Interventions sur "filière"

15 interventions trouvées.

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

...ce. Notre modèle agricole différencié est fort, en France, quand il est respecté, quand on allie proximité, circuits courts, restauration hors foyer, qualité des AOP, du bio, mais aussi du conventionnel et du traditionnel. Deuxièmement, il faut lutter contre la suprématie des quatre centrales d’achat. La loi Égalim, et on le constate chaque jour, n’a pas réglé cette question. Lâchez du leste aux filières pour qu’elles s’entendent – au lieu d’être 20 000 face à ces quatre centrales –, pour qu’elles puissent peser contre leur suprématie et rétablir l’équilibre dans les négociations commerciales. Troisièmement, et c’est sans doute l’un des points les plus importants, il faut favoriser le progrès. Celui-ci a toujours été la réponse aux maux agricoles. Si nous ne voulons pas voir ce que le progrès p...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...phytosanitaires. C’est ce à quoi s’efforcent tous les agriculteurs. Mais on ne peut pas les laisser sans solution. Certains dans cet hémicycle souhaiteraient que soit immédiatement interdit le recours à ces produits tandis que d’autres souhaiteraient que nous prolongions leur autorisation. La position du Gouvernement consiste à faire en sorte de mettre fin à cette dépendance en ne laissant aucune filière, aucun secteur sans solution. En même temps, nous devons rassurer les paysans en leur permettant de vivre décemment de leur activité et de poursuivre leurs pratiques si celles-ci évoluent. Mais il faut aussi rassurer les consommateurs et leur dire clairement que l’agriculture française est l’une des plus durables du monde et qu’on peut avoir confiance dans les produits alimentaires français, qui...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...lexibilités et sensibilités régionales. Nous allons travailler sur les zones intermédiaires, grandes absentes de la précédente PAC ; nous voulons aussi consacrer une partie des moyens du deuxième pilier à l’aide à l’installation. Monsieur Duplomb, vous m’avez interrogé sur l’assurance. Or vous connaissez ma position : nous allons lancer une assurance généralisée et mutualisée pour l’ensemble des filières pour répondre aux aléas climatiques. Nous avons l’intention de mobiliser les fonds du deuxième pilier pour la mettre en place. Monsieur Montaugé, rassurez-vous, la PAC ne baissera pas de 15 % !

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

Monsieur le ministre, avec l’ensemble des viticulteurs de mon département du Gers, je souhaite que vous preniez la mesure des difficultés auxquelles ces viticulteurs sont confrontés malgré les efforts considérables qu’ils font pour répondre aux marchés nationaux comme lointains – je pense notamment aux labels HVE 3 et aux conversions au bio. Ne laissons pas cette filière, qui est l’un des fleurons de notre agriculture et de notre commerce extérieur, sans accompagnement immédiat. Réagissons sans attendre, en activant peut-être la réserve de crise européenne.

Photo de Noëlle RauscentNoëlle Rauscent :

La loi Égalim a pour ambition d’améliorer le revenu des producteurs. Force est de constater que les résultats sont pour l’instant insuffisants – vous l’avez d’ailleurs fait remarquer –, en particulier dans certaines filières. J’aimerais ici aborder le cas de la filière bovine. La mise en œuvre d’une mesure phare de la loi Égalim, à savoir l’inversion de la construction du prix, se heurte, au sein de l’interprofession, au blocage des industriels et de la distribution. L’objectif, qui était de sanctuariser la prise en compte des coûts de production et de ne plus partir de la marge que souhaitent dégager les transform...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...ait jamais été essayé, alors qu’on constate depuis vingt ans que les agriculteurs ne gagnent pas assez bien leur vie. Cette mesure doit permettre d’y remédier. Les agriculteurs sont les seuls producteurs qui ne fixent pas le prix de leurs produits. Lorsqu’un agriculteur vend son lait ou sa viande à la coopérative, c’est la coopérative qui lui dit combien elle va lui donner à la fin du mois. Les filières et les OP (organisations de producteurs) ont mis en place leurs propres indicateurs, certes un peu tardivement, mais ils l’ont fait, et nous constatons d’ores et déjà que les prix sont en train de monter. Il faut maintenant que les négociations se passent de manière vertueuse. La filière bovine est particulière, car son interprofession est complexe. En outre, un opérateur traite à lui seul 75 %...

Photo de Noëlle RauscentNoëlle Rauscent :

Je vous remercie, monsieur le ministre. Il faudra toutefois se pencher de près sur la situation de la filière bovine. L’élevage, comme vous l’avez dit, est recherché par les jeunes, parce que cette filière a un potentiel remarquable, même si, aujourd’hui, la rémunération des producteurs n’est pas suffisante. S’agissant de la commercialisation, il faudra bien mettre quelqu’un en face de cet opérateur qui représente 75 % du marché.

