Interventions sur "film"

14 interventions trouvées.

Photo de Jean-Pierre LeleuxJean-Pierre Leleux :

...ières statistiques du Centre national du cinéma, la France est le premier marché européen du cinéma en 2018, avec le niveau de fréquentation le plus élevé : plus de 200 millions d’entrées pour la cinquième année consécutive. Cela démontre qu’il s’agit de la sortie culturelle préférée des Français. Le haut niveau de fréquentation des salles est lié à l’attractivité et à la diversité de l’offre de films, ainsi qu’à l’amélioration tant qualitative que quantitative des conditions de projection dans les salles. En cela, le développement des multiplexes depuis 1993 a certainement contribué à l’accroissement du nombre de spectateurs. Aujourd’hui, la France dispose du parc de salles le plus important et le plus dense d’Europe – le troisième du monde –, avec près de 6 000 écrans et un réseau encore bi...

Photo de Olivier LéonhardtOlivier Léonhardt :

... faits, car des dynamiques locales particulièrement remarquables sont à l’œuvre et doivent être encouragées et soutenues. C’est le cas du projet du Backlot 217, situé dans mon département, l’Essonne, sur le site de l’ancienne base aérienne 217, au Plessis-Pâté. C’est un lieu exceptionnel, avec 300 hectares de terrains qui ont d’ores et déjà accueilli des décors extérieurs destinés au tournage de films, notamment L ’ Empereur de Paris, nominé pour le César 2019 du meilleur décor. Aujourd’hui, le succès du Backlot 217 est le fruit d’un partenariat actif entre Cœur d’Essonne agglomération et la société TSF Studios, acteur cinématographique majeur en France et en Europe depuis 1979. Cette dernière souhaite désormais investir 14 millions d’euros pour construire 14 000 mètres carrés de plat...

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

...Ch ’ tis, La Grande Vadrouille ou encore Tous les matins du monde, le cinéma français est riche d’être terriblement français. Ce qui constituait l’exception de notre cinéma, c’est qu’il était beau, vrai, indépendant, talentueux, audacieux, dérangeant, enraciné : en un mot, populaire ! Attaqués par le libéralisme consumériste et par le prêt-à-penser, qui se traduit par le prêt-à-filmer, le prêt-à-jouer, les Français se détournent d’un cinéma subventionné, politisé, aseptisé, qui ne les fait plus rêver, qui ne les divertit plus, dans lequel ils ne se reconnaissent plus. Rappelons-nous ce cri de détresse poussé par Louis de Funès, alias Don Salluste, ministre des finances à la cour d’Espagne dans La Folie des grandeurs, alors qu’il vient d’être révoqué par la reine : « Mais qu...

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

Depuis 1991, le label « art et essai » préserve la filière du cinéma indépendant. Sans cette aide, elle ne pourrait irriguer à la fois les cinémas emblématiques des centres-villes et certaines zones rurales plus isolées. Particularité française, les salles d’art et d’essai maintiennent un lien social et une diversité culturelle très précieux. On a besoin, plus que jamais, de films qui offrent un point de vue singulier, complexe et sensible sur le monde contemporain ou présentent de nouveaux imaginaires. Ces films sont cependant de plus en plus difficiles à produire. Aujourd’hui, le réseau « art et essai » regroupe 1 182 établissements, soit près de la moitié des cinémas hexagonaux. Aux antipodes de la plupart des grands réseaux, qui se financent en visant un large public...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

Avec 300 films produits en 2018, 200 millions de spectateurs dans les salles, 40 % de part de marché pour les longs-métrages, l’horizon du cinéma français semble plutôt au beau fixe. Mais, comme le titrait la semaine dernière L ’ Express, n’est-il pas un malade bien portant ? En effet, son financement se dégrade peu à peu, d’où une fragilisation d’un secteur qui représente pourtant à la fois un art et ...

Photo de Céline Boulay-EspéronnierCéline Boulay-Espéronnier :

Ma question porte sur le piratage des films, car soutenir la création cinématographique, c’est avant tout protéger ses auteurs et ses ayants droit. Aujourd’hui, grâce à internet, on peut se constituer illégalement une vidéothèque complète : 40 % des internautes consomment des films en ligne de manière illicite. La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet, la Hadopi, créée en 2009 pour lutter c...

