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... alors, aurait pu croire que c’est à l’aune d’une crise sanitaire et de ses impacts économiques que notre pays concrétiserait son engagement de mettre en place une véritable stratégie de développement du recours à l’hydrogène comme énergie alternative ? Quelque 100 millions d’euros furent alors arrachés, dans la douleur, par l’ancien ministre de la transition écologique ; aujourd’hui, le plan de relance affiche une enveloppe de 2 milliards d’euros pour les deux années à venir. De quoi nous réjouir, certes, mais, comme le dit l’adage, il y a loin de la coupe aux lèvres et la réussite de notre conversion à l’hydrogène nécessite non seulement une ambition, mais également des préalables et des conditions de réussite. L’ambition, c’est celle de développer une filière vertueuse, capable de placer not...
... La constitution d’une filière publique est nécessaire pour éviter un gaspillage de l’argent public. C’est d’autant plus le cas que, à l’heure actuelle, la production d’hydrogène est majoritairement réalisée à partir de gaz naturel, une tonne d’hydrogène étant produite pour dix tonnes de CO2 émis. De fait, pour produire de l’hydrogène de façon décarbonée, il serait nécessaire en l’état actuel de relancer la filière nucléaire. Seule la mise en place d’une filière industrielle complète permettra de faire de l’hydrogène une alternative aux carburants véritablement avantageuse, que ce soit pour l’environnement, pour notre souveraineté, pour le développement de nos territoires ou la création d’emplois. Dès lors, madame la secrétaire d’État, au-delà des 2 milliards d’euros prévus d’ici à 2022 dans l...
...Le choix de l’hydroélectricité, qui n’est pas une énergie renouvelable intermittente, contrairement au photovoltaïque et à l’éolien, est tout à fait pertinent pour verdir la production d’hydrogène. Malheureusement, l’hydroélectricité est rare en dehors des grands barrages existants et les certificats d’origine sont discutables. Aussi, madame la secrétaire d’État, le Gouvernement envisage-t-il de relancer le développement, tant attendu sur l’ensemble du territoire, de la petite hydroélectricité, en parallèle des efforts qu’il fournit pour la filière de l’hydrogène ?
Il est absolument essentiel pour les régions de connaître les priorités du Gouvernement parce qu’elles vont intervenir à la fois sur les programmes de recherche et sur l’accompagnement des industriels, notamment dans le cadre du plan de relance. Connaître avec précision les priorités du Gouvernement nous permettra de combiner nos forces et d’apporter des réponses très significatives au développement de cette filière industrielle. C’est particulièrement important dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui regroupe 80 % des industries du secteur de l’hydrogène.
Madame la secrétaire d’État, les enjeux de la relance nous obligent à imaginer un avenir différent. Les plans français et européens proposent une croissance verte et l’hydrogène, dans lequel je crois depuis longtemps, y tiendra une place principale. L’État ne pourra pas réaliser seul les évolutions souhaitées. La France a déjà raté le tournant pour certaines innovations importantes, par manque de moyens et d’ambition – je pense aux batteries au lit...
... est un véritable défi, en termes de compétitivité d’abord, de chaînes de fabrication ensuite. La politique de transition énergétique annoncée par le Gouvernement vise à lutter contre la pollution en décarbonant spécifiquement l’industrie. Vous l’avez rappelé, madame la secrétaire d’État, comme certains de mes collègues, une enveloppe de 2 milliards d’euros est prévue à cet effet dans le plan de relance pour la période 2020-2022, ainsi qu’une trajectoire fixe courant jusqu’en 2030, pour un total de 7 milliards d’euros. Comme mon collègue Daniel Salmon l’a indiqué, l’hydrogène est actuellement fabriqué à 95 % à partir d’énergies fossiles. C’est ce que l’on appelle de l’hydrogène gris. L’hydrogène que l’on doit développer est dit « vert ». Il est fabriqué par électrolyse de l’eau. Compte tenu de ...
Madame la secrétaire d’État, dès le début de la crise, j’ai appelé l’attention du Gouvernement sur la nécessité de donner, au sein du plan de relance, une forte impulsion aux transports, et singulièrement à la filière hydrogène. Le tourisme fera partie des secteurs clés de la relance de l’économie mondiale. Comme il apparaît illusoire de vouloir cesser tout déplacement aérien dans un monde globalisé, il est indispensable de verdir les déplacements en utilisant une énergie moins polluante, comme l’hydrogène. L’Allemagne a très vite mesuré cet...
Madame la secrétaire d’État, longtemps le mal-aimé des politiques énergétiques, l’hydrogène est aujourd’hui présenté comme un pilier majeur de la réindustrialisation et de la relance en France. Une énergie sans émission de CO2 est intéressante, à l’heure où la question de l’enfouissement du gaz carbonique fait débat. Les régions ont saisi ces capacités de décarbonation pour l’industrie et les mobilités. Elles ont été pionnières dans le soutien à l’hydrogène et portent des projets de déploiement de solutions adaptées. Ainsi, la région des Pays de la Loire, sous l’impulsion de...
...ménager un effet de surprise. À la bonne heure ! J’ai parfois tendance à penser que le covid-19 peut avoir du bon… Une part très importante de cette enveloppe cible la décarbonation de l’industrie et la production d’hydrogène. Je m’en réjouis, mais pour bien développer l’économie de l’hydrogène et préserver notre souveraineté, il faut parvenir à faire émerger simultanément ses usages. Ce plan de relance doit aussi être l’occasion de les diversifier. Madame la secrétaire d’État, vous aurez compris que ma question porte sur les moyens et dispositifs mis en œuvre par la France pour rester dans la course de la mobilité hydrogène. Si l’amont, c’est-à-dire sa production, semble aujourd’hui constituer une priorité du Gouvernement, qu’en est-il de l’aval, c’est-à-dire de l’industrialisation de cette f...
...enforcer la dynamique. À cet égard, la place des territoires est essentielle. Il faut construire au plus vite un écosystème territorial performant pour ne pas risquer, comme nous l’avons malheureusement subi dans d’autres secteurs, la perte de notre indépendance, avec les conséquences douloureuses que cela emporte. En 2020, le Président de la République s’est engagé à mettre en place un plan de relance massif axé sur des secteurs d’avenir et sur les compétences, afin de bâtir notre souveraineté industrielle et écologique. Cette ambition s’est traduite par la présentation de la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France. En Seine-Maritime, tout au long de la vallée de la Seine, premier pôle industriel et logistique de France, de nombreuses initiatives sont pris...
...eprésente une véritable occasion d’accélérer la transition écologique tout en assurant l’indépendance énergétique de la France. Le 9 septembre dernier, le Gouvernement a présenté la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné. Un investissement de 7 milliards d’euros d’ici à 2030 est prévu, une enveloppe de 2 milliards d’euros étant déjà disponible dans le cadre du plan de relance. Nous ne pouvons que saluer ces financements indispensables pour accompagner les acteurs de l’hydrogène, car les besoins sont importants pour toutes les formes de mobilité, de l’avion développé par Airbus aux navires et aux véhicules lourds de transport de marchandises, en passant par les trains qu’Alstom construit et qui circulent déjà en Allemagne. Des projets ambitieux voient le jour en Franc...