Interventions sur "vacciner"

13 interventions trouvées.

Photo de Alain MilonAlain Milon :

... été décidé aussi que les personnels soignants présentant des maladies graves et ceux qui sont volontaires seront vaccinés prioritairement. C’est évidemment indiscutable, et il semble que ces patients soient, pour la plupart d’entre eux, demandeurs de cette vaccination. Toutefois, quid des personnes âgées valides demeurant chez elles, qui ont déjà subi deux confinements, et qu’il faudrait vacciner rapidement pour leur permettre de reprendre une vie sociale, source d’équilibre physique et psychique ?

Photo de Alain MilonAlain Milon :

...es et bénignes de la maladie, mais qu’il existe une incertitude sur la transmission, d’où la non-vaccination des jeunes en priorité. Il est donc important, en attendant des études plus poussées sur ces vaccins ARN et les autres vaccins plus conventionnels – leurs retards sont probablement un peu le reflet de la façon dont, en France, on traite les innovations… – de communiquer sur la nécessité de vacciner les personnes les plus fragiles. Il faut, de surcroît, que cette vaccination se fasse sur ordonnance. Autrement dit, il s’agit de mettre le médecin traitant comme pivot de cette campagne de vaccination. J’aimerais en venir maintenant à un point qui me tient à cœur, monsieur le ministre. Si j’ai bien compris, les laboratoires français ont négligé la recherche sur les vaccins à ARN messager, biot...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...Si l’on faisait le travail correctement, en demandant à ceux qui hésitent s’ils font parce qu’ils sont contre les vaccins ou parce qu’il y a encore des incertitudes, on découvrirait que les Français, loin d’être des obscurantistes, sont, au contraire, des gens très rationnels. Ils comptent une petite minorité d’anti-vaccins et une grande majorité qui se dit : « Avant que ma grand-mère ne se fasse vacciner, je veux être sûr qu’elle ne risque rien. » Je vais vous proposer le sondage de l’Institut Malhuret.

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...stock de vaccins antigrippe. Si l’État ne peut éviter qu’un vaccin bien connu, annuel, facile à conserver, soit absent des pharmacies depuis un mois, vous comprendrez mes inquiétudes sur sa capacité à assurer la logistique d’un vaccin produit à flux tendu, conservé à –80 degrés Celsius et commandé au même moment par le monde entier. Ma crainte n’est pas que les Français ne veuillent pas se faire vacciner ; elle est qu’ils ne puissent pas le faire. Voilà votre second défi, monsieur le ministre, et je vous souhaite de tout cœur d’arriver à le relever, et il va vous falloir encore bien des boîtes d’aspirine. Cette année se termine sur une note amère, entre le deuil de ceux qui nous ont quittés, le désespoir de ceux qui ont perdu leur travail ou qui vont le perdre, l’angoisse des acteurs du monde de...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

...ques largement raccourcis, le tout pour prévenir une maladie que nous connaissons encore mal. Même si le ratio bénéfices-risques des vaccins sur le marché justifie largement la stratégie de vaccination rapide que vous nous proposez, les raisons de l’inquiétude sont légitimes, et il ne faut surtout pas les balayer du revers de la main. Ainsi, 60 % de nos compatriotes n’envisagent pas de se faire vacciner. Au pays de Pasteur, une telle enquête fait frémir, et il faut absolument en envisager toute la portée, car aucune des stratégies de vaccination que vous pourrez imaginer ne fonctionnera sans l’assentiment des Françaises et des Français. Vous tentez de répondre aux inquiétudes en instaurant ce conseil citoyen, présidé par l’incontestable Alain Fischer. Le Sénat s’est ému, à juste titre, de la mu...

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

...ntir aux Français le nombre de vaccins nécessaires le moment venu. Le 21 décembre, l’Agence européenne des médicaments se prononcera sur l’autorisation de mise en circulation sur le marché des vaccins. La décision d’autoriser un vaccin dépend bien d’une autorité indépendante européenne et d’autorités nationales, également indépendantes, comme la HAS, chargée de définir les publics prioritaires à vacciner. La responsabilité du Gouvernement est que tout vaccin mis sur le marché ait bien reçu toutes les autorisations nécessaires pour assurer une vaccination des Français en toute sécurité et garantir que lesdits vaccins soient acheminés rapidement. À ce jour, 200 millions de doses sont fléchées vers la France. Pour une campagne vaccinale optimisée, nous devons construire une logistique adaptée, afi...

