dont la présence se renforce d’année en année. À l’appui de ses ambitions, la Chine mobilise des moyens significatifs pour attirer les étudiants étrangers et asseoir son rayonnement à travers le monde. L’espace francophone africain est naturellement ciblé, au moment où la France est un peu à la peine pour maintenir sa présence militaire et attirer des élites francophones dans ses universités. La Chine, porteuse d’une offre alternative, devient la destination phare des étudiants africains ; la croissance des inscriptions ne s’y dément pas depuis plusieurs années. Par ailleurs, si l’essor de l’enseignement du français en Chine progresse, il ne faut pas y voir qu’un heureux développement de la francophonie dans l’Empire du Milieu. En effet, avec ces deux axes d’effort conjugués, les C...
Au cours d’un déplacement récent en Chine, j’ai pu visiter une université de province. Dans le département de français de celle-ci, les étudiants chinois sont présentés comme les futurs cadres expatriés vers l’Afrique francophone. Les frais d’inscription universitaires demeurent modérés et le niveau est très bon ; le système de bourse fonctionne bien. Il se trouve par ailleurs que je reviens de Djibouti, où les Chinois sont omniprésents – ils font même tourner le cent...
... et celle de nos formations, l’excellence de nos scientifiques ne suffisent plus à compenser la progression des États concurrents, et notre attractivité universitaire survit avant tout sur les vestiges d’un prestigieux passé. L’augmentation des frais d’inscription, rejetée hier par le Gouvernement, décidée désormais par ce même gouvernement, sera-t-elle un handicap ? Ce n’est pas le cas pour les universités américaines, anglaises ou australiennes, plus coûteuses et pourtant plus attirantes. Toutefois, je crains que les mesures proposées pour la rentrée de 2019 ne suffisent pas à inverser notre perte d’attractivité. Or une véritable stratégie d’attractivité universitaire est indispensable, car, au cœur d’une mondialisation à la concurrence féroce, l’intelligence fait souvent la différence, et, si l...
...re 9 millions d’individus ; la France ne peut se permettre de rester en marge de ce mouvement massif. Le risque de décrochage est avéré ; le nombre d’étudiants étrangers accueillis a baissé de 8, 5 % entre 2011 et 2016. La France n’occupe plus aujourd’hui que la quatrième place des pays d’accueil, et beaucoup de pays concurrents accroissent énormément le nombre d’étudiants en mobilité dans leurs universités. Certes, nous ne pouvons nous contenter de mesurer notre attractivité par le seul biais de l’effectif d’étudiants étrangers. Ce qui compte, c’est moins le nombre que le fait d’attirer les meilleurs ; ce sont ces derniers qui contribueront à l’excellence de notre système d’enseignement et de recherche, qui seront en capacité d’être nos ambassadeurs dans leurs pays. Or, ne nous voilons pas la fac...
...vec un objectif de 500 000 étudiants internationaux en 2027, plusieurs mesures de ce plan vont dans le bon sens : simplification de la politique des visas, lancement d’une campagne mondiale, ou encore volonté d’accroître la présence de la France à l’étranger. Le Gouvernement veut différencier les frais d’inscription pour plus d’équité. Effectivement, le faible montant des frais d’inscription à l’université en France ne constitue pas nécessairement un atout dans la compétition internationale. En nombre d’étudiants étrangers accueillis, notre pays est devancé par les États-Unis, par le Royaume-Uni et par l’Australie, qui pratiquent une tarification au prix fort des études pour les étudiants étrangers. La France est aujourd’hui en perte d’attractivité alors que l’enseignement y est quasi gratuit. Pou...
Je veux tout d’abord remercier Mme la ministre de s’être prêtée au jeu de ce débat et tous mes collègues qui y ont participé. Il était important de tenir ce débat. À vous entendre, madame la ministre, on a parfois l’impression qu’il n’y a aucun problème, que tout va bien se passer… Toutefois, si l’on écoute la Conférence des présidents d’université, l’ensemble du monde universitaire, notamment les acteurs de la recherche, que l’on n’a pas suffisamment cités, les étudiants eux-mêmes, on se rend compte que des questionnements, des doutes, des craintes existent. Une de nos responsabilités de parlementaires consiste à comprendre les motivations du Gouvernement. Or, pour ma part, je ne les ai pas encore bien comprises. Peut-être vais-je y parve...