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Je ne vais pas reprendre tous les arguments qui ont été avancés de manière assez répétitive depuis deux heures. Je ne suis un fanatique ni de l’entreprise publique ni de la privatisation, tout se discute selon les moments, la vie de l’entreprise et les besoins de l’État. Toutefois, Aéroports de Paris est une entreprise publique en situation de monopole qui marche bien, qui fait des bénéfices, qui investit et qui a beaucoup changé la donne des aéroports franciliens. Elle a beaucoup travaillé avec les collectivités, avec la région, avec les départements et a bénéficié de nombreux aménagements, routiers, ferroviaires et de transport public, réalisés par ces collectivités. Elle ne s’était jamais...
... fait observer, proposer la privatisation d’ADP dans le cadre d’un projet de loi fourre-tout et en plein marasme politique et social est malvenu. La question des privatisations – celui qui le dit est plutôt un libéral – doit clairement être traitée de manière indépendante. S’agissant enfin de la raison environnementale, après vingt ans de mandats locaux à être pris en sandwich entre Aéroports de Paris et la DGAC pour des histoires de survol peut-être relativement méconnues dans cet hémicycle, mais parfaitement connues des Franciliens, je sais, monsieur le ministre, que quand on perd la main dans ce genre d’opérations, on a beau prévoir tous les contrats et toutes les clauses de revoyure que l’on veut, on la perd définitivement.
Je remercie M. le ministre de sa leçon de libéralisme : au moins, il assume le choix idéologique qu’est cette privatisation ! S’agissant du fonds d’innovation, 250 millions d’euros représentent deux années de dividendes d’Aéroports de Paris. Sans compter qu’avec les recettes d’un ISF rétabli, on pourrait alimenter de nombreux fonds d’innovation… Il faut lever les recettes là où l’on peut les dégager ! Ce n’est pas le choix du Gouvernement. Sur le désendettement de l’État, je rejoins M. Bazin. Ce qu’on vient de nous raconter pendant une demi-heure, c’est une fable, une histoire pour enfants ! Quant à l’argument du champion, je rapp...
.... Pour que l’État puisse vendre ADP à un très bon prix, il faut qu’il puisse faire espérer au futur acquéreur privé des résultats en croissance. Pour cela, il faudrait qu’il dérégule les redevances aéroportuaires qu’il fixe aux compagnies aériennes et aux passagers. Or s’il acceptait d’augmenter ces taxes, Air France pourrait en souffrir, puisque quasiment tout son trafic passe par les aéroports parisiens. Ainsi, l’alternative est simple : soit l’État continue à réguler l’augmentation des redevances, au risque de faire une mauvaise opération en vendant à bas prix ; soit il lâche du lest, mais ce sont les passagers et Air France qui en souffriront. De plus, lors de son audition par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, M. Benjamin Smith, nommé directeur gén...