Photo de Julien BargetonJulien Bargeton :

Sans le rejoindre totalement, tant j’aime les films dits « de mise en scène », je voudrais tout de même que ce débat soit l’occasion de rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui rendent possibles ces émotions, quelle que soit la forme sous laquelle on regarde les films, bref à celles et ceux qui écrivent le cinéma, car le cinéma s’écrit aussi. On adresse trop souvent à la politique le reproche d’être du cinéma. Je ne sais pas si c’est le c...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

...ait que le cinéma en salle n’était pas mort et qu’une dynamique de retour vers le cinéma de centre-ville pouvait s’enclencher, à condition qu’elle soit accompagnée. Cette dynamique se heurte aujourd’hui à la réalité d’un parc de salles en difficulté. Ce sont pourtant ces salles qui font du cinéma une pratique culturelle à part entière, qui sont souvent les premières à œuvrer pour une diversité de films projetés et à mettre en place des activités culturelles et éducatives autour du cinéma. À nos yeux, il est donc urgent d’agir, pour l’égalité territoriale autant que pour l’avenir du cinéma, car si la diversité des œuvres projetées s’affaiblit, c’est toute la qualité de la production française qui en pâtira. De nombreuses mesures pourraient être adoptées. Par exemple, prendre en compte la dive...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

...r Bpifrance et destiné à aider les entreprises du secteur de la création. Pourquoi ne pas consacrer une partie significative de ce fonds à l’amorçage d’une grande plateforme européenne, respectueuse de nos règles en matière de production et de diversité ? Cela permettrait peut-être de lutter enfin à armes égales avec les plateformes extraeuropéennes. Un tel outil aurait les moyens de produire des films, des séries et des documentaires, la créativité en la matière étant la meilleure garantie du succès. Plusieurs initiatives louables ont été lancées ces dernières années – la plateforme Molotov, Salto, avec le succès que l’on sait, OCS ou encore la plateforme européenne d’Arte –, mais n’avons-nous pas là l’occasion de fédérer les acteurs, publics comme privés, autour d’un message fort en faveur ...

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

Monsieur le ministre, j’ai cru comprendre que Netflix venait de s’offrir les droits de deux films primés au Festival de Cannes. En acquérant les droits de ces longs-métrages, cette plateforme de vidéo à la demande contourne les règles du Festival, qui a pour principe de refuser les projets n’ayant pas vocation à être diffusés en salle. Ce contexte témoigne de la montée en puissance des plateformes de vidéo à la demande : Netflix, Amazon Prime, Disney Fox et, bientôt, Apple. La directive eur...

Photo de Nicole DurantonNicole Duranton :

Les films produits par la société Netflix étaient absents du Festival de Cannes de cette année. Cela n’a pas toujours été le cas puisque, en 2017, deux films produits et distribués par cette plateforme de streaming avaient concouru pour la Palme d’or, notamment Okja, de Bong Joon-ho. Le Festival avait alors été surpris que Netflix ne se plie pas à sa règle voulant que tout film sélectionné e...

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

Monsieur le ministre, je souhaiterais attirer votre attention sur les risques de perte de substance auxquels le cinéma français est exposé. Si l’on se réfère au bilan de la production cinématographique française pour 2018, publié voilà un peu plus de deux mois par le CNC, 237 films d’initiative française ont été produits au cours de l’année passée. Ce niveau de production semble se confirmer depuis 2015, année record depuis 1952 avec pas moins de 234 films produits. Bien évidemment, chacun se félicitera de la place du cinéma français dans la création mondiale, soutenue notamment par de nombreuses coproductions internationales. Toutefois, ces records successifs appellent q...

Photo de Christophe PriouChristophe Priou :

Claude Chabrol défendait toutes les formes de cinéma. Or on constate aujourd’hui un écart de plus en plus important entre les films abondamment financés et les petites productions qui ont du mal à boucler leur budget. La puissance publique a encore la faculté de garantir l’exception culturelle française. À ce titre, il serait utile d’améliorer l’intervention du CNC en appui au développement économique de l’industrie du cinéma, et pas seulement au travers d’aides « automatiques » à des films à gros budget. Il serait également...

Photo de Christophe PriouChristophe Priou :

M. Christophe Priou . Dont acte, mais la baisse régulière du nombre de spectateurs et la fracture culturelle entre grosses productions et films d’auteur continuent de nous interroger. Michel Audiard aurait pu conclure notre débat en ces termes : « Le cinéma français est à l’image de la France : on n’a pas assez de pognon, et c’est comme ça dans tous les domaines. »