Interventions sur "régime"

9 interventions trouvées.

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

...ouver notre chemin de crête gaullien, afin que la France puisse parler à tout le monde, redevenir une puissance d’équilibre, une puissance de dialogue au service de la paix. Il nous faut bien évidemment parler avec la Russie et M. Poutine. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici, nous avons commis une erreur grave en cessant tout contact avec la Syrie. Personne ici ne justifie les menées du régime syrien, évidemment, mais nous voyons bien que la marginalisation de la France dans cette région est le produit de nos erreurs diplomatiques. Nous avons abandonné notre diplomatie traditionnelle et nous nous sommes fourvoyés. Il est temps pour la France de retrouver une diplomatie conforme à ce qu’elle est. Enfin, si elle ne veut pas quitter la scène de l’histoire, l’Union européenne doit compren...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

...du Rojava démocratique – dont le compte twitter est actuellement bizarrement bloqué –, seule expérience politique de nature laïque dans la région, source d’espoir pour toute tentative de reconstruction de la paix. L’ensemble des protagonistes semblent, pour l’heure, prendre acte de cette disparition dont seul Erdogan tirera profit. Où sont les sanctions économiques et politiques fortes contre le régime d’Ankara que nous réclamons depuis le premier jour ? Erdogan a aussi redoublé, ces derniers jours, la répression contre les Kurdes en territoire turc. Devant ces nouvelles alarmantes et concordantes, qu’a annoncé Emmanuel Macron au Conseil européen ? Une possible rencontre à Londres entre Boris Johnson, Angela Merkel, lui-même et Erdogan, mais pour quoi faire ? Pour colmater les brèches et recons...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

...syrien est complexe ; de nombreux acteurs y sont présents. La solution ne pourra être que politique. Le principe de l’intangibilité des frontières n’est pas absurde, mais celui de l’autodétermination des peuples non plus. Le Kurdistan, c’est de 40 millions à 50 millions de personnes réparties entre quatre pays. Pour rappel, la Syrie compte 20 millions d’habitants et l’Irak 40 millions. Contre le régime de Saddam Hussein en 2003, contre Daech au Levant et, n’en déplaise aux propagateurs de fake news, y compris durant la Seconde Guerre mondiale, les Kurdes ont maintes fois prouvé qu’ils étaient des alliés efficaces, fiables et loyaux. Nous ne souhaitons pas voir la Turquie s’éloigner de ses alliés. De même, nous ne souhaitons pas voir les États-Unis s’éloigner des leurs. La volte-face amé...

Photo de Alain CAZABONNEAlain CAZABONNE :

...n constitue un autre. Dans ce conflit, le seul acteur dont la position se trouve renforcée est le président Poutine, qui apparaît comme le grand bénéficiaire de cette déstabilisation massive. En effet, les forces kurdes, lâchées par leurs alliés américains et auxquelles le soutien de la coalition ne peut suffire, ont été contraintes de conclure un accord avec leurs ennemies d’hier, les forces du régime de Bachar el-Assad, soutenues par Moscou depuis cinq ans. L’armée de Damas a ainsi d’ores et déjà commencé à investir des villes tenues jusque-là par les combattants kurdes, regagnant plus de territoire en quelques jours qu’en plusieurs années de conflit. Le retrait américain permet donc à la Russie de demeurer la seule puissance en mesure d’influer sur le cours des événements. Si les médias ont...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

... Retailleau. Il s’agit, bien sûr, de la trahison par les États-Unis de nos alliés kurdes, dont les efforts ont été si précieux pour réduire le califat territorial de Daech. Il s’agit aussi de la remise en selle de Daech, qui n’en espérait sûrement pas tant des Occidentaux… Sur le moyen terme, ces événements marquent un tournant majeur pour trois raisons. Ils marquent tout d’abord la victoire du régime de Bachar el-Assad et de ses soutiens iranien et russe. C’est la fin du processus de Genève et de l’espoir d’une solution politique à la guerre civile syrienne. Ils symbolisent ensuite le désengagement américain du Moyen-Orient et leur refus d’assumer la responsabilité de la sécurité collective dans cette région ô combien stratégique du monde. Les Américains abandonnent ce rôle à la Russie, ce q...

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

Si l’État islamique s’est développé en Syrie, si 300 000 ou 400 000 personnes y ont perdu la vie, si l’État a été complètement miné par des guérillas et des milices, c’est parce que certains pays occidentaux ont voulu par tous les moyens, avec le soutien de la Turquie, déstabiliser le régime d’el-Assad. Ce régime n’est pas non plus parfait et je ne le défends pas, mais il n’a pas causé le nombre colossal de morts et les destructions massives que nous constatons actuellement.

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

Après avoir dit merci aux Américains pour l’Irak et à M. Sarkozy pour la Libye, on peut dire merci à M. Hollande d’avoir fait des pieds et des mains pour torpiller le régime de Bachar el-Assad ! §

Photo de Rémi FéraudRémi Féraud :

...r de toutes les influences qui s’exercent au Moyen-Orient. Certes, les présidents américain et turc ont pris des décisions très néfastes, chacun pour des raisons de politique intérieure. Certes, l’Iran constitue sans faiblir un axe chiite, porteur, d’ailleurs, de graves conflits à venir. Certes, la Russie, quant à elle, poursuit avec détermination une politique cynique et brutale de soutien au régime syrien, en cohérence avec ses ambitions régionales, tandis que l’Europe reste faible de ses divisions et de son manque d’ambition. Leur lâchage contraint aujourd’hui les Kurdes à passer, sous l’égide de la Russie, un marché de dupes avec le régime syrien. Ils n’ont malheureusement pas d’autre choix. Le message que nous adressons ici, c’est celui du refus du fatalisme, car l’Europe n’est faible ...

Photo de Jean-Baptiste LemoyneJean-Baptiste Lemoyne :

...es milices ont atteint la route M4, qui relie l’est à l’ouest du pays. Située à une trentaine de kilomètres de la frontière, elle est à présent coupée. Un certain nombre d’accrochages ont lieu dans d’autres secteurs. La trêve est donc très fragile. Surtout, les États-Unis l’ont négociée sans réellement tracer de perspectives de désescalade pour la suite. Une conséquence de cette crise est que le régime syrien a repris pied dans un certain nombre d’endroits, avec l’appui des Russes. Les présidents turc et russe se rencontrent aujourd’hui à Sotchi. On compte au moins 176 000 personnes déplacées. Des réfugiés risquent d’affluer au Kurdistan irakien et l’on ne peut que s’inquiéter pour la sécurité des camps et des prisons. Les forces démocratiques syriennes ont cherché à rassurer sur leur mobilisa...