Interventions sur "lanceur"

10 interventions trouvées.

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

...par le Sénat ces derniers mois sur le thème de la politique spatiale : notre commission des affaires européennes a publié, l’été dernier, un rapport d’information sur la politique spatiale de l’Union européenne ; un groupe conjoint à la commission des affaires économiques et à la commission des affaires étrangères a produit un rapport invitant à restaurer l’ambition européenne dans le domaine des lanceurs ; l’Opecst a également publié plusieurs notes de grande valeur sur le sujet, notamment sur les satellites et les lanceurs. De fait, l’année 2019 a représenté un cap pour l’Europe spatiale, puisque Ariane a brillamment passé la barre des 250 lancements, quarante ans après sa mise en service. La fin de l’année a été marquée par le succès de la conférence interministérielle de l’ESA, l’Agence spat...

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

... mis en orbite voilà deux jours. Il est plus que jamais nécessaire de consolider l’atout que représente le Centre spatial guyanais. Devenu une réalité, le CSG est à la croisée des chemins, au vu du contexte concurrentiel mondial : il doit impérativement se moderniser et remettre à niveau ses radars et stations de réception pour faire d’Ariane 6, dont le premier vol est prévu pour cette année, un lanceur durablement compétitif, notamment face aux progrès de SpaceX. Il lui faut également préparer la transition vers le réutilisable. L’accès souverain de l’Union européenne à l’espace suppose de mettre en place une préférence européenne dans le domaine des lanceurs, afin de soutenir les entreprises qui opèrent dans ce secteur. À l’issue du sommet de Toulouse, le 16 octobre dernier, la Chancelière Me...

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

...doit prendre à court terme. Or, en matière spatiale comme dans d’autres secteurs, c’est encore le low-cost qui s’annonce, et, dans ce domaine, si nous avons bien sûr des atouts – notamment Ariane –, on sait bien que notre dispositif ne peut être concurrentiel vu les prix auxquels on arrive, puisque les nouveaux acteurs du marché utilisent une technologie fondée sur la réutilisation partielle des lanceurs. Nous essaierons bien, comme toujours, de courir après, mais y arriverons-nous ? Par conséquent, madame la ministre, est-on prêt à une politique disruptive en la matière ?

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

...us aura pas échappé que, derrière ces initiatives, on trouve les GAFA – Google, Apple, Facebook, Amazon et autres –, et, compte tenu des moyens que ces entreprises sont en mesure de mobiliser, on peut s’inquiéter de cette évolution. Il ne faut pas que l’industrie spatiale française reste à la remorque ni que nous soyons déconnectés des coûts, au risque que l’on ne fasse plus appel, hélas ! à nos lanceurs, ce qui serait absolument dramatique.

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

...isées et commandes commerciales tirant profit des subventions du public. Enfin, il tire parti de la simplicité de son dispositif. Nous avons, en Europe, exactement le contraire : un système superbe mais qui, n’étant pas réutilisable, est plus coûteux ; une loi du retour vers les différents pays, qui rend les choses extraordinairement compliquées ; et des usages principalement d’ordre régalien du lanceur – surveillance de la Terre ou du climat –, toutes choses absolument formidables, mais qui risquent de nous mettre hors marché. Madame la ministre, partagez-vous cette inquiétude et cette urgence ? Au-delà de Prometheus et d’ArianeWorks, quelle est la logique du rapport de force entre lanceur satellitaire et utilisateurs de l’espace ?

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

Madame la ministre, en novembre dernier, j’ai produit, avec mon collègue Jean-Marie Bockel, un rapport sur les lanceurs spatiaux. Nous y faisions le constat que nous connaissons, à savoir qu’Ariane est une filière d’excellence pionnière du transport spatial commercial, dont nous sommes fiers, mais qui est aujourd’hui soumise à une très forte pression susceptible de remettre en cause notre indépendance dans l’accès à l’espace. Cette très forte pression provient, nous le savons, des concurrents américains, dont Spa...

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

La France – seule, au début, avec le CNES, puis avec nos partenaires européens, dans le cadre de l’ESA – a réussi à mettre en place une politique spatiale performante et ambitieuse. Les lanceurs Ariane 4 et 5 en sont l’expression la plus achevée. Les entreprises européennes ont aussi conçu des satellites de très grande qualité et très performants. Cette politique, soutenue continûment par les États partenaires, nous a permis d’être indépendants, tant dans le domaine civil que sur le plan militaire. Enfin, grâce à la France, l’Europe dispose, à Kourou, en Guyane, d’une remarquable base...

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

Le fait est que SpaceX, largement soutenu par la NASA, maîtrise la récupération et la réutilisation du premier étage, ce qui est préjudiciable à la compétitivité de notre lanceur par rapport à celui des Américains. En outre, l’organisation industrielle de SpaceX – j’invite quiconque à aller voir à quoi elle ressemble – est incomparablement supérieure à la nôtre, Europe oblige. Cela se traduit très nettement dans les coûts. En 2014, nous – comme le CNES, d’ailleurs – portions sur SpaceX un regard plein de condescendance. Regardons où ils en sont aujourd’hui ! Dès lors, ...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

...es, j’insisterai, en conclusion, sur la valeur ajoutée de l’échelon européen pour affronter les enjeux du secteur spatial. Dans cette perspective, je reviendrai sur deux points. D’abord, c’est dans ses applications que se trouve désormais la valeur ajoutée de l’écosystème spatial, avec plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année, contre environ 6 milliards d’euros, par exemple, pour les lanceurs. C’est là aussi que se trouvent les plus grands relais de croissance. L’Union européenne devra donc jouer un rôle majeur, dans les mois et les années à venir, pour maximiser les retombées à la fois économiques et sociales des données tirées de l’activité spatiale. Je pense, par exemple, aux données météorologiques ou d’observation de la Terre. En effet, ces données, issues de programmes financé...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Par ailleurs, un accès souverain à l’espace est une nécessité stratégique pour l’Europe. Le Sénat réclamait déjà, dans sa résolution européenne du 9 août dernier, que l’Union européenne fasse preuve de volontarisme dans son soutien aux lanceurs spatiaux européens et mette en place une préférence européenne au bénéfice de ses entreprises qui opèrent dans ce secteur : une préférence de droit, mais aussi de fait, car il n’est pas acceptable que le budget des lancements institutionnels soit dix fois plus faible en Europe qu’aux États-Unis. Je salue, à cet égard, la commande, annoncée par Thierry Breton le 22 janvier dernier, de quatre lanc...