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...drogène, face aux deux géants concurrents : la Chine et les États-Unis. Faire émerger une filière, cela signifie créer les conditions pour que s’exprime la demande. Or, on le sait, pour le moment, le recours à l’hydrogène comme source d’énergie coûte cher. Il faut donc agir à grande échelle et impulser une massification de la demande, au travers des secteurs les plus consommateurs d’énergie : la mobilité et l’industrie. La conscience de la nécessité d’une transition énergétique est aujourd’hui largement partagée, mais il faut convaincre et, pour cela, il faut accompagner et garantir. J’y reviendrai. Faire émerger une filière, cela signifie se donner les moyens de réussir, en développant la recherche et développement, l’innovation, la formation, mais surtout en investissant et en soutenant les ac...
...que, un site produira en 2021 de l’hydrogène vert trois à quatre fois moins cher qu’aujourd’hui. Dans ces conditions, cette énergie devient très compétitive face aux hydrocarbures et aussi en termes de bilan carbone. Notre collègue Éric Gold compte dans son département un champion industriel, Michelin, qui est engagé dans la filière hydrogène et qui entend devenir l’un des leaders mondiaux de la mobilité. Ce n’est sans doute pas un hasard si la région Auvergne-Rhône-Alpes concentre 80 % des acteurs de la filière hydrogène en France. Pour relever ce défi, il faudra cependant résoudre une équation qui reste encore floue, celle de l’équipement de notre territoire en stations de distribution pour approvisionner les véhicules grand public en hydrogène. Madame la secrétaire d’État, avez-vous prévu un ...
Madame la secrétaire d’État, je tiens à mon tour à remercier le groupe du RDSE pour ce débat, qui est particulièrement d’actualité, à l’heure où la transition écologique devient plus urgente que jamais. Dans ce contexte, l’un des enjeux environnementaux des dix prochaines années est de décarboner l’industrie et la mobilité lourde. Or, de ce point de vue, l’hydrogène dispose de nombreux atouts, même si ses débuts sont encore timides, faute d’une industrialisation à grande échelle. Toutefois, une approche durable de cette énergie implique de remplacer l’hydrogène dit « gris » – sa production dépend d’énergies fossiles et génère des émissions de gaz à effet de serre – par de l’hydrogène décarboné. Ce dernier est prod...
... Dans ce contexte, le risque est élevé que les politiques ne soient pas ciblées. C’est pourquoi ma question porte sur les choix et les priorités du Gouvernement. Par exemple, sur quel programme de recherche allez-vous concentrer les moyens les plus significatifs ? Quelle stratégie allez-vous mettre en place pour transformer l’hydrogène gris en hydrogène vert ? À quelle filière industrielle de la mobilité allez-vous donner priorité, l’aérien, le ferroviaire ou le transport routier ? Sur laquelle de ces priorités allez-vous mobiliser les moyens européens ? La Commission européenne alloue des moyens très substantiels à la filière de l’hydrogène. Nous voudrions connaître là aussi vos priorités en ce qui concerne les partenariats européens.
...ratégie, nous avons une chance importante de faire de l’hydrogène un vecteur de la transition énergétique. Cependant, soyons vigilants et précis afin d’éviter les écueils de maintes politiques présentées comme étant très vertes. Aujourd’hui, plus de 95 % de l’hydrogène produit est un hydrogène gris, c’est-à-dire produit à partir d’énergies fossiles. L’intérêt écologique de cet hydrogène pour les mobilités est donc nul, pour ne pas dire négatif. Il ne faut donc pas développer la consommation d’hydrogène sans nous être au préalable assurés qu’il pourra être produit à partir d’énergies renouvelables. La technique de production par électrolyse est une technologie tout à fait intéressante, dès lors qu’on utilise des énergies renouvelables. Qu’en est-il du bilan écologique du process dans son e...
Madame la secrétaire d’État, longtemps le mal-aimé des politiques énergétiques, l’hydrogène est aujourd’hui présenté comme un pilier majeur de la réindustrialisation et de la relance en France. Une énergie sans émission de CO2 est intéressante, à l’heure où la question de l’enfouissement du gaz carbonique fait débat. Les régions ont saisi ces capacités de décarbonation pour l’industrie et les mobilités. Elles ont été pionnières dans le soutien à l’hydrogène et portent des projets de déploiement de solutions adaptées. Ainsi, la région des Pays de la Loire, sous l’impulsion de sa présidente, Christelle Morançais, débloquera 100 millions d’euros d’ici à 2030 pour développer l’hydrogène et en faire une filière d’excellence. Dans les mobilités, la logistique, des projets émergent et gagnent en mat...
...’hydrogène. Je m’en réjouis, mais pour bien développer l’économie de l’hydrogène et préserver notre souveraineté, il faut parvenir à faire émerger simultanément ses usages. Ce plan de relance doit aussi être l’occasion de les diversifier. Madame la secrétaire d’État, vous aurez compris que ma question porte sur les moyens et dispositifs mis en œuvre par la France pour rester dans la course de la mobilité hydrogène. Si l’amont, c’est-à-dire sa production, semble aujourd’hui constituer une priorité du Gouvernement, qu’en est-il de l’aval, c’est-à-dire de l’industrialisation de cette filière et de la massification des projets et des usages ? Plusieurs projets sont portés aujourd’hui par de petites structures à l’échelle locale, mais c’est loin d’être suffisant pour générer une demande à la hauteur...
...arboné en France. En Seine-Maritime, tout au long de la vallée de la Seine, premier pôle industriel et logistique de France, de nombreuses initiatives sont prises, notamment sur le territoire de l’intercommunalité Caux Seine Agglo. On peut citer l’étude Deplhy – déploiement de l’hydrogène en vallée de Seine –, qui cartographie l’ensemble des acteurs et des besoins actuels dans l’industrie et les mobilités lourdes ; le projet Cryocap d’Air Liquide, installation industrielle unique, à Port-Jérôme-sur-Seine ; ou encore le projet de l’entreprise H2V d’implanter une usine de production industrielle massive d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau en 2022. Vous le voyez, madame la secrétaire d’État : les initiatives sont nombreuses dans les territoires et les élus locaux les accompagnent. Elles porte...
...présenté la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné. Un investissement de 7 milliards d’euros d’ici à 2030 est prévu, une enveloppe de 2 milliards d’euros étant déjà disponible dans le cadre du plan de relance. Nous ne pouvons que saluer ces financements indispensables pour accompagner les acteurs de l’hydrogène, car les besoins sont importants pour toutes les formes de mobilité, de l’avion développé par Airbus aux navires et aux véhicules lourds de transport de marchandises, en passant par les trains qu’Alstom construit et qui circulent déjà en Allemagne. Des projets ambitieux voient le jour en France. En Vendée, l’entreprise Lhyfe, avec « hy » comme dans « hydrogène », a démarré un programme de construction de deux bâtiments dédiés à la production d’hydrogène vert par...