Interventions sur "ariane"

11 interventions trouvées.

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

...nne ; un groupe conjoint à la commission des affaires économiques et à la commission des affaires étrangères a produit un rapport invitant à restaurer l’ambition européenne dans le domaine des lanceurs ; l’Opecst a également publié plusieurs notes de grande valeur sur le sujet, notamment sur les satellites et les lanceurs. De fait, l’année 2019 a représenté un cap pour l’Europe spatiale, puisque Ariane a brillamment passé la barre des 250 lancements, quarante ans après sa mise en service. La fin de l’année a été marquée par le succès de la conférence interministérielle de l’ESA, l’Agence spatiale européenne, à Séville ; j’y reviendrai. Si la commission des affaires européennes a souhaité que soit organisé aujourd’hui un débat sur la politique spatiale européenne, ce n’est pas seulement pour se...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...satellites météorologiques. Les Européens ont à leur actif la réalisation de missions d’exploration spatiale remarquables, à l’instar de Rosetta. Dans ce contexte, madame la ministre, comment l’Union européenne envisage-t-elle d’associer les territoires au développement de sa politique spatiale dans les années à venir ? Par exemple, Bordeaux Métropole préside cette année la Communauté des villes Ariane, qui regroupe responsables locaux, industriels et citoyens pour le développement de projets spatiaux. Quelle est l’action de l’Union européenne et du Gouvernement français dans ce cadre ?

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

...accord international protégeant l’espace ? Le Space Act américain de 2015, marquant une rupture unilatérale du traité de 1967, a autorisé les entreprises états-uniennes à s’emparer des ressources spatiales. Aujourd’hui, des acteurs privés majeurs sont subventionnés par le Pentagone, qui y consacre beaucoup d’argent. Pendant ce temps, nous prenons du retard, avec l’assèchement progressif d’ArianeGroup et le manque de soutien budgétaire à l’Onéra. Ne faudrait-il pas plutôt essayer de stopper cette bataille de la militarisation ? La France est-elle prête à se battre en Europe pour que s’ouvrent des discussions autour d’un nouveau traité, à l’image du traité de désescalade militaire dans l’espace proposé par la Chine ?

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

...llites asiatiques, l’un sud-coréen, l’autre japonais, ont été mis en orbite voilà deux jours. Il est plus que jamais nécessaire de consolider l’atout que représente le Centre spatial guyanais. Devenu une réalité, le CSG est à la croisée des chemins, au vu du contexte concurrentiel mondial : il doit impérativement se moderniser et remettre à niveau ses radars et stations de réception pour faire d’Ariane 6, dont le premier vol est prévu pour cette année, un lanceur durablement compétitif, notamment face aux progrès de SpaceX. Il lui faut également préparer la transition vers le réutilisable. L’accès souverain de l’Union européenne à l’espace suppose de mettre en place une préférence européenne dans le domaine des lanceurs, afin de soutenir les entreprises qui opèrent dans ce secteur. À l’issue d...

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

...peu près 8 000 objets dans l’atmosphère, eh bien, SpaceX, la société d’Elon Musk, annonce l’envoi très prochain de 42 000 objets en orbite ! C’est dire la dimension particulièrement significative que tout cela doit prendre à court terme. Or, en matière spatiale comme dans d’autres secteurs, c’est encore le low-cost qui s’annonce, et, dans ce domaine, si nous avons bien sûr des atouts – notamment Ariane –, on sait bien que notre dispositif ne peut être concurrentiel vu les prix auxquels on arrive, puisque les nouveaux acteurs du marché utilisent une technologie fondée sur la réutilisation partielle des lanceurs. Nous essaierons bien, comme toujours, de courir après, mais y arriverons-nous ? Par conséquent, madame la ministre, est-on prêt à une politique disruptive en la matière ?

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

..., est plus coûteux ; une loi du retour vers les différents pays, qui rend les choses extraordinairement compliquées ; et des usages principalement d’ordre régalien du lanceur – surveillance de la Terre ou du climat –, toutes choses absolument formidables, mais qui risquent de nous mettre hors marché. Madame la ministre, partagez-vous cette inquiétude et cette urgence ? Au-delà de Prometheus et d’ArianeWorks, quelle est la logique du rapport de force entre lanceur satellitaire et utilisateurs de l’espace ?

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

Madame la ministre, en novembre dernier, j’ai produit, avec mon collègue Jean-Marie Bockel, un rapport sur les lanceurs spatiaux. Nous y faisions le constat que nous connaissons, à savoir qu’Ariane est une filière d’excellence pionnière du transport spatial commercial, dont nous sommes fiers, mais qui est aujourd’hui soumise à une très forte pression susceptible de remettre en cause notre indépendance dans l’accès à l’espace. Cette très forte pression provient, nous le savons, des concurrents américains, dont SpaceX, qui bénéficient de commandes institutionnelles fort bien payées et qui ont...

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

La France – seule, au début, avec le CNES, puis avec nos partenaires européens, dans le cadre de l’ESA – a réussi à mettre en place une politique spatiale performante et ambitieuse. Les lanceurs Ariane 4 et 5 en sont l’expression la plus achevée. Les entreprises européennes ont aussi conçu des satellites de très grande qualité et très performants. Cette politique, soutenue continûment par les États partenaires, nous a permis d’être indépendants, tant dans le domaine civil que sur le plan militaire. Enfin, grâce à la France, l’Europe dispose, à Kourou, en Guyane, d’une remarquable base de lanc...

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

...industrielle de SpaceX – j’invite quiconque à aller voir à quoi elle ressemble – est incomparablement supérieure à la nôtre, Europe oblige. Cela se traduit très nettement dans les coûts. En 2014, nous – comme le CNES, d’ailleurs – portions sur SpaceX un regard plein de condescendance. Regardons où ils en sont aujourd’hui ! Dès lors, je veux vous interroger, madame la ministre : quel avenir pour Ariane 6 ?

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...ar la Chine, les États-Unis et la Russie. L’une des raisons de cette perte de vitesse réside, à mon sens, dans le volume trop faible de la commande publique. En effet, là où le carnet de commandes de SpaceX est constitué à 75 % de contrats publics largement surfacturés et à 25 % seulement de lancements commerciaux – ainsi fonctionne cette entreprise –, cette proportion est quasiment inverse pour Arianespace. Dans ce contexte, il est nécessaire de consentir aux efforts budgétaires à même d’accroître la commande publique et de mieux structurer le marché institutionnel, mais il est également indispensable de progresser plus rapidement et de manière plus affirmée sur la voie de la préférence européenne, qui a plusieurs fois été évoquée dans ce débat. Nos concurrents n’ont aucun état d’âme à impose...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

...x européens et mette en place une préférence européenne au bénéfice de ses entreprises qui opèrent dans ce secteur : une préférence de droit, mais aussi de fait, car il n’est pas acceptable que le budget des lancements institutionnels soit dix fois plus faible en Europe qu’aux États-Unis. Je salue, à cet égard, la commande, annoncée par Thierry Breton le 22 janvier dernier, de quatre lancements d’Ariane 6 pour mettre en orbite des satellites Galileo. Je souhaite que la dynamique se poursuive, voire puisse s’amplifier. Il faudrait aussi réfléchir à la possibilité d’une préférence européenne pour les commandes institutionnelles de satellites. L’aventure spatiale fait rêver, mais gardons-nous de tout angélisme. Des actions convergentes se mettent en place pour donner à l’Europe les moyens d’une am...