5 interventions trouvées.
...ires d’État, mes chers collègues, le Président de la République, devant les parlementaires de la majorité, s’est livré à une action de populisme d’État qui a étonné et choqué. Pourtant, peut-être grâce à la mobilisation d’une partie de cette même majorité, le Gouvernement a fait preuve d’une très grande mesure dans le présent débat, et c’est heureux ! En effet, si nous voulons le réussir, nous ne devons pas avoir l’accueil honteux ! Nous devons assumer notre politique et nos valeurs. Pourquoi, malgré tout, une telle précipitation ? Veut-on éviter d’attendre une évaluation objective de la loi Collomb adoptée à l’été 2018, en particulier de ses mesures les plus controversées ? Je pense notamment au doublement de la durée maximale d’enfermement en centre de rétention, qui n’a fait que compliquer l...
...d’autres pays. S’agissant du droit d’asile, il est certain que des marges d’amélioration existent quand on sait qu’une partie des demandeurs vient de pays sûrs. Le cas des ressortissants albanais et géorgiens est souvent cité. On peut en tout cas se féliciter de l’amélioration du traitement des dossiers, ainsi que de l’augmentation des capacités d’hébergement des demandeurs d’asile, même si nous devons mieux faire. Néanmoins, aucune réponse ne sera pérenne si elle ne s’inscrit pas dans un cadre européen. Le règlement de Dublin qui permet de se défausser sur quelques pays en première ligne, notamment l’Italie et Malte, n’est pas digne de la solidarité européenne, malgré les petits arrangements consentis au fil de la crise migratoire. Mes collègues du RDSE et moi-même espérons que l’accord de r...
...c une condition première d’une intégration accomplie pour chaque personne admise sur notre sol. Nous pouvons constater une large convergence sur ce principe simple. Les divergences apparaissent, d’abord quand on cherche à estimer le nombre préférable, et surtout quand on veut décider et appliquer les moyens concrets qui seront employés pour écarter les entrées dont nous ne voulons pas et que nous devons refuser. À ce sujet, je souhaite marquer une distance, monsieur le Premier ministre, face à l’idée de quotas d’immigration qui revient encore. La plus grande part des entrées sur notre sol est issue de processus de rapprochement familial, d’accès aux études supérieures et d’asile politique. Seuls les séjours étudiants peuvent faire l’objet d’une limitation légitime, et c’est déjà fait, ainsi qu...
C’est une mesure importante qu’il faut mettre en œuvre, et nous devons réintroduire le sujet de la migration et de ses effets dans le débat démocratique au Parlement. S’il n’y est pas débattu, il sera instrumentalisé ailleurs, dans la rue. La démagogie, mes chers collègues, cessera quand la démocratie reprendra ses droits, quand on mettra fin à l’impuissance publique et au fiasco de la politique migratoire française. Certes, celui-ci ne date pas d’hier, mais il fau...
...déraient que « l’on ne se sent plus chez soi comme avant ». On peut le déplorer, on peut s’indigner, mais c’est un chiffre qui nous appelle à réagir. Le problème, c’est que nous avons renoncé à assimiler et que nous ne parvenons pas à intégrer dans une logique républicaine de la citoyenneté, avec les droits et les devoirs assumés par les uns et par les autres. C’est évidemment un échec, que nous devons regarder en face. Monsieur le Premier ministre, de ce point de vue, nous devons agir sans que notre bras tremble. Il y a deux modèles : le premier, c’est le multiculturalisme, un modèle centrifuge qui divise et qui dresse les communautés les unes contre les autres ; le second, c’est le modèle républicain appuyé sur la citoyenneté. Nous devons relever ce défi, parce que nous avons trop reculé, su...