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...ns principalement – nécessitent des alliages spéciaux en acier de haute technicité. L’acier est aussi un enjeu pour la transition énergétique. Le recyclage de l’acier représente une contribution importante dans le cadre de notre stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il ne faut pas oublier les évolutions technologiques qui permettent de limiter les émissions de CO2 dans la filière chaude au sein des hauts-fourneaux. Or, douze ans après le Grenelle de l’environnement, la politique de l’éco-conception reste trop virtuelle et l’éco-recyclabilité des produits industriels à base d’acier est encore trop peu développée. La France et l’Europe sont devenues des acteurs marginaux sur le marché mondial de l’acier, aujourd’hui dominé par la Chine, qui représente 50 % de la productio...
...s qu’en Europe. Il faut mettre en place une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne. À cet égard, on peut se réjouir que la nouvelle Commission européenne y soit favorable. Il faut maintenant faire vite et être très offensif, car l’urgence pour le tissu industriel sidérurgique n’est pas le temps de l’Europe. Ensuite, les investissements des entreprises sidérurgiques pour décarboner la filière ne porteront leurs fruits qu’à la condition d’être soutenus par un coût de l’énergie compétitif. La compétitivité du prix de l’énergie en Europe est un élément déterminant dans les choix d’investissement des groupes sidérurgiques et conditionne l’avenir de la filière. À l’échelon national, le coût de la compensation carbone, compensant les coûts des quotas carbone qui sont répercutés sur le prix...
...vironnement, quatre fois moins de CO2 par tonne produite que ses concurrents et des dividendes redistribués durant 180 trimestres successifs depuis 1972. Comment accompagner nos entreprises dans la restructuration de leur modèle économique ? Par ailleurs, je pense que les préoccupations environnementales peuvent être une chance. L’acier présente quelques avantages pour le développement durable : filière sèche, faible consommation en eau, peu de déperditions énergétiques, longévité des matériaux et facilité dans la déconstruction, notamment par rapport au béton. L’acier peut même être à 100 % recyclable. Comment, là encore, accompagner nos entreprises sidérurgiques, pour en faire des acteurs du développement durable et de l’économie circulaire ?
Mois après mois, c’est le même débat, avec les mêmes questions et, malheureusement, les mêmes réponses. Et pendant ce temps, les sites industriels sont délocalisés, avec les emplois perdus et les ravages économiques et sociaux qui vont avec ! Aucun territoire et aucune filière n’ont été épargnés par les fermetures : deux sites d’Ascométal dans la filière électrique ; chez Eramet, l’aciérie électrique de Firminy ; pour les cylindres, Akers, et Vallourec a fermé ses laminoirs de Saint-Saulve et de Déville-lès-Rouen ; dans la filière fonte, c’est l’arrêt de Florange. Entre 2013 et 2017, la sidérurgie a perdu près de 10 000 emplois directs. Autant de vies et de savoir-fair...
Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, ces dernières années, la filière sidérurgique française est devenue le symbole du déclin de l’industrie dans notre pays. Les fermetures successives de sites et les destructions massives d’emplois sont presque une fatalité. De ce point de vue, les travaux de notre mission d’information ont permis d’apporter un autre éclairage, d’abord en rappelant que l’acier est essentiel à notre économie, en particulier à des filières comme ce...
Je veux tout d’abord remercier le président de la mission d’information, Franck Menonville, ainsi que la rapporteure, Valérie Létard, de l’excellente qualité de leurs travaux. Moi-même élue d’un département lorrain, le sujet de la sidérurgie ne peut me laisser insensible. Dans un contexte mondial fortement concurrentiel, la filière sidérurgique doit bien sûr s’adapter. Le verdissement de la stratégie industrielle comme la modernisation des process de production sont de véritables leviers de sa transformation. Je citerai ainsi deux réussites symboliques dans ma région : le projet de transition énergétique de Novacarb, en Meurthe-et-Moselle, et la transformation industrielle du site de Florange. Mais je souhaite évoquer plus...
