Interventions sur "militaire"

17 interventions trouvées.

Photo de Gilbert RogerGilbert Roger, au nom du groupe socialiste et républicain :

Madame la ministre, vous avez évoqué un succès, la mort du chef d'Aqmi. Pouvez-vous nous dire plus précisément quel a été le rôle des États-Unis ? Quelle portée tactique, militaire et politique pouvons-nous en attendre ? Peut-on entrevoir une désorganisation d'Al Qaida et de la filière sahélienne de l'État islamique ? Nous sommes présents au Mali depuis 2013, sous le mandat du président Hollande. L'opération a été renforcée avec Barkhane. Récemment, le président Macron a demandé une concentration de notre action sur la zone des trois frontières. Quelle est l'autonomie des f...

Photo de Gérard PoadjaGérard Poadja, au nom du groupe de l'Union centriste :

...forces de l'opération Barkhane et de ses déclinaisons ont récemment enregistré de beaux succès et nous les en félicitons. La situation sécuritaire est loin d'être stabilisée sur l'ensemble de la zone d'intervention. Le Burkina Faso peut être considéré comme le maillon faible. Il a du mal à surveiller les frontières. Le 11 juin, des djihadistes venus justement du Burkina Faso ont attaqué un poste militaire ivoirien en Côte d'Ivoire. Peut-on craindre un glissement vers des régions jusque-là relativement épargnées ? La coalition y a-t-elle envisagé des actions ? Les militaires calédoniens et polynésiens déployés dans la zone font le même travail que leurs compatriotes ultramarins. Ils servent la France avec la même ferveur, mais ne bénéficient toujours pas du même traitement. Ils sont exclus, par ex...

Photo de Isabelle Raimond-PaveroIsabelle Raimond-Pavero, au nom du groupe Les Républicains :

...ace aux retards dans le programme européen de drones MALE. À l'heure où les Tchèques et les Estoniens annoncent leur participation à la force Takuba, notre coopération sur le terrain doit se traduire aussi dans le domaine industriel. Que dire de notre coopération européenne en matière de drones ? Diplomatie, défense, développement : notre commission a une lecture complémentaire entre les actions militaires et de développement. Quelque soixante-quinze projets sont conduits dans le but d'impacter positivement le quotidien des populations, dans les domaines de l'eau, de l'énergie, de la santé ou de l'éducation. Ces actions doivent s'inscrire dans un temps long et favoriser le dialogue et l'acceptation de Barkhane par la population. Les responsables politiques locaux relaient-ils ces projets et si oui...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret, au nom du groupe socialiste et républicain :

Nous avons un certain nombre de succès militaires majeurs, parfois à haute portée symbolique, mais nous ne voyons toujours pas l'issue de cette guerre au Sahel. Pour les autorités maliennes comme pour la Minusma ou les unités françaises de l'opération Barkhane, l'ennemi reste insaisissable. Au dire des experts, renforcer le dispositif ne suffit pas, car chaque camp vise des villages où il s'est trouvé des miliciens qui les ont attaqués. Aux gr...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent, au nom du groupe communiste républicain citoyen et écologiste :

Depuis le début de Barkhane, la France affirme que cette opération n'a de sens que si elle ouvre la voie à une solution politique, qu'elle prétend construire parallèlement aux opérations militaires. Or nous ne voyons pas le bout de ces opérations et nous nous y enfonçons de plus en plus. Au vu de l'évolution des choses, ne sommes-nous pas en train de compliquer la situation et de déstabiliser la région plutôt que de préparer une solution politique ? Votre collègue, M. Le Drian s'est, par exemple, félicité devant nous de l'organisation récente d'élections législatives au Mali, mais l'on ass...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

... Monde citait votre ministère affirmant qu'il y a un problème avec la Turquie. Je suis un ami de ce pays, et je souhaite qu'il reste dans l'OTAN, mais ses dirigeants actuels ne comprennent que le rapport de force. Il y a un problème, en effet. Pierre Laurent a dit des choses justes sur les enjeux de développement. Dans la perspective des prochains sommets, ces questions, qui tiennent à coeur aux militaires, à l'AFD, aux ONG comme aux gouvernements locaux, sont importantes, et nous sommes, là encore, dans l'entre-deux.

Photo de Jacques Le NayJacques Le Nay :

Le Président de la République a annoncé à Pau la création d'une force européenne qui sera liée à l'opération Barkhane. Quels seront ses effectifs ? Quels pays y participeront ? S'agit-il surtout d'un soutien logistique ? Ne faut-il pas reprendre le dialogue avec les États du nord, et notamment l'Algérie, qui est une vraie puissance militaire et pèse dans les jeux d'influence régionaux ?

