Interventions sur "filière"

10 interventions trouvées.

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...le de dire ce que devait être l’enseignement professionnel ». Les bacheliers professionnels devraient, théoriquement, être en mesure d’intégrer le monde du travail ou de poursuivre leurs études dans des formations comme les diplômes universitaires de technologie, les DUT, ou les brevets de technicien supérieur, les BTS. Or, les chiffres le montrent, ce n’est pas le cas dans la pratique. Dans la filière gestion-administration, par exemple, qui est la plus importante de la voie professionnelle, seuls 34 % des jeunes diplômés sont en emploi sept mois après l’obtention de leur baccalauréat. Quant à la poursuite d’études, le BTS reste la voie « royale » pour ces bacheliers. Mais, là encore, le taux de réussite n’est pas satisfaisant : les bacheliers professionnels accusent un écart de 20 points sur...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...eur choix à l’issue du baccalauréat. S’ils visent une insertion professionnelle, des jeunes qui ne maîtrisent pas correctement notre langue, que ce soit à l’écrit ou à l’oral, auront plus de difficultés à entrer sur le marché du travail. S’ils s’inscrivent dans une poursuite d’études, ils souffriront encore davantage de lacunes en français ou en mathématiques, déjà largement constatées dans des filières comme les DUT ou les BTS. Enfin, que l’on ne me parle surtout pas de l’élargissement du dispositif d’accompagnement personnalisé, véritable « tarte à la crème » des réformes de l’éducation nationale depuis vingt ans, qui ne repose sur aucun programme, dont l’application varie d’un professeur à l’autre, et dont on attend de constater l’inutilité pour pouvoir supprimer ultérieurement de nouvelles...

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

...aiment. Ces jeunes en quête de sens et de concret forcent l’admiration. Ils dénoncent aussi, en creux, le mal profond qui ronge l’enseignement professionnel. Parce qu’il n’a pas été suffisamment encouragé et valorisé par les pouvoirs publics, celui-ci est trop souvent perçu comme une voie de garage. Des décennies de politiques malheureuses ont ainsi organisé un immense gâchis, en remplissant des filières d’élèves condamnés à des parcours scolaires et professionnels de second rang. En effet, l’enseignement professionnel est encore trop souvent la dernière option envisagée. Pourtant, l’enseignement professionnel semble la pièce manquante du puzzle, dans un pays où plus d’un jeune sur cinq est encore au chômage. À l’heure où nous cherchons à diffuser plus largement l’envie d’entreprendre, cette vo...

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

...que soit l’orientation choisie par les élèves : leur réussite. Toutefois, les réformes du bac professionnel et de l’apprentissage risquent de remettre en question cet objectif. D’une part, comme l’a rappelé Stéphane Piednoir, la diminution du nombre d’heures d’enseignement général et technique – 40 % en CAP, 20 % en lycée professionnel – met en péril la possibilité pour les élèves d’accéder aux filières supérieures de BTS, faute d’une formation suffisante au regard des exigences. Ce constat est unanimement partagé par les professeurs, qui signalent également que les nouvelles heures d’enseignement en co-intervention réduisent les mathématiques, le français et les enseignements techniques. Or, si la formation venait à se dégrader, les offres d’embauches présentées seraient, de fait, moins exige...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Monsieur le ministre, les faits sont ceux du Défenseur des droits, et non les miens : après une enquête et une analyse, il a montré que, dans la procédure Parcoursup, le nombre de réponses favorables pour les lycéens issus des filières professionnelles était nettement moindre. Et les premiers chiffres disponibles montrent que, malheureusement, pour l’épisode 2 de Parcoursup, c’est exactement la même chose. Les discriminations sont là ! J’entends vos chiffres, monsieur le ministre, mais il faudrait aussi les mettre en relation avec l’augmentation importante du nombre de bacheliers. J’espère vivement que votre collègue Mme Vid...

Photo de Catherine TroendleCatherine Troendle :

Monsieur le ministre, je souhaite attirer votre attention sur la question de l’orientation des élèves vers les filières professionnelles. En effet, une étude du Conseil national d’évaluation du système scolaire réalisée auprès des 18-25 ans et publiée l’automne dernier a montré que ces jeunes ne sont pas suffisamment accompagnés dans la définition de leurs projets scolaire et professionnel. Ainsi, d’après cette étude, un jeune sur deux déclare ne pas avoir été bien accompagné dans son établissement pour ce qui c...

Photo de Samia GhaliSamia Ghali :

...s négliger. À Marseille, avec près de soixante kilomètres de façade maritime, la ville dispose d’importants atouts dans ce domaine et pourrait même à l’avenir être une vitrine pour notre pays. Pour ce faire, il est primordial d’encourager nos jeunes à se tourner vers les métiers de la mer, en créant un pôle des métiers d’activités maritimes. Au-delà des traditionnelles activités portuaires, des filières émergentes, comme la protection de l’environnement et l’aménagement du littoral, l’exploitation des ressources biologiques marines, les énergies marines renouvelables ou encore la promotion de la culture de la mer, sont autant d’activités porteuses à stimuler. Dans une ville où le chômage frappe plus qu’ailleurs et où de nombreux jeunes souhaitent rapidement s’orienter vers un parcours scolaire...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

...ur les sections d’enseignement général et professionnel adapté, plus connues sous l’acronyme Segpa. Comme vous le savez, les Segpa ont été créées en 1996, afin de répondre aux difficultés rencontrées par les élèves en situation d’échec scolaire important. Ces classes, restreintes en nombre d’élèves, ont pour vocation de mener les élèves vers une qualification diplômante, le plus souvent dans une filière d’enseignement professionnel. Ces classes spécialisées permettent, chaque année, à des élèves ayant décroché de rattraper un peu le train de leur scolarité. Cependant, des améliorations sont certainement possibles. À une époque où chacun s’accorde sur le fait qu’il est nécessaire de revaloriser les professions manuelles, comme vous l’avez souligné, j’estime qu’il est fondamental que les formatio...

Photo de Michel ForissierMichel Forissier :

...art des lycéens, et il n’est pas le parent pauvre de l’enseignement général ou de l’apprentissage. Les campus de formation professionnelle existent déjà. Vous avez bien raison de vouloir les généraliser. Par exemple, dans les métiers de la restauration, les métiers de bouche et de l’hôtellerie, à Dardilly, près de Lyon, le lycée Rabelais, qui comprend aussi un CFA, fonctionne en relation avec la filière gastronomique de la région lyonnaise et porte des projets européens. Cependant, dans votre volonté affirmée de sonner la mobilisation générale, il nous semble aberrant, monsieur le ministre, que la compétence des régions ait été réduite à une simple information sur l’orientation. Comptez-vous revenir sur cette décision, qui, pour nous, est une erreur stratégique, et rendre une place plus import...

Photo de Serge BabarySerge Babary :

...rois spécialités dans le secteur des services accueillent à elles seules les deux tiers des élèves : gestion-administration ; commerce ; accompagnement, soins et services à la personne. Voilà tout juste un an, le 28 mai 2018, vous aviez présenté, monsieur le ministre, vos propositions pour un lycée professionnel transformé, qui formerait les talents aux métiers de demain. Fort du constat que la filière professionnelle connaissait de très belles réussites, vous aviez alors souligné les difficultés dont souffrait la voie professionnelle : un déficit d’attractivité lié à une valorisation insuffisante des formations professionnelles ; une offre de formation pas toujours adaptée aux besoins des territoires et aux enjeux d’avenir ou encore des taux d’insertion insuffisants. Ainsi, quelque 51 % des ti...