Interventions sur "eau"

32 interventions trouvées.

Photo de Jean-Baptiste BlancJean-Baptiste Blanc :

...ux et que chacun soit puissant. Une étude relayée ce jour dans Les Échos, présentée par l'économiste Patrice Geoffron et Altermind, nous invite à nous demander quelle est la bonne taille. Cette étude précise que l'effet de taille ne s'impose pas comme une évidence, car cela pourrait réduire l'intensité de la concurrence ainsi que les incitations à l'innovation. « Big » n'est pas nécessairement « beautiful ». Ma question est la suivante : on a parlé de GIP, mais on évoque aussi Carlyle. Qu'en est-il ? Qui aurait le contrôle de Suez au final ? Seraient-ce toujours les Français ?

Photo de Évelyne PerrotÉvelyne Perrot, rapporteure :

Vos arguments sont plutôt rassurants, mais permettez-moi de vous faire part de mes interrogations. Ardian - AXA à l'époque - a investi en 2007 dans la Saur en endettant très fortement l'entreprise, puis l'a abandonnée à ses créanciers en 2013. Cette expérience prouve que les métiers de l'eau et des déchets n'apportent pas les rendements financiers attendus par les fonds comme les vôtres dans un délai de cinq à sept ans. Qui dit qu'il en irait différemment avec Suez ? Pouvez-vous nous garantir que vous ne seriez pas tentés de vendre les plus belles filiales de Suez pour satisfaire les objectifs de rentabilité de vos investisseurs ? Nous comprenons que vous investissez pour une périod...

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

Je voudrais revenir sur la question concernant les niveaux d'investissement. Le sujet de l'eau s'écrit dans les territoires. Au Sénat, c'est un sujet très sensible. Lorsqu'on considère les investissements réalisés par les collectivités, il s'écrit sur un temps long. Or vos réponses portent plutôt sur le temps court. Cette question est essentielle aujourd'hui, d'autant qu'on est dans la spéculation vis-à-vis de l'eau, bien plus que par le passé. C'est ...

Photo de Catherine FournierCatherine Fournier, rapporteure :

...oient remplies ? En particulier, partagez-vous avec votre partenaire américain une vision commune pour Suez ? Quel serait le rôle respectif des deux fonds en tant qu'actionnaires majoritaires, et comment votre intérêt pour les activités de Suez en matière de services à l'environnement se justifie-t-il ? En particulier, quelle est l'expérience ou l'expertise d'Ardian dans le secteur français de l'eau, domaine à fort savoir-faire qui implique la gestion d'infrastructures coûteuses et de personnels qualifiés ? Pourrez-vous rivaliser avec une « major » établie de longue date sur le marché telle que Veolia ?

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Je n'ajouterai rien à ce que viennent de dire Fabien Gay et Daniel Gremillet au sujet de la vulnérabilité d'un secteur stratégique comme celui de l'eau par rapport aux pratiques spéculatives et financières. Pour ma part, je suis favorable à une gestion directe par un opérateur public, qui peut d'ailleurs afficher des ambitions à l'international. Vous affirmez que votre fonds est français. Je voudrais comprendre pourquoi vous êtes allé chercher un partenaire américain - le fonds GIP en l'occurrence. Vous nous avez expliqué que vous souhaitiez vo...

Photo de Gilbert FavreauGilbert Favreau, rapporteur :

Nous venons d'entendre le représentant du fonds Meridiam, qui se propose lui aussi d'intervenir dans ce dossier complexe. Ce dirigeant nous a rappelé son expérience dans le domaine de l'eau et nous a présenté son projet d'entreprise dans le cadre de cette opération. Vous avez vanté avec force conviction votre engagement en faveur d'une entreprise française, affirmant votre ambition pour l'entreprenariat français et insistant sur le fait que vous ne vouliez que le bien de la société Suez. Reste que je n'ai pas trouvé dans vos propos les précisions que j'attendais, dans un dossier où...

Photo de Hervé GilléHervé Gillé, rapporteur :

Avant de déposer votre offre, avez-vous réfléchi à votre engagement concernant la nature des activités de Suez et le maintien de l'emploi, ainsi que sur la R&D, activité qui soulève aujourd'hui beaucoup de questions dans le cadre de ce projet de fusion ? Ne doit-on par ailleurs pas s'interroger sur la cession de la branche Eau de Suez ? Pourriez-vous garantir l'intégrité du groupe dans son périmètre actuel, dans le cadre de l'ensemble des démarches qui sont en cours et à l'issue de cette opération ? Avez-vous échangé à ce sujet avec le ministère de l'économie ou d'autres représentants des ...

Photo de Fabien GayFabien Gay :

...er dans le détail sur les investissements concrets ou la R&D, on « patauge » un peu ! Vous êtes en outre associés à GIP, fonds de gestion américain qui n'est pas une entreprise philanthropique. Quelle est concrètement la différence entre l'offre de Veolia, celle de Meridiam et la vôtre ? Vous aurez compris que je suis plutôt favorable à une gestion publique. Si on laisse au privé la gestion de l'eau, de l'assainissement et des déchets, on court à la catastrophe !

Photo de Évelyne Renaud-GarabedianÉvelyne Renaud-Garabedian :

Votre proposition de partenariat avec Suez portait à l'origine non seulement sur la branche de gestion de l'eau française, mais aussi sur d'autres filiales à l'international, en Espagne, au Chili, ainsi qu'en Grande-Bretagne. Si un accord est finalement trouvé entre Veolia et Suez, souhaiteriez-vous toujours vous porter acquéreurs des filiales Eau que Suez détient à l'étranger, et que Veolia ne pourra conserver en raison des règles de concurrence, même si la filiale Suez Eau France était finalement cédée ...

Photo de Jean-Baptiste BlancJean-Baptiste Blanc :

...ux et que chacun soit puissant. Une étude relayée ce jour dans Les Échos, présentée par l'économiste Patrice Geoffron et Altermind, nous invite à nous demander quelle est la bonne taille. Cette étude précise que l'effet de taille ne s'impose pas comme une évidence, car cela pourrait réduire l'intensité de la concurrence ainsi que les incitations à l'innovation. « Big » n'est pas nécessairement « beautiful ». Ma question est la suivante : on a parlé de GIP, mais on évoque aussi Carlyle. Qu'en est-il ? Qui aurait le contrôle de Suez au final ? Seraient-ce toujours les Français ?

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

Je voudrais revenir sur la question concernant les niveaux d'investissement. Le sujet de l'eau s'écrit dans les territoires. Au Sénat, c'est un sujet très sensible. Lorsqu'on considère les investissements réalisés par les collectivités, il s'écrit sur un temps long. Or vos réponses portent plutôt sur le temps court. Cette question est essentielle aujourd'hui, d'autant qu'on est dans la spéculation vis-à-vis de l'eau, bien plus que par le passé. C'est ...

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Je n'ajouterai rien à ce que viennent de dire Fabien Gay et Daniel Gremillet au sujet de la vulnérabilité d'un secteur stratégique comme celui de l'eau par rapport aux pratiques spéculatives et financières. Pour ma part, je suis favorable à une gestion directe par un opérateur public, qui peut d'ailleurs afficher des ambitions à l'international. Vous affirmez que votre fonds est français. Je voudrais comprendre pourquoi vous êtes allé chercher un partenaire américain - le fonds GIP en l'occurrence. Vous nous avez expliqué que vous souhaitiez vo...