Interventions sur "nuit"

17 interventions trouvées.

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, nous abordons, sur l’initiative de mon groupe, la question du maintien et du développement des auto-trains et des trains de nuit. Alors que l’accord de Paris doit s’appliquer dès 2020, il nous semble utile de revenir sur les outils concrets permettant à la France de respecter les engagements qu’elle a contractés pour elle-même. Notre pays peine à atteindre les objectifs de réduction de 27 % de ses émissions à l’horizon de 2028 par rapport à leur niveau de 2013 et de 75 % d’ici à 2050. Selon les bilans de l’Observatoire c...

Photo de Patricia Morhet-RichaudPatricia Morhet-Richaud :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je tiens à remercier nos collègues du groupe CRCE pour la tenue de ce débat sur le thème : « Pour répondre à l’urgence climatique par le développement ferroviaire : promouvons les auto-trains et les Intercités de nuit. » En tant que sénatrice des Hautes-Alpes, l’un des derniers départements desservis par un train de nuit, ce sujet me tient particulièrement à cœur et suscite bon nombre d’interrogations. Il faut dire que le Paris-Briançon fait figure de dinosaure tant il est resté depuis de nombreuses années en dehors de toute modernisation du réseau, en dehors de toute réflexion d’ensemble, qu’il s’agisse d’amé...

Photo de Olivier JacquinOlivier Jacquin :

Monsieur le secrétaire d’État, vous souvenez-vous du magnifique slogan de la SNCF pour inciter les voyageurs à prendre les trains de nuit ? « Laissons la nuit nous transporter » ! Ce slogan, qui était vraiment très beau, a été supprimé il y a quelques années, en même temps qu’un grand nombre de trains de nuit. Désormais, il ne reste plus que quelques lignes, passées à la moulinette de la rentabilité. Or comment un train pourrait-il être rentable si les calculs intègrent l’amortissement des coûts de création de l’infrastructure ? T...

Photo de Josiane CostesJosiane Costes :

...e la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, l’un des objectifs du plan Massif central envisagé par Valéry Giscard d’Estaing en 1975 consistait en un désenclavement de la région. Las, nous connaissons la suite des événements sur la politique ferroviaire et les réformes territoriales. En 1980, le Cantal pouvait compter sur trente trains au départ d’Aurillac, deux trains de nuit pour Paris par Brive et Clermont-Ferrand et deux trains directs vers Paris, ainsi que des trains de neige au départ de Périgueux, Brive, Limoges et Cosne-Cours-sur-Loire. En 2019, seuls subsistent quinze trains au départ d’Aurillac, avec deux changements, aucun n’assurant une liaison directe vers la capitale, et seulement un train de neige au départ de Brive. La dégradation de la qualité du serv...

Photo de Frédéric MarchandFrédéric Marchand :

...cet hémicycle, à des débats riches, sans tabou, visant une seule et même priorité : la mise en place d’un modèle, d’un cercle vertueux qui sera profitable aux usagers, aux entreprises ferroviaires, à l’État, aux collectivités territoriales et à l’aménagement du territoire et, surtout et encore, à la transition écologique. Nous prolongeons aujourd’hui ce débat autour de la situation des trains de nuit et de l’auto-train. Nous le savons, les trains Intercités sont une catégorie résiduelle, entre grande vitesse et transport express régional. En effet, ces trains ne sont pas des TGV, car ils ne dépassent pas 200 km/h et circulent sur le réseau classique. Assurant des relations de moyenne et longue distance, ils ne sont pas non plus des TER, lesquels sont en principe chargés des dessertes locales...

Photo de Frédéric MarchandFrédéric Marchand :

Quant aux trains de nuit, ils ne sont plus viables tels que nous les avons connus. Ils ne sont guère empruntés et subissent de plein fouet la concurrence des cars et des solutions de covoiturage. Il est donc urgent d’attendre le rapport du Gouvernement, …

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, avec ce débat, les élus de mon groupe persistent et signent dans leur volonté de porter haut et fort le combat pour le redéploiement des trains de nuit. Il m’est difficile d’intervenir après le très riche propos liminaire de ma présidente de groupe, mais je vais tenter l’exercice… Je ne développerai pas davantage l’incohérence totale de notre politique des transports, qui favorise encore et toujours la route et l’aérien au détriment du rail tout en prétendant vouloir agir contre le réchauffement climatique et la pollution. J’ajouterai deux argu...

Photo de Jérôme BignonJérôme Bignon :

...ux, car, pour aller vite, il n’est pas possible de s’arrêter dans toutes les gares. Il existe pourtant tout un monde entre les grandes villes françaises. Ce monde, par définition, ne peut pas être desservi par le TGV. Nos territoires ont besoin, en plus des lignes à grande vitesse, de lignes de desserte fine pour permettre à tous de se déplacer. Nous avons besoin d’avoir le choix. Les trains de nuit pourraient utilement compléter l’offre actuelle. Ils ont le double avantage de desservir plus de gares et de rendre les longs trajets plus agréables et plus commodes. Je suis suffisamment âgé pour le dire : j’ai le souvenir des nombreux trains de nuit que j’ai pris pour aller dans des camps, pour aller en vacances, pour aller skier, pour me déplacer en tant qu’étudiant. C’étaient des aventures as...