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Le problème n'est certes pas militaire, au Sahel, mais politique. Il faudra que nous en débattions un jour, monsieur le président : faut-il rester, ou partir - et si oui, quand ? Le général Lecointre affirme que ce genre de crise appelle une intervention conventionnelle ; le général de Saint-Quentin, lui, considère qu'elle requiert l'intervention des forces spéciales. Il faut les deux, sans doute, notamment pour tenir sur le long term...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

Merci pour vos propos si justes. L'effondrement de l'armée malienne a été analysé par des militaires français, mais leurs conclusions n'ont pas été appliquées, et nous n'avons pas su la réorganiser. Nous investissons beaucoup pour former leurs troupes. Il est vrai que l'attrition est élevée. On a l'impression d'avancer en reculant. Que faire ? C'est bien à l'armée malienne qu'il incombera, un jour, d'assurer la sécurité.

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

J'ai hésité à vous applaudir, tant j'ai apprécié vos positions et vos analyses. Nous envoyons 200 militaires en renfort alors que, depuis six ans, la situation ne fait qu'empirer, même à Bamako. Les effectifs sont-ils suffisants ? Vous avez raison : nous avons tendance à imposer nos solutions. Je l'ai vu en Libye, il y a deux ans, quand M. le Drian voulait à tout prix organiser des élections, alors que le pays était détruit.

Photo de Richard YungRichard Yung :

Voilà soixante ans que nous formons les armées de ces pays. Nous y avons même créé des académies militaires. Le résultat n'est guère satisfaisant, et on a du mal à imaginer que, d'un coup, vont apparaître des armées nationales fortes et efficaces - sans parler des manifestations nationales qui nous sont hostiles. Que se passerait-il si nous nous retirions ? Tout s'effondrerait, et cette bande de Sahara deviendrait une zone de non-droit, ouverte à tous les trafics.

Photo de Gilbert-Luc DevinazGilbert-Luc Devinaz :

...es risques industriels, d'une manière qui converge avec vos propos, notamment sur l'éducation des futures générations. Comment faire le bilan d'une opération extérieure ? Selon quels critères ? L'opération Barkhane peut-elle être un succès alors même que notre intervention au Mali serait, globalement, un échec ? Le général Lecointre se félicitait de la concentration des efforts sur les opérations militaires et du travail de l'AFD. La concentration des forces, nécessaire pour être efficace, conduit à la dispersion sur un territoire très vaste. Plutôt que d'augmenter le nombre de soldats, pourquoi ne pas augmenter le personnel chargé d'actions de développement ?

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

Merci pour votre humilité, qui est une qualité de plus en plus rare. Nous disons depuis longtemps que les opérations militaires doivent avoir pour corollaire une aide publique au développement renforcée, voire que cette aide devrait précéder les opérations. Le président Cambon nous a annoncé que la Finlande proposait de diviser le Fonds européen de défense par deux. Nous subissons dans le Sahel des opérations de déstabilisation pilotées par les Russes qui, en même temps, nous disent qu'ils sont prêts à nous aider. Ne dev...

Photo de Alain CAZABONNEAlain CAZABONNE :

J'ai l'impression que l'histoire se répète, car j'ai relu récemment une histoire de la guerre du Vietnam. Kennedy, en envoyant ses conseillers militaires, déclarait qu'il fallait être conscient que la guerre ne serait gagnée que par les Vietnamiens eux-mêmes. Vous avez parlé d'une réponse système. De quoi s'agit-il ?

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Merci pour votre intervention, plus politique et même philosophique que militaire. La responsabilité est celle des politiques, en effet. Vont-ils enfin se montrer capables de résister à la dictature de l'émotion et du court terme pour s'attacher à la raison et au long terme ? Après l'Irak, le Kosovo, l'Afghanistan, nous allons de nouveau remettre le couvert. Vous dites que la solution ne peut être que politique. Je pense qu'elle sera avant tout économique, sociale, éducative. ...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

J'ai assisté à une réunion de l'Union interparlementaire où le président du Niger a expliqué avec virulence que, si la lutte contre le terrorisme passait par la force armée - merci la France - celle-ci n'était pas suffisante. Il affirmait que seuls le Niger et le Tchad faisaient ce qu'il fallait, et que les autres pays étaient à la traîne. Si nous ne progressons pas militairement, disait-il, tout peut s'écrouler dans trois mois. Ce danger est-il réel ? Les Chinois, prudents, n'ont pas pris position. Les Européens n'ont guère manifesté d'enthousiasme. Et le président nigérien de rappeler que, si la France arrête, tous ces pays tomberont...

Photo de Isabelle Raimond-PaveroIsabelle Raimond-Pavero :

Je vous remercie également pour votre intervention. L'envoi de 200 hommes pour renforcer la force militaire française au Mali a été annoncé cette semaine. Alors que les mouvements anti-français se multiplient, comment cette nouvelle est-elle perçue sur place ? Quelles avancées sont à prévoir d'ici à l'été ?