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

... le Gouvernement est judicieux pour permettre un accès équitable aux vaccins des personnes selon leur âge, leur comorbidité ou leur exposition. Néanmoins, le Gouvernement ne cesse de répéter qu’il a conduit une politique de préachat visant à sécuriser l’accès de la France aux vaccins en quantité suffisante. La France disposera ainsi d’un potentiel de 200 millions de doses, ce qui permettrait de vacciner 100 millions de personnes, puisque le vaccin nécessite deux injections à quelques semaines d’intervalle. Pour autant, quelle sera la chronologie précise de ces livraisons ? De quelles garanties disposons-nous sur les commandes d’un point de vue logistique ? Nous pouvons nous inquiéter que, au pays de Pasteur, 61 % des citoyens aient annoncé, dans un récent sondage, n’avoir pas forcément l’inten...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

...vaccins contre le virus est une excellente nouvelle. Cette nouvelle étape dans la lutte contre la covid-19 s’inscrit dans la stratégie définie, le 24 novembre dernier, par le Président de la République, Emmanuel Macron : « Tester, alerter, protéger, soigner. » Reste à conquérir l’adhésion de la population, sachant que seulement 41 % des Françaises et des Français auraient l’intention de se faire vacciner, selon un sondage de l’IFOP, l’Institut français d’opinion publique, pour Le Journal du dimanche. Convaincus des bienfaits de la vaccination, nous partageons, monsieur le ministre, les recommandations de la HAS, qui n’est pas favorable à une vaccination obligatoire. Nous pensons en effet qu’il faut privilégier l’intelligence humaine sur les mesures coercitives qui seraient contre-producti...

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

...le second défi est celui de la logistique. La première phase de vaccination, prévue à fin du mois, concerne les personnes âgées résidant dans des structures comme les Ehpad ou les USLD, les unités de soins de longue durée. Pour ces personnes, la balance bénéfices-risques penche de manière indiscutable vers la vaccination, compte tenu de la fréquence et de la gravité de la maladie chez elles. Les vacciner, c’est les protéger. C’est aussi, en cas de recrudescence du virus, permettre aux hôpitaux d’accueillir tout le monde, en ayant protégé ceux qui étaient les plus vulnérables. Cette phase est donc un choix de raison, humainement et médicalement, mais il faudra très vite engager également la vaccination des personnes âgées à domicile. Les choses ne sont pas simples pour autant. Le plan de déploiem...

Photo de Chantal DeseyneChantal Deseyne :

...lations apparaissent prioritaires, en raison de leur vulnérabilité et de leur exposition accrue au virus. Il s’agit des résidents d’établissements accueillant des personnes âgées et des personnels exerçant dans ces mêmes établissements. L’autorisation de mise sur le marché devrait être rendue par l’Agence européenne des médicaments le 21 décembre prochain. Le Gouvernement envisage de commencer à vacciner dans les Ehpad dès la fin du mois de décembre. Il s’agit donc d’une mise en œuvre extrêmement rapide. Je m’interroge cependant, monsieur le ministre, sur les modalités pratiques de mise en œuvre de la vaccination contre le covid-19, qui appellent de ma part un certain nombre d’observations. Premièrement, qu’en est-il du consentement libre et éclairé des personnes qui se feront vacciner ? Je rap...

Photo de Chantal DeseyneChantal Deseyne :

Mme Chantal Deseyne. Comment l’État va-t-il pouvoir répondre à la pénurie de médecins pour vacciner dans les territoires sous-denses ?

Photo de Bruno BelinBruno Belin :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, l’histoire a fait de la France un grand pays de la vaccination. Louis Pasteur, mais aussi Albert Calmette et Camille Guérin ont jalonné l’histoire de notre pays, montrant tous les bienfaits de la vaccination, que nous attendons tant face à la covid-19. Oui, il faut vacciner, oui, il faut inciter à vacciner ; c’est certain. D’ailleurs, parmi les débats que nous pourrions avoir, certains pourraient porter sur la prise en charge gratuite de tous les vaccins et sur la suppression de la TVA sur les vaccins, qui serait la meilleure façon d’inciter à la vaccination. S’agissant de notre débat de ce matin, je vous rejoins sur un point, monsieur le ministre : ne créons pas d...

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche :

.... La perspective d’un vaccin est donc un fantastique espoir, qui semblait hors de portée il y a quelques mois encore. La recherche a été rapide et constitue un élément de satisfaction, dans une période qui en compte peu. À l’heure où cet espoir se fait jour et où d’autres pays s’emploient déjà à le matérialiser, j’observe que le débat se focalise sur la supposée réticence des Français à se faire vacciner. Prenons garde que, à faire tourner en boucle cette défiance, elle ne finisse par s’auto-entretenir. La couverture vaccinale des Français n’est pas très bonne, il est vrai, mais celle des enfants l’est, et le passage à onze vaccinations obligatoires n’a pas soulevé la levée de boucliers annoncée. Pour réussir la stratégie vaccinale, il faut relever de nombreux défis, qui sont avant tout logisti...