Interventions sur "sport"

32 interventions trouvées.

Photo de Michel SavinMichel Savin :

Je voudrais tout d'abord remercier nos deux présidents Catherine Deroche et Laurent Lafon pour l'organisation de cette table ronde. L'expertise collective de l'Inserm souligne une nouvelle fois l'importance du sport-santé. Ce rapport va très loin, sur la base d'études scientifiques poussées. Ses auteurs affirment même que l'activité physique devrait être prescrite en amont des traitements médicaux de certaines pathologies. Je suis donc très heureux de cette audition commune avec nos collègues de la commission des affaires sociales, car trop souvent l'activité physique est considérée comme un « plus » et non ...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

Dans la continuité des propos de Michel Savin, que pensez-vous de la prescription de l'activité physique sur ordonnance et surtout de son remboursement dans certaines pathologies ? Avec la crise sanitaire, on assiste à un arrêt complet du sport collectif et individuel, notamment pour les étudiants. Auriez-vous d'ores et déjà des préconisations ? Le couvre-feu aggrave considérablement le déficit sportif. L'addition de la crise va encore s'alourdir en raison du manque d'activité physique. Je pense en particulier au cancer du sein, qui touche une femme sur cinq. L'absence de prévention par le sport me semble catastrophique.

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach :

Démonstration est une nouvelle fois faite que l'activité physique et sportive, pratiquée de manière adaptée et individualisée, est très largement bénéfique, aussi bien sur le plan préventif que curatif. Des rapprochements ministériels ont déjà existé entre le sport et la santé : je me souviens d'un secrétariat d'État chargé des sports, placé sous l'autorité d'un ministère de la santé et du sport. Aujourd'hui, nous vivons un paradoxe : alors qu'il y a une prise de consc...

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

Je voudrais simplement partager mon expérience de militante et de pratiquante. Je suis conseillère régionale en charge des questions de santé de la région Grand Est. Nous avons essayé de mettre en place un plan régional d'activités physiques et sportives aux fins de santé. J'ai pu constater tous les freins, toutes les difficultés que vous évoquez, notamment le manque d'acculturation de notre pays à la notion d'activité sportive dès le plus jeune âge. Comme vous l'avez souligné, nos enfants sont en perte d'activité. Je suis également professeure dans un club de judo, et je constate qu'il faut réapprendre aux enfants certains gestes du quotidi...

Photo de Claude KernClaude Kern :

Ne devrait-on pas plutôt parler d' « activité physique et sportive adaptée » ? Nous savons que, sur ce sujet, ce sont souvent les collectivités qui sont à la manoeuvre ; 65 d'entre elles sont d'ailleurs en pointe aujourd'hui. Des inégalités territoriales d'accès à la pratique sportive à des fins de santé ont été largement pointées ces dernières années, et le ministère avait dit qu'il s'emparerait de ce sujet. Savez-vous si l'on constate une amélioration de c...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

Je partage le constat éclairant qui vient d'être dressé, et suis moi-même convaincu des bienfaits de l'activité sportive. L'aspect préventif ne fait aucun doute ; concernant l'aspect curatif, j'ai été surpris, dans le bon sens du terme, par les chiffres que vous avez donnés. Le message doit être adressé le plus précocement possible ; les parents et les pédiatres ont donc bien sûr un rôle à jouer dans l'éducation à l'activité physique et sportive dès le plus jeune âge, afin que ladite activité soit préférée au ...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

Nous sommes tous convaincus de l'importance de la pratique sportive ; les études de médecine donnent-elles une place suffisante, dans leurs cursus, à cette question, de telle sorte que le sport médicament soit volontiers prescrit par le corps médical ? Ou faut-il encore convaincre ce dernier des bienfaits d'une telle prescription ? Le sport doit être pratiqué tout au long de la vie, jusqu'à la mort, à domicile, à l'école, mais aussi au travail. Certaines entr...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

J'ai le souvenir, il y a de longues années, qu'on empêchait les jeunes qui avaient du diabète de faire du sport ; or c'est le meilleur antidote. Aujourd'hui, un patient opéré est vêtu d'un survêtement, et non plus d'un pyjama. Mais le dualisme corps-esprit imprègne toujours profondément nos façons de penser : tout ce qui relève du corps est sale, tout ce qui relève de l'esprit est propre. Il suffit de voir de quelle considération jouissent, dans les collèges, les professeurs d'éducation physique par rapp...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Nous avons tous en tête l'aspect préventif ; quant à l'aspect curatif, qui me semble extrêmement important, je le découvre. Avez-vous d'ores et déjà une idée de la balance bénéfices-risques de l'arrêt quasi total du sport aujourd'hui, y compris en milieu scolaire ? Avez-vous évalué le nombre d'équipements sportifs rendus nécessaires par une pratique respectant les préconisations qui sont faites ? En tant que sénateurs, cette question nous préoccupe, puisque ce sont les collectivités qui financent en grande partie ces équipements. Vous avez parlé de l'enfance et du recul de l'activité physique des plus jeunes. N'y...

Photo de Michel SavinMichel Savin :

Merci pour vos interventions précises et riches. Les différents intervenants ont mis en avant les effets bénéfiques de la pratique de l'activité physique et sportive sur la santé de nos concitoyens. Malheureusement, l'activité physique est uniquement vue comme un élément contribuant à la bonne santé de chacun, mais nullement comme un réel outil thérapeutique. Pourtant, le sport constitue un véritable outil thérapeutique qu'il faudrait largement développer. On peut néanmoins noter que, depuis quelques années, des avancées ont été faites, même si elles s'ar...

