Interventions sur "jeunes"

6 interventions trouvées.

Photo de Antoine KaramAntoine Karam, rapporteur :

...e attractivité pour les trafiquants de cocaïne est attestée par l'augmentation importante et régulière des saisies réalisées. Entre 2014 et août 2018, elles ont augmenté de 335 % sur le seul territoire guyanais. Ce trafic est largement le fait de « mules », transportant des produits stupéfiants in corpore ou dans leurs bagages. Les réseaux de trafiquants puisent ainsi aisément dans le vivier des jeunes inactifs, pour lesquels une rétribution de 3 000 à 7 000 euros par vol effectué constitue une somme non négligeable. Les groupes criminels sont en pleine expansion et déploient une stratégie efficace consistant à « ceinturer » les services douaniers : on estime que chaque vol commercial au départ de Cayenne vers Paris compterait 20 à 30 mules. Les douaniers ne peuvent contrôler chaque passager......

Photo de Antoine KaramAntoine Karam, rapporteur :

Pour les auditions, j'ai déjà une liste de plusieurs dizaines de personnalités politiques, institutionnelles, associatives, médicales, ou encore de fonctionnaires des collectivités. Cela fait longtemps que les associations mènent un travail de pédagogie en Guyane pour expliquer à la jeunesse le fléau que représente le trafic de stupéfiants. Nous vous transmettrons cette liste et vous pourrez la compléter comme vous le souhaiterez.

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

Je remercie Antoine Karam pour son initiative. Le trafic de drogue est un problème important en Guadeloupe et à la Martinique. Il exploite un vivier de jeunes en décrochage social et sans emploi. L'appât du gain - de 3 000 à 7 000 euros pour une mule - en fait des proies faciles. Un de mes amis a récemment perdu sa fille de dix-neuf ans dans des conditions terribles, liées à ce trafic. Cette mission est courageuse. Nous subirons peut-être des pressions. Mais nous tiendrons bon, car il faut de la transparence, de l'engagement et toute la détermination...

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin :

Je remercie tous ceux qui contribueront à construire la dynamique de cette mission. Je salue particulièrement Catherine Conconne et Mathieu Darnaud. La Guadeloupe est sérieusement touchée par le trafic de drogue qui transite depuis la Guyane. Des trafiquants ont été arrêtés à l'aéroport. Les jeunes ne sont pas les seuls à être touchés ; il y a aussi des mères de famille et des gens plus âgés. Le trafic fonctionne comme un business, autour d'un réseau organisé. Il constitue une source de revenus, mais qui empoisonne la vie des familles. Il tue les mules, mais il tue aussi ceux qui ingèrent ces substances fatales. La lutte contre le trafic passe par la prévention et l'adaptation de la légis...

Photo de Michel DagbertMichel Dagbert :

Je remercie ceux qui ont été à l'initiative de cette mission d'information. Je félicite le rapporteur et le président. Notre rapporteur l'a dit : des décisions ont été actées il y a à peine un an. J'espère que la mission pourra évaluer les effets positifs de ces décisions et identifier celles qui sont efficaces. La dimension sociale du problème et la protection des plus jeunes sont des enjeux importants, même s'il n'y a pas que des jeunes qui se laissent entraîner dans ce type de trafic.

Photo de Antoine KaramAntoine Karam, rapporteur :

Merci à tous pour vos encouragements. Il faut éviter que le fléau ne s'aggrave. La crise du Covid-19, qui frappe partout, contribue à faire diminuer le trafic, car il y a moins d'avions. Nous ne pouvons cependant pas nous en réjouir. Nous avons à mener un combat commun pour aboutir à des propositions concrètes. Nos jeunes doivent pouvoir nourrir d'autres espérances que celle de vivre du trafic de stupéfiants. Si tout va bien, je pourrai être à Paris avant la mi-juin. La téléconférence est close à 16 h 30.