Photo de Jean-Claude LucheJean-Claude Luche :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, le train de nuit revient à la mode, paraît-il… Moins polluant que les autres moyens de transport et plus sûr que la voiture ou le bus, il présente beaucoup d’avantages pour des trajets de longue distance. Pourtant, nous sommes quelques-uns ici à pouvoir en témoigner, il y a à peine deux ans, nous redoutions sa suppression définitive. Au reste, nous avions exprimé notre crainte à la ministre, Mme Borne, et elle s’...

Photo de Jean-Claude LucheJean-Claude Luche :

Enfin, même si les travaux sur les voies sont nécessaires, chaque nouveau chantier dissuade un peu plus les utilisateurs, en entraînant des retards et des trajets à rallonge. Malgré toutes ces difficultés, le taux de remplissage du Paris-Rodez avoisine les 50 %. Oui, pour nous, Aveyronnais, le train de nuit présente de nombreux avantages ! Il est utilisé depuis longtemps par toutes les générations. Il est le moyen de transport le plus facile et le moins cher pour monter à Paris ou pour descendre au pays. La liaison est directe. On arrive ici en centre-ville, sans être coincé dans les nombreux embouteillages. On ne perd pas une demi-journée ou une journée dans la voiture ou du fait des nombreuses cor...

Photo de Jean-Claude LucheJean-Claude Luche :

On arrive tôt le matin et l’on repart le soir. Malgré tous ces bons arguments en faveur du train de nuit, un seul parvient à relancer le débat : il serait plus écologique que d’autres moyens de transport. Monsieur le secrétaire d’État, il devient urgent, comme l’Autriche et la Suède viennent de le faire, de réinvestir dans les trains de nuit et de les promouvoir. On pourrait rouvrir d’anciennes lignes ou imaginer de nouveaux itinéraires en France ou vers l’étranger. Il est plus que nécessaire de mo...

Photo de Christine LavardeChristine Lavarde :

 « Jamais l’État n’a fait un diagnostic complet et apporté une réponse globale aux problèmes du ferroviaire. […] La vraie casse du service public, c’est quand on a près de 20 % des lignes qui sont ralenties par manque d’entretien comme aujourd’hui. La vraie casse du service public, c’est quand on laisse se dégrader la qualité du service dans les trains de nuit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de voyageurs et qu’on arrête ces trains. La casse du service public, c’est de laisser perdurer la situation actuelle ! » Ces mots ne sont pas ceux d’un syndicat du rail, mais ceux d’Élisabeth Borne dans une interview accordée au JDD en février 2018. En tant que rapporteur spécial du budget des transports, j’approuve ce constat. Il est effectivement urgent d’a...

Photo de Martine FilleulMartine Filleul :

...ais aussi à mettre en circulation des voitures supplémentaires jusque-là acheminées par train. Il s’agit là d’un non-sens pour l’écologie comme pour la sécurité. Ne faudrait-il pas imaginer d’autres solutions ou remettre au goût du jour des services qui ont existé, mais qui, faute d’avoir pu évoluer, ont disparu alors même qu’ils présentent de nombreux avantages ? Je pense bien sûr aux trains de nuit. Il est indéniable que ce service devait se réformer et que des améliorations étaient nécessaires ; les trains de nuit présentent néanmoins une double pertinence pour l’aménagement du territoire et pour la revitalisation des centres. Les Intercités de nuit permettraient à la fois de connecter de nombreuses villes situées à plus de quatre ou cinq heures de train de Paris et, surtout, d’assurer de...

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, que de temps perdu ! Alors qu’en 2016 l’État annonçait la suppression de la totalité des trains de nuit, rebasculant ainsi une partie du trafic ferroviaire sur la route via les solutions de covoiturage ou les cars Macron, la priorité qui taraude la Commission européenne, et à laquelle je souscris pleinement, est bien de savoir comment transférer les passagers de la route vers le rail afin de réduire les émissions polluantes. Si les émissions du secteur des transports représentent actuelleme...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, ce débat est placé sous l’angle du rapport entre le ferroviaire, plus particulièrement les auto-trains et les trains de nuit, et l’urgence climatique. Tout le monde est d’accord pour lutter contre le réchauffement climatique, et la France a pris de nombreux engagements, aux niveaux européen et international, dont le but est d’atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’horizon de 2050. Nous partageons, bien sûr, cet objectif. Reste que, loin de nos débats, loin de l’hémicycle, loin des grandes conférences internat...