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Monsieur le ministre, permettez-moi d’appeler votre attention sur les difficultés structurelles de la filière viande bovine française. Nous ne pouvons pas nous résigner au constat d’un marasme économique sans fin. Nous le savons, les causes de celui-ci sont nombreuses. Elles tiennent en particulier au décalage entre l’offre et la demande de viande de bœuf sur le marché français, à l’absence de stratégie de développement pérenne à l’exportation, au long attentisme de l’interprofession, au statu quo

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le président Bizet, vous avez raison, la filière bovine est confrontée à des problèmes structurels, ce qui explique qu’elle fonctionne mal depuis plusieurs années. Cela étant, cette filière est en train de se prendre en main et d’évoluer ; je vais y revenir. J’en viens au premier sujet que vous avez abordé. Le Président de la République, lors de la remise des prix d’excellence du concours général agricole au ministère de l’agriculture, il y a...

Photo de Denise Saint-PéDenise Saint-Pé :

...Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, sur l’Accord économique et commercial global entre l’Union européenne et le Canada, de nombreux échanges ont eu lieu sur l’impact du CETA sur l’agriculture française. À cette occasion, plusieurs de mes collègues ont souligné la souffrance de notre secteur agricole et, plus particulièrement dans le contexte du CETA, de la détresse ressentie par la filière bovine. En effet, celle-ci craint que la ratification du traité ne lui porte un coup considérable, dans un contexte où elle subit déjà une forte pression. Nous avons tous en tête l’hostilité, voire parfois les violences subies par les professionnels du secteur, les normes sans cesse plus exigeantes et les difficultés pour traiter à égalité avec les acteurs de l’agroindustrie, le tout dans un cont...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Madame la sénatrice, nous avons déjà traité à deux ou trois reprises cet après-midi des difficultés que rencontre la filière bovine. Je propose que, collectivement, nous fassions plutôt en sorte de ne pas toujours parler des difficultés de cette filière et d’évoquer aussi les aspects positifs, parce qu’il y a aussi des choses qui vont bien ! Ainsi, la filière bovine se réorganise et met en place des OP et des AOP, comme l’évoquait Jean Bizet. Lors de son dernier voyage en Chine, le Président de la République a emmené...

Photo de Yannick BotrelYannick Botrel :

...ens budgétaires de soutien aux agriculteurs bio est à remettre à plat. Aujourd’hui, tout ou presque passe par l’Europe, les régions, voire les agences de l’eau : ces aides sont dispersées et mettent trop de temps à être versées aux bénéficiaires. En second lieu, il faut garantir la sincérité des produits bio entrant en France. La confiance du consommateur, donc la fiabilité et la pérennité de la filière, passe par un renforcement des contrôles de la DGCCRF, dont les moyens doivent être adaptés. L’État doit dire comment il compte soutenir les opérateurs agissant en son nom – l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) et l’Agence Bio – et quels moyens il entend mettre en œuvre afin de s’assurer de l’accomplissement des missions qui sont confiées à ces opérateurs. La situation de l’...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...ances. Aujourd’hui, contrairement à ce que vous affirmez, l’État finance 99 % des aides au bio. Quant aux aides à la conversion en bio, contrairement également à ce que vous écrivez, il n’est pas question de les ramener de cinq à trois ans ; elles seront toujours sur cinq ans. Je me demande parfois comment on peut publier un rapport qui met à mal l’agriculture biologique dans son ensemble et la filière bio. De même, dire que l’ITAB est en difficulté n’apporte rien : cela n’a aucune conséquence sur le travail mené sur le bio. Regardons les chiffres ! Vous dites qu’on n’arrivera jamais à atteindre la surface agricole utile en bio. Vos propos ne correspondent pas à la réalité : 6 000 conversions en bio ont eu lieu l’année dernière, soit 7, 5 % de la SAU, sachant qu’il nous reste encore cinq ou si...

Photo de Louis-Jean de NicolayLouis-Jean de Nicolay :

...ct économique des zones de non-traitement : pouvez-vous nous garantir que leur mise en place ne se traduira pas par de nouvelles charges ? Le cas échéant, quelles mesures concrètes de compensation financière des éventuels surcoûts prévoyez-vous ? Pouvons-nous compter sur des mesures d’accompagnement, tel qu’un plan global d’investissement dans du matériel adéquat, dans la durée et pour toutes les filières ? En second lieu, la réglementation des zones de non-traitement au 1er janvier 2020 s’analyse indubitablement comme un mauvais signal envers les agriculteurs, qui doivent encore et toujours s’adapter malgré l’amélioration continue de leurs pratiques. Il faut garantir la stabilité des espaces agricoles. Aujourd’hui, on impose de prendre en compte les zones de riverains ; demain, pourquoi ne pas...

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

...eurs. Le dire c’est bien, le faire c’est mieux ! Or les comptes ne sont pas bons. En décembre 2019, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles étaient en baisse de 0, 4 %, alors que les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées augmentaient de 2, 1 %. De façon plus générale, la faiblesse des revenus agricoles s’observe dans bon nombre de filières – je n’y reviens pas. À ce propos, la commission des comptes de l’agriculture de la Nation a publié, le 10 janvier dernier, les résultats des exploitations agricoles : le résultat net est en baisse de 11 % ! La loi Égalim ne rééquilibre pas les relations commerciales – force est de le constater. Cette loi laisse même un goût amer aux paysans et elle ne donne pas de perspectives en termes de pri...