3 interventions trouvées.
...s'était tous mis d'accord sur la dépénalisation de l'usage du cannabis, à partir du constat que la politique adoptée par les pouvoirs publics n'apportait pas de résultats probants dans nos quartiers, quels qu'ils soient : ces trafics engendrent des violences qui pourrissent le quotidien des habitants. Quel est votre sentiment sur l'idée d'une dépénalisation ? Le crack, plus communément appelé la drogue du pauvre, a défrayé récemment l'actualité. La Belgique a mis en place depuis 2018 une chambre de traitement du tribunal de première instance, qui se concentre non seulement sur les infractions commises, mais aussi sur les problèmes sous-jacents. Elle permet à la personne appréhendée d'être au coeur du dispositif et de s'inscrire dans un programme d'aide, ce dont le tribunal peut tenir compte au ...
...é de paradigme, a-t-on assisté à une modification des pratiques et chez quels publics ? Sur les salles de consommation à moindre risque, les sondages des riverains ont une signification très aléatoire. Évidemment, personne ne veut d'une salle de shoot près de chez soi ! J'étais adjoint à Paris quand a été ouverte la première salle. Celle-ci a été installée là où étaient rassemblés les usagers de drogue : les riverains trouvaient tous les matins des seringues devant chez eux. Dans ce quartier, les usagers de drogues sont pour la plupart passés de la rue à la salle. Au-delà des positions idéologiques, on constate que, dans la centaine de salles ouvertes dans le monde, en six mois, 70 % à 80 % de seringues en moins sont ramassées dans la rue. Le débat a ressurgi à l'occasion de la situation de la ...
Je précise que le Sénat a voté la création des salles de consommation, sur ma proposition, puisque j'étais le rapporteur de ce texte. Cela m'a d'ailleurs valu de me faire traiter de docteur Mengele par les élus FN du Vaucluse. Messieurs, je vous remercie de l'énorme énergie que vous dépensez pour lutter contre toutes les addictions et contre certains types de drogues avec un succès malheureusement extrêmement minime. Le ministre de l'intérieur répète régulièrement que le marché parallèle des drogues illicites représente quelques milliards d'euros de dépenses par an, dont l'économie française ne voit pas la couleur. Avez-vous mené une étude sur la possible suppression de l'argent liquide afin d'éliminer ces marchés parallèles ?