Je salue votre discours volontariste de soutien à l’industrie et à la filière sidérurgique, madame la secrétaire d’État. Vous avez cité de nombreux outils, notamment le contrat stratégique de filière Mines et métallurgie, permettant de responsabiliser les acteurs de la filière. Mais que pouvez-vous nous dire sur les moyens qui y sont réellement consacrés et l’accompagnement de l’État ? Vous citez l’initiative Territoires d’industrie. Quel bilan d’étape en faites-vous ? Il...
...Bruno Le Maire a surtout évoqué une baisse d’impôts pour les entreprises, mais très peu la question des investissements. Madame la secrétaire d’État, quand et comment le Gouvernement compte-t-il investir significativement dans notre sidérurgie ? D’autre part, Ascoval a survécu grâce à l’implication des collectivités territoriales, incontournables dans l’accompagnement de la transformation de la filière sidérurgique. Dans ce dossier, elles ont joué un rôle essentiel et travaillé d’arrache-pied pour trouver une solution avec l’État et les repreneurs. À cet égard, le rapport souligne la nécessité du partenariat entre l’État et les régions.
Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, la France est confrontée à un double enjeu en matière de sidérurgie : la lutte conte le décrochage industriel et la préservation de la souveraineté nationale. D’une part, les emplois de la filière sidérurgique sont menacés ; d’autre part, la souveraineté industrielle est remise en question de manière générale en France. Se pose aujourd’hui la question du choix stratégique de notre pays dans ce domaine. Comme le rappelle le rapport de la mission d’information sur les enjeux de la filière sidérurgique dans la France du XXIe siècle, cette filière emploie encore 38 000 personnes sur le terri...
La filière sidérurgique est aujourd’hui à la croisée des chemins, et il appartient au Gouvernement de lui donner une boussole. Elle est très émettrice de CO2. En effet, suivant les technologies utilisées, on se situe entre 1 100 kilogrammes équivalents CO2et 3 200 kilogrammes équivalents CO2 par tonne d’acier produite. Avec l’évolution du système européen d’émission des quotas pour la période 2021-2030, une...
Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, mon intervention portera sur la nécessaire visibilité à moyen terme des dépenses incontournables ou imposées aux entreprises de l’acier. En effet, comme dans tout secteur économique, pour rester compétitives, voire développer leurs activités, les entreprises de la filière sidérurgique ont besoin de lisibilité quant à leurs dépenses. En premier lieu, il y a la dépense imposée, notamment la compensation qui leur est demandée pour leurs émissions de CO2, compensation qui est à présent inéluctable pour une évolution rapide vers les adaptations technologiques permettant de réduire ces émissions à leur minimum. Il est nécessaire et urgent que ces entreprises puissent a...
... en matière d’acier et de développer le recyclage, l’économie circulaire. Vous avez parlé de tous ces sujets, les uns après les autres, précisant que de nombreux outils avaient été créés par différents ministères et que le Premier ministre lui-même s’y était attelé, au côté du Conseil national de l’industrie et de France Industrie, avec Philippe Varin. Vous avez cité les contrats stratégiques de filière, les fonds d’innovation pour l’industrie, les enjeux de recherche et d’innovation, de GPEC. Madame la secrétaire d’État, l’acier constitue un des neuf contrats stratégiques de filière. Nous savons combien vous êtes déterminée à pousser ces questions, comme tout le Gouvernement ; nous savons qu’il en est de même pour les gens qui travaillent à vos côtés. Ils sont très efficaces, mais bien trop pe...
...entaines de milliers d’emplois que l’on doit garder. Transformés, mais conservés ! Madame la secrétaire d’État, il faut demain un ministre de l’industrie de plein exercice qui soit identifié et qui puisse peser sur tous les autres ministères. Enfin, quand on rencontre les acteurs industriels, que ce soit les patrons d’Eramet ou d’autres entreprises, ils se félicitent des contrats stratégiques de filière, mais ils réclament de l’aide au quotidien, en cas de difficultés, pour prendre contact soit avec le ministère de la transition écologique quand il s’agit du coût de l’énergie ou de la taxe carbone, soit avec le ministère du travail pour les problèmes de GPEC, soit avec le ministère de la recherche pour bénéficier des fonds dédiés, car il n’y a pas toujours de coordination sur ces questions. Ce q...