Photo de Marie-Pierre RicherMarie-Pierre Richer :

On parle beaucoup de la nécessité du sport-santé pour les jeunes, et nous sommes tous d'accord pour dire que c'est indispensable, ainsi que pour les adultes. Vous avez évoqué, madame Gautier, la troisième cible : les 70 ans et plus. Il me semble qu'ils sont, ce matin, quelque peu oubliés. Les salles de sport étant fermées et alors que de nombreuses associations ont développé des activités de sport adaptées à ces personnes, rien ne leur e...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

J'ai été longtemps associée au réseau de prévention de l'obésité pédiatrique de Nouvelle-Aquitaine, qui était très vertueux dans sa démarche, avec des consultations de trois quarts d'heure, des entretiens avec un diététicien, et des activités sportives. Proposer ces dernières à l'enfant était beaucoup plus facile en milieu urbain et beaucoup plus difficile en milieu rural. Pour autant, les efforts étaient réels de la part des familles, mais la durée des prises en charge ne dépassait pas deux ans. Après deux ans, les familles étaient à nouveau livrées à elles-mêmes, et l'on revenait à la case départ. Il s'agissait surtout de familles assez d...

Photo de Jean-Raymond HugonetJean-Raymond Hugonet :

...rès nombreuses études, d'innombrables travaux ; il existe des stratégies, des plans nationaux. On voit ce que ça donne en ce moment sur une autre thématique... Quand va-t-on prendre concrètement des mesures qui ne coûtent pas un centime à notre pays et qui peuvent rapporter beaucoup ? Sur le plan symbolique, les deux événements principaux qui viennent de se dérouler sous nos yeux, s'agissant du sport, vont à l'inverse de toutes les recommandations qui sont faites ici. Je pense, d'abord, à la réduction comme peau de chagrin du ministère des sports, désormais sous tutelle du ministère de l'éducation. Je pense aussi à l'occasion inespérée qu'a été la crise sanitaire pour mettre en avant le sport, et au fait qu'à l'inverse le sport a été reconnu de façon nationale comme une activité non essentiel...

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach :

Le constat est objectif, scientifique, incontestable : l'activité physique et sportive produit des bienfaits, à partir du moment où elle est adaptée. Les difficultés sont claires aussi, notamment la question du non-remboursement de la prescription. La demande est là, le besoin est là, mais il faut une réponse en termes d'accueil et d'offre d'activités physiques et sportives adaptées. Je pense aux clubs, aux entreprises, aux salles de sport privées. Je pense également aux Ehpad. ...

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

Merci pour ces auditions très intéressantes. Nous sommes tous convaincus que les effets de l'activité sportive sont très bénéfiques sur toutes les tranches de population et sur toutes les tranches d'âge, que l'on ait une pathologie ou non. J'approuve l'intervention de Michel Savin sur le remboursement des actes. L'activité sportive est pratiquée par 67 % des cadres, contre 37 % des ouvriers. Et nous savons que les ouvriers sont ceux qui développent le plus de pathologies, notamment dans les grosses en...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

Quel premier bilan tirez-vous du dispositif de sport sur ordonnance issu de la loi santé de 2016 ? Comment le recours à ce dispositif et son impact sur la santé des patients ont-ils été évalués ? Des évolutions sont-elles nécessaires ? Lors de l'audition précédente, M. Fleury nous disait que l'Inserm avait collaboré avec la HAS pour élaborer un type de prescription pour les médecins généralistes. Ce référentiel est-il suffisamment connu et utilisé ...

Photo de Michel SavinMichel Savin :

Je voudrais tout d'abord remercier nos deux présidents Catherine Deroche et Laurent Lafon pour l'organisation de cette table ronde. L'expertise collective de l'Inserm souligne une nouvelle fois l'importance du sport-santé. Ce rapport va très loin, sur la base d'études scientifiques poussées. Ses auteurs affirment même que l'activité physique devrait être prescrite en amont des traitements médicaux de certaines pathologies. Je suis donc très heureux de cette audition commune avec nos collègues de la commission des affaires sociales, car trop souvent l'activité physique est considérée comme un « plus » et non ...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

Dans la continuité des propos de Michel Savin, que pensez-vous de la prescription de l'activité physique sur ordonnance et surtout de son remboursement dans certaines pathologies ? Avec la crise sanitaire, on assiste à un arrêt complet du sport collectif et individuel, notamment pour les étudiants. Auriez-vous d'ores et déjà des préconisations ? Le couvre-feu aggrave considérablement le déficit sportif. L'addition de la crise va encore s'alourdir en raison du manque d'activité physique. Je pense en particulier au cancer du sein, qui touche une femme sur cinq. L'absence de prévention par le sport me semble catastrophique.

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach :

Démonstration est une nouvelle fois faite que l'activité physique et sportive, pratiquée de manière adaptée et individualisée, est très largement bénéfique, aussi bien sur le plan préventif que curatif. Des rapprochements ministériels ont déjà existé entre le sport et la santé : je me souviens d'un secrétariat d'État chargé des sports, placé sous l'autorité d'un ministère de la santé et du sport. Aujourd'hui, nous vivons un paradoxe : alors qu'il y a une prise de consc...

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

Je voudrais simplement partager mon expérience de militante et de pratiquante. Je suis conseillère régionale en charge des questions de santé de la région Grand Est. Nous avons essayé de mettre en place un plan régional d'activités physiques et sportives aux fins de santé. J'ai pu constater tous les freins, toutes les difficultés que vous évoquez, notamment le manque d'acculturation de notre pays à la notion d'activité sportive dès le plus jeune âge. Comme vous l'avez souligné, nos enfants sont en perte d'activité. Je suis également professeure dans un club de judo, et je constate qu'il faut réapprendre aux enfants certains gestes du quotidi...