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...attention sur votre souhait d'entrer dans l'Union européenne. Vous êtes conscients que c'est fini ? Comment pouvez-vous dire encore que vous souhaitez entrer dans l'Union européenne ? Ce n'est cependant pas ma question. En effet, la question qui se pose est celle du maintien de la Turquie dans l'OTAN, à l'aune de l'achat par votre Gouvernement des systèmes d'armes russes S-400. Votre intervention militaire en Syrie pose encore davantage cette question : souhaitez-vous rester un partenaire dans l'OTAN ? Je ne le crois pas. Je crois que vous êtes aussi en train de vous fermer la porte de l'OTAN. Regardons la carte de votre présence en Syrie : vous n'êtes pas là pour quelques jours, mais pour des mois, voire des années !
... comment percevez-vous l'avenir de la Turquie dans l'OTAN ? Comment percevez-vous l'avenir des relations entre la Turquie et l'Union européenne ? Où se situe votre avenir ? Le Président Erdogan a déclaré que les troupes turques n'arrêteraient de combattre qu'à partir de l'instant où elles auraient atteint leurs objectifs. Vous ne nous avez pas indiqué les principales motivations de l'intervention militaire qui est la vôtre. Il reste des non-dits. Quand les grands de ce monde sont en difficulté dans leur pays, ils endossent l'habit du chef de guerre pour faire diversion. N'y a-t-il pas, à travers cette opération dramatique, une tentative de diversion ? Les exactions dont on nous parle nous glacent le sang, même si la guerre n'est jamais propre. Nous savons que la livre turque a chuté de 30 %, que le...
...s les zones conquises par l'armée turque et ses alliés, on nous rapporte des exécutions sommaires et des massacres de civils. Imaginez un camp de réfugiés qui se trouve du jour au lendemain sans administration et sans approvisionnement ; comme l'évoque aujourd'hui un humanitaire dans le Monde : c'est un désastre annoncé. Monsieur l'Ambassadeur, l'Europe a appris avec inquiétude votre intervention militaire et l'occupation d'une partie du territoire national syrien. La Turquie, qui est un grand pays, ne peut poursuivre dans cette voie. J'entends dire que votre entreprise solitaire vise une organisation « terroriste », comme vous la qualifiez. Avez-vous une estimation précise du nombre de victimes et de réfugiés que cette intervention va occasionner ?
Nous vous avons écouté. Vos propos sont en totale contradiction avec vos écrits. Vous rappeliez récemment dans la revue « Turquie : Perspectives européennes et régionales » que la résolution 2254 du 18 décembre 2015 des Nations-Unies demeurait le « principal point de référence » sur lequel convergent la Turquie et la France. Ne pensez-vous pas que votre intervention militaire en Syrie est contraire à cette résolution et que vous faites donc le choix de rompre avec ces points de convergence ? Dans ces mêmes carnets de l'Institut Diderot, vous écriviez que la communauté internationale devait agir de façon concertée et en unité totale en faveur d'une résolution de la crise syrienne et de ce point de vue, les travaux initiés dans le cadre des processus d'Astana et de Genè...
... terroriste, mais avec les Kurdes. Vous dites que vous voulez favoriser le retour des 300 000 Kurdes réfugiés sur votre sol, mais vous voulez les empêcher de décider du régime politique qu'ils se donneront. Or les Kurdes de Syrie, s'ils veulent retourner librement dans leur pays d'origine, pourront décider librement du régime qu'ils veulent ! Vous déclarez que vous allez poursuivre les opérations militaires si ce régime vous est inacceptable. C'est un engrenage extrêmement dangereux. Vous avancez des arguments faisant état de nettoyages ethniques, que tous les observateurs internationaux et toutes les ONG sur place démentent. Nous savons tous que les déplacés sont le résultat de l'horrible guerre qui vient d'avoir lieu, menée par Daech. Il suffit de discuter avec tous les observateurs